Espaces fluviaux du Mans

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Transport par rails
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Transport routier
SETRAM · Périphérique · TIS · Tacovelo · A28 · A81 · A11 · Boulevard vert · Velib
Transport Aérien
Avion
Transport Maritime
Bateaux du Mans

La ville du Mans possède, grâce aux différentes rivières qui la traversent, des axes fluviaux relativement développés. Qu'il s'agisse de ponts, de bacs à rétention d'eau, de barrages, de quais ou même de ports, c'est une grande partie méconnue de l'histoire de la ville du Mans.

Sommaire

[modifier] Le port

[modifier] Présentation

Le port de la ville du Mans est uniquement touristique. Il permet à une vingtaine de bateaux d'accoster sur la rive droite de la Sarthe, à quelques kilomètres du centre ville. Il est spécialisé pour accueillir les vedettes à cabine ou les coques open. Des navires de grandes envergures ne peuvent accéder jusqu'à la ville à cause des nombreux ponts de la ville jalonnant le parcours de la rivière jusqu'au port. Des vedettes ont pendant de nombreuses années, proposées des parcours touristiques sur la Sarthe afin d'offrir aux visiteurs les murailles du vieux Mans ou la Sarthe dite « sauvage » au nord de l'agglomération. Cette activité à cessée au milieu des années 1990. Le port n'a plus d'intérêt pour le déplacement seul, trop concurrencé par les liaisons autoroutières, ferroviaires ou aériennes.

Le port du Mans actuel, en bordure de Sarthe
Le port du Mans actuel, en bordure de Sarthe

[modifier] Histoire

Le port du Mans au début du vingtième siècle
Le port du Mans au début du vingtième siècle

La construction du port est ordonnée en juillet 1839. En vérité, les travaux ne commencent qu'en 1840 par ordonnance de Charles X. Il est bâti en aval de la rive droite de la Sarthe, sur le terrain du plus grand moulin du Mans : le moulin de Richedoué. Ce dernier fut, pendant longtemps, une grande réserve pour les paysans qui vivaient ici au moyen-âge. La Sarthe et son courant permettaient aisément de faire tourner ses roues. Dès sa construction, le port ne prend pas de rôle national considérable. Il est au nord d'une artère commerciale fluviale à trois pôles. Au sud de la Sarthe, les ports d'Arnage et d'Allonnes sont, eux, plus commerçants. Ils accueillent des marchandises de toutes sortes. Au Mans, la batellerie sert dès l'ouverture du port à l'approvisionnement de matières premières et de matériaux divers. Son grand atout est le déplacement de matériaux au sein même du département de la Sarthe. Ainsi, alors que les quais et les berges sont rénovés, les matériaux sont acheminés par le port en provenance des carrières de Sargé. Il sert également à l'approvisionnement des chemins de fer, la gare se situant à quelques kilomètres rive gauche. Jusqu'en 1857, il possède une grande activité, autant intra, qu'extra-départementale, puis son intérêt tombe littéralement avec l'avènement du chemin de fer au Mans. Un sursaut passager est constaté entre 1880 et 1882, mais la rechute devient totale en 1886. Les barrages sont plus rares et les technologies modernes comme le chemin de fer ont raison d'un port et d'une rivière trop petits pour en tirer une rentabilité. La batellerie disparait bientôt, et après la Première Guerre mondiale, le port est abandonné puis fermé à toute navigation. Devenu obsolète, il n'est rouvert par décret qu'en 1975, pour en faire un port de plaisance. C'est alors que l'idée de faire circuler de petits bateaux-mouches sur la Sarthe et sur l'Huisne est concrétisée. Cette activité dure pendant une vingtaine d'année avant d'être abandonnée par manque de rentabilité. Les années 1990 voient donc disparaitre ces « bateaux-mouches » manceaux. Aujourd'hui le port reste un petit port de plaisance sans aucune vocation économique. Cependant des navettes de bateau-mouches ont repris leur activité. Elles se situent désormais au port de Sablé-sur-Sarthe et proposent aux touristes un aller-retour entre les deux villes, le long de la Sarthe.

[modifier] Problème

Depuis fin décembre 2007, le port du Mans est devenu une enclave et enfermé au sein de la ville les bateaux qui étaient à quai. Les inondations et les vents violents ont provoqué des éboulements et des chutes de pierres, ce qui a eu pour effet de casser ou même détruire les barrages placés sur la Sarthe dans l'agglomération Mancelle. C'est notamment le cas pour le barrage de Spay. les bateaux et leurs equipages sont ainsi bloqués à quai jusqu'à nouvel ordre. L'estimation annoncée par la préfecture prévoierait une réouverture de l'enclavement aux alebntours de fin 2008, voire 2009... En attendant, les ports d'Arnage et de Spay sont également dans l'attente.

[modifier] Vue satellite

48° 00′ 09″ N 1° 53′ 56″ E / 48.002586, 1.89900 : vue satellite du port du Mans

[modifier] Les quais

Schéma d'aménagement des quais du Mans
Schéma d'aménagement des quais du Mans

Au Mans, les quais possèdent une histoire bien particulière liée aux quartiers qu'ils constituent. Les quais de la Sarthe sont bien plus connus que ceux de l'Huisne. La Sarthe passant tout près du centre ville, ils ont été utilisés très tôt. La muraille de la cité Plantagenêt en est l'exemple. Construite en bord de rivière, elle devait avant tout repousser les assaillants. La présence de la rivière était un atout pour les habitants. Au Moyen Âge et jusqu'au XIXe siècle, la rive droite de la Sarthe est réservée aux habitations et aux urbains. Les hôtels particuliers surplombent la rivière tout le nord du Mans qui n'est alors que campagne. La rive gauche marque quasiment la limite nord de la ville. Elle est composée de fermes et de moulins. Les trois plus fameux restent les moulins de Saint Gervais, le Moulin d'Enfer et le moulin de Richedoué. Le courant de l'eau est un atout considérable pour les paysans. Pendant longtemps, cette « féodalité » restera intact sur la rive gauche de la Sarthe et montrera la disproportion entre ville et campagne. C'est au XIXe siècle, et avec la première révolution industrielle que les choses vont évoluer. En 1839, une première tentative d'aménagement est essayée rive droite. Le Quai Amiral Lalande voit le jour, mais il devient vite trop petit. C'est alors tout un quartier qui va devoir disparaître pour faire une place à un plus grand quai. Le quartier des tanneurs, alors insalubre doit être détruit. Sa démolition est ordonnée en 1869. Les bateaux-lavoirs sont eux-aussi supprimés. À l'est de la cité Plantagenêt et tout le long de la Sarthe, ce sont de grands chantiers qui sont ouverts. Au même titre que le tunnel, les travaux visent à un réaménagement total ainsi qu'à une expansion de la cité Mancelle. Le quartier des tanneurs, sale, nauséabond et impraticable est entièrement détruit pour laisser place au quai Louis-Blanc. Les traces de ce quartier ne sont, aujourd'hui, plus visibles sur place. C'est toute une partie de l'histoire du Mans qui a été détruite. Seules quelques photos d'époque restent entre les mains des archives de la ville, ainsi que de quelques chanceux particuliers. Le quai Ledru-Rollin est lui, créé rive gauche. C'est une grande avancée pour la ville. Alors que la rive gauche restait très « rurale », la construction de ce quai ouvrait une perspective pour permettre à la ville de s'étendre un plus au Nond de la cité Plantagenêt. Des quartiers résidentiels y prendront place à la fin du XIXe siècle, mais surtout au début du XXe. L'histoire des ponts reliant les deux rives est également importante. Les quais de l'Huisne n'ont jamais été vraiment créés. La distinction rive droite-rive gauche n'a jamais vraiment été faite. Rares sont les voies pour longer cette rivière. Le plus grand défis à surtout été de pouvoir enjamber l'Huisne et de permettre à la ville d'être reliés au Sud du département, ainsi qu'avec de grandes villes régionales comme Tours ou Nantes.

[modifier] Les ponts

[modifier] Les ponts de l'Huisne

Le pont Perrin date de la l'ère gallo-romaine, il sera détruit. Le pont des Vendéens est lui aussi, de réalisation très ancienne. Il sera mutilé et amputé de deux de ses arches en 1793. L'armée républicaine se joint à la garde nationale afin de protéger la ville de l'insurrection des Vendéens qui arrivent par le Nord de la ville. L'absence d'autre pont amenant directement au Mans, ralentira considérablement les troupes vendéennes. Des vestiges de ce pont demeurent non loin du nouveau pont de Pontlieue. Ce dernier est certainement le plus haut et le plus grand de toute la ville. Il a été reconstruit en 2006 et 2007 afin de pouvoir supporter un trafic 2x2 voies de voitures et 2x1 voies pour les tramways, avec en plus des trottoirs piétons suffisamment larges. Il est le pont le plus important sur l'Huisne et forme la principale voie d'accès aux secteurs Centre et Est.

[modifier] Les ponts de la Sarthe

Le pont Gambetta, d'une construction luxueuse et solide pour le XIXe siècle
Le pont Gambetta, d'une construction luxueuse et solide pour le XIXe siècle

Avant le XIXe siècle, un seul pont principal permet de traverser la rivière. Le pont Yssoir est alors l'un des seuls ponts sécurisés pour passer d'un côté à l'autre. Il restera sous la même forme de 1691 à 1884. Une rénovation sera effectuée alors, pour permettre aux gens de circuler en plus grande sécurité. En 1811, l'empereur des Français veut que la ville construise un pont en son nom. Le pont Napoléon est créé. Il est construit luxueusement avec de grosses pierres en provenance de carrières de bonnes qualités. Ce pont est massif, plus gros que ce qui se fait à l'époque, il doit être en l'honneur de l'empereur d'alors. Après la chute de l'empire, on décide de renommer le pont : pont Royal. Après deux changements de noms suivant les gouvernements, il sera finalement rebaptisé pont Gambetta. Il permet de traverser la Sarthe au sud du centre-ville. Par sa construction massive, il permettra sans encombre de faire passer les voitures de l'époque et aujourd'hui, avec quelques aménagements, les tramways. C'est alors que des sondages sont réalisés dans la rivière. Pour la première fois, on découvre un nombre important de vestiges gallo-romains. Le lit de la rivière sera pendant un siècle, un lieu de recherche important pour les archéologues. Tout au long de celle-ci on retrouvera des traces du passage de la civilisation romaine dans la ville du Mans. Le Pont Suspendu, au Nord du centre-ville, fut le pont le plus sécurisé des XVIIIe et XIXe siècles. D'une architecture audacieuse, il était d'une forme bombée au dessus de la Sarthe, de même qu'à une distance relativement haute. C'est pour cette raison qu'il fut à péage jusqu'en 1847. Par la suite, il fut détruit et remplacé par un pont, ressemblant plus aujourd'hui à une passerelle. Ce pont est aujourd'hui encore, trop peu large. Menant au stade Léon Bollée, il provoque des ralentissements de foule les soirs de matchs. Les ponts ferroviaires sont eux construits au milieu du XIXe siècle. Le pont du Chemin de Fer voit le jour en 1852 tandis que le pont des Tabacs apparait en 1887. Autres ponts permettant de relier les différents quartiers :

  • pont Tabureau,
  • pont Demorieux,
  • pont de Pontlieue.

[modifier] Galerie photos