Et si en plus y'a personne

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Et si en plus y'a personne
Chanson par Alain Souchon
extrait de l’album La Vie Théodore
Pays France
Sortie 2005
Durée 4'10
Genre(s) Chanson française
Auteur(s) Alain Souchon
Compositeur(s) Laurent Voulzy
Pistes de La Vie Théodore
À cause d'elle
À cause d'elle
À cause d'elle
Le Mystère
Le Mystère
Le Mystère

Et si en plus y'a personne est une chanson écrite et interprétée par Alain Souchon et composée par Laurent Voulzy sortie en 2005. La chanson dénonce les horreurs engendrées aux noms des religions et souligne que l'existence d'un Dieu reste une hypothèse.

[modifier] Présentation

La chanson s'adresse aux représentants des principales religions (Abderhamane, Martin, David qu'elle interpelle à chaque nouvelle strophe) et leur demande si tous les combats menés aux noms de leurs religions serviraient à quelque chose « si le ciel était vide ». Le refrain reprend l'idée de tous ces gens qui peut-être prient un Dieu absent :

« Tant d'angélus
Ding
Qui résonne
Et si en plus
Ding
Y'a personne »

Dans une strophe, la chanson met également en évidence les paradoxes de la religion en reconnaissant ses bienfaits mais se termine en rappellant que d'autres prennent les armes pour ces idées.

« Il y a tant de torpeurs
De musiques antalgiques
Tant d'anti-douleurs dans ces jolis cantiques
Il y a tant de questions et tant de mystères
Tant de compassions et tant de révolvers »

Finalement, la chanson pose la question de savoir si toutes ces guerres « ce n'était que le plaisir de zigouiller » et donc que la religion ne servirait alors que de prétexte.

[modifier] Commentaires

Il ne s'agit pas d'une chanson contre les religions ou en faveur de l'athéisme (Souchon se définissant plutôt comme agnostique) mais d'un hymne contre le fanatisme et l'intolérance dont sont victimes toutes les religions. Le titre de l'album (La Vie Théodore) dans lequel se trouve la chanson est d'ailleurs un hommage à Théodore Monod qui était un fervent protestant.

Interrogé sur sa chanson et son avis sur les religions, Alain Souchon annonce : « Les religions me touchent beaucoup parce qu'elles proposent un secours dont tous les hommes ont besoin. Ils sont un peu perdus dans cet inconnu où nous nous trouvons : la terre, l'infini, la mort... Donc les religions apportent des réponses aussi bien aux musulmans qu'aux juifs, bouddhistes ou chrétiens. Par contre, l'extraordinaire des événements récents de la vie mondiale est de constater que des guerres éclatent entre les gens à cause des religions : ils veulent que les autres choisissent la leur, sans ça ils les tuent ! Nous, on a fait pareil avec les croisades, l'Inquisition... Ce qui est curieux par rapport à ces guerres de religions, c'est qu'elles sont justement tellement loin de la religion ! C'est tragiquement drôle. » [1]

[modifier] Références

  1. Frédéric Jambon, Alain Souchon, Mélancolique et farfelu, Le Télégramme.com, 29 mars 2006, (page visitée le 25 mars 2008).