ESF1

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L' ESF1 est une machine à voter ayant été agréée par le ministère de l'intérieur français entre 2005 et 2007 (Nicolas Sarkozy étant alors le ministre en fonction). Cette machine de marque Nedap est importée par France Election. Les versions agréées sont la version matériel 1.04 et la version logiciel 2.07. Les machines à voter ESF1 utilisent le logiciel IES version française.^[1]

[modifier] Composants

La machine est fabriquée à partir de composants tels que micro-processeur, micrologiciel, contacteurs, mémoires de type EEPROM, écran LCD.^[2] Le firmware est écrit en langage C ^[3]

Le logiciel de la machine à voter est composé de 22.000 lignes de langage C^[4].

D'après l'importateur France-Elections, l'ESF1 est «la seule « machine à voter électronique » du monde occidental»^[5].

L'ESF1 a été construite à partir de l' ES3B, et utilise vraisemblablement le même processeur Motorola 68000, sur lequel sont basés entre autres une partie des ordinateurs personnels Apple des années 1990. Or, des sites de mairies, comme celui de Châtenay-Malabry, continuent de prétendre qu'il s'agit de simples calculatrices, et non d'ordinateurs de vote.^[6]

[modifier] Protection contre les intrusions

La protection est nécessaire: «Comme on dit chez NEDAP, tout est manipulable. Même les téléphones cryptés. Il faut donc pouvoir contrôler l’intégrité d’une machine à voter avant de s’en servir. La nature humaine est ainsi faite : la fraude électorale est aussi vieille que les élections elles-mêmes. Et le détournement d’une machine à voter NEDAP ES3B a rappelé à tous qu’il faut protéger l’intégrité d’un système de vote afin d’assurer les électeurs de son bon fonctionnement.»^[7]

D'après NEDAP, «Les machines à voter NEDAP sont conçues de telle manière que pour modifier son fonctionnement, il faut une intervention physique à l’intérieur de la machine.» Ainsi, au contraire de ordinateurs de vote de type PC (comme ceux d'Indra), les ordinateurs NEDAP ne peuvent être contaminés par un agent extérieur tel que virus ou cheval de troie. «Il faut ouvrir la machine afin d’en modifier le contenu en changeant une puce intitulée EPROM sur la carte électronique principale. Contrairement aux colporteurs de fausses informations qui prétendent qu’il suffit de deux minutes pour effectuer cette opération, sachez qu’un technicien chevronné de chez NEDAP qui effectue cette opération lors d’une mise à jour technique (pour une amélioration des fonctionnalités ou pour des modifications réglementaires) met environ 20 minutes. Ceux qui voudraient faire croire que c’est quelque chose de facile qui se fait sur un coin de table sont malhonnêtes.»^[8] Toutefois, NEDAP ne précise pas si les 20 minutes sont le temps nécessaire au changement de la puce, ou bien s'il s'agit du temps de reprogrammation de la puce.

[modifier] Agréments

Les machines Nedap, importées en France par la société France Election^[9] ont été modifiées en 2006, et ont fait l'objet d'un agrément publié au Journal officiel le samedi 14 avril 2007, 8 jours avant le premier tour des élections présidentielles françaises.^[10]

La machine a été vérifiée par le bureau Veritas par rapport au règlement technique du ministère de l’Intérieur français.

La machine à voter ne respecte pas les exigences 6, 7, 19 et 46 du règlement^[11]!.

Veritas n'a pas trouvé de problème important dans l'ESF1, si ce n'est pour l’exigence 84 : 5 lâchés de machine d’une hauteur de 80 cm sur le béton cassent l'ampoule néon d'éclairage. Toutefois, Nedap a trouvé un contournement à ce problème. ^[12]

L'agrément date du 8 mars 2005 et porte le numéro NOR : INTA0500753A.

Un deuxième agrément (INTA0750387A) a été obtenu pour l' «ESF1 (HW 1.06/2.01 - FW 4.02) des sociétés NEDAP NV et France Election SARL^[13].

Ces machines à voter sont aussi agréées aux Pays-Bas par l’Institut TNO, en Allemagne par le laboratoire PTB et en Irlande par le klaboratoire PTB.