Eugène Despois

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Eugène Despois, né le 25 décembre 1818 à Paris où il est mort le 23 septembre 1876, est un professeur de rhétorique et journaliste français.

Fils d' Antoine Despois, peintre d'histoire, il entre à l'École normale en 1838, puis devient successivement professeur de rhétorique à Bourges et au lycée Louis-le-Grand à Paris. Après le coup d'État du 2 décembre 1851, comme Frédéric Morin, Jules Barni et beaucoup d'autres, il donne sa démission pour ne pas prêter serment au gouvernement nouvellement instauré.

Il se livre dès lors à l'enseignement libre et à des travaux littéraires. Outre plusieurs éditions annotées d'auteurs classiques, il publie des traductions de Rutilius Numatianus, d'Aratos et de Rufus Festus Avienus dans la bibliothèque latine-française de Panckoucke, ainsi que celle des satiriques latins dans la collection des chefs-d'œuvre des littératures anciennes. Avec Charles Jourdain et Victor Cousin, il participe à la publication des œuvres d'Abélard en latin.

À partir de 1870, il est bibliothécaire-adjoint à la Sorbonne. En 1873, il entreprend une remarquable édition des Œuvres de Molière, que Paul Mesnard achève après sa mort.

Il collabore également à plusieurs journaux, tels que La Liberté de penser, La Revue des Deux Mondes, la Revue de Paris, la Revue nationale, La Morale indépendante, et participe avec Henri Brisson à la fondation de L'Avenir en 1854. C'est par ces articles, où il expose ses idées républicaines, son libéralisme et son goût pour la liberté et la dignité humaine, qu'il se fait connaître de ses contemporains.

Eugène Despois a été inhumé au cimetière du Montparnasse, où un monument réalisé par Ernest Christophe à été érigé « en souvenir d'Eugène Despois, professeur de rhétorique au lycée Louis-le-Grand et démissionnaire au 2 décembre ».

[modifier] Principaux ouvrages

  • La Révolution d’Angleterre (1861)
  • Les Lettres et la liberté (1865)
  • Le Vandalisme révolutionnaire, fondations littéraires, scientifiques et artistiques de la Convention (1868)
  • Le Théâtre-Français sous Louis XIV (1874)

[modifier] Source

Autres langues