Esclavage salarié

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L'esclavage salarié est un terme utilisé principalement par certains marxistes. Il est censé correspondre à la situation des salariés qui ont légalement (de jure) accepté un emploi et se sont ainsi soumis à l'autorité de l'employeur, mais qui, dans la pratique (de facto) seraient des esclaves. Cette sémantique vise à étendre la notion de l'esclavage à qui travaillerait pour survivre à peine dans une société industrielle capitaliste.

Sommaire

[modifier] En tant que concept, dans une société capitaliste

L'esclavage salarié en tant que concept est une critique du capitalisme - lorsque une minorité de personnes contrôlent tous les moyens de production (le capital).

Cette critique provient souvent de la critique socialiste du capitalisme, mais elle est également parfois exprimée par une branche du libéralisme représentée par Thomas Jefferson ([1]), Henry George ([2]), Silvio Gesell et Thomas Paine ([3]), ainsi que l'école de pensée du Distributisme au sein de l'église catholique romaine. Ces critiques ont en commun l'idée que l'homme devrait avoir la liberté de travailler sans être aux ordres d'une tierce personne.

L'utilisation du terme « esclavage salarié » est aussi un moyen rhétorique pour faire un parallèle entre le travail dans l'époque actuelle et l'esclavagisme historique, notamment lorsque celui-ci était caractérisé par la possession des esclaves, ainsi que les droits de les acheter ou les vendre. Le concept de l'esclavage salarié repose sur le fait que certains travailleurs salariés ont des conditions de vie finalement peu éloignées de ces esclaves.

[modifier] En tant que condition de classe

Une différence clé entre l'esclavage salarié et l'esclavage tout court a été identifiée par Karl Marx : les travailleurs peuvent parfois refuser de travailler pour un employeur spécifique, sans être (légalement) sujet à un châtiment corporel. Pour Marx, l'esclavage salarié est une condition de classe avant d'être une situation individuelle.

Pour Marx, cette situation de classe repose sur :

  • une concentration de la propriété entre quelques mains ;
  • l'absence, pour les travailleurs, d'accès direct aux moyens de production et aux biens de consommation ;
  • l'existence d'un chômage de masse.

Marx a toutefois reconnu que certains esclaves salariés pouvaient parfois échapper à leur situation. Mais historiquement, même si certains esclaves (au sens historique) pouvaient également gagner leur liberté (c'était parfois possible, chez les Romains, par exemple), cela ne justifie pas l'esclavage.

[modifier] En Pratique

L'esclavage salarié est de nos jours une réalité dans certains pays (par exemple certains pays du moyen-orient) ; ainsi que dans certaines ambassades de nos capitales occidentales[réf. nécessaire].

Les salariés réduits à l'esclavage se voient privés de leurs papiers et passeports, empêchés ainsi de retourner dans leurs pays et étant de fait réduits à la volonté de l'employeur.

[modifier] Liens externes

[modifier] Voir aussi