Escœuilles

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Escoeuilles
Carte de localisation de Escoeuilles
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Saint-Omer
Canton Lumbres
Code Insee 62308
Code postal 62850
Maire
Mandat en cours
Christian Leroy
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lumbres
Latitude
Longitude
50° 43′ 35″ Nord
         1° 55′ 38″ Est
/ 50.7263888889, 1.92722222222
Altitude 93 m (mini) – 211 m (maxi)
Superficie 5,91 km²
Population sans
doubles comptes
398 hab.
(1999)
Densité 67 hab./km²

Escoeuilles est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

En 1084 Escœuilles s'appelait Seules. En l'an 1200, il prit le nom d'Esquelles, puis Eskelle et Scules. Puis ce nom évolua pour devenir Escueles, puis Esquieulles, Ecueil, Escoueuille, et enfin Escœuilles.

[modifier] Quelle est l'origine du nom ?

Monsieur Bacon, maire d'Escoeuilles vers 1877, auteur de quelques notes sur le village, prétend que le Mont de Coupe qui s'avance comme un écueil vers le village a engendré le nom d'Escœuilles. Par ailleurs, le pays est une véritable écuelle dont le fond argileux retient les eaux ; mais ceci n'est qu'une spéculation.

[modifier] Quelques dates

Jusqu'au moyen-âge, la vallée de la Hem faisait partie de la Morinie et les habitants s'appelaient « Morins ». Cette race d'hommes qui se confondait avec celle des Gaulois, était barbare, passionnée à la guerre. Le mari avait le droit de vie et de mort sur sa femme et ses enfants. Son autorité absolue n'était maîtrisée que par celle du prince qu'il s'était choisi pour le protéger et le défendre.[réf. nécessaire]

La Morinie était divisée en cités, en bourgs et en villages ; ce qui correspondait aux arrondissements, aux cantons et aux communes d'aujourd'hui.

Surques et Escœuilles dépendaient du Bourg d'Alquines « Alekina » et de la cité de Thérouanne « Tervanna ».

Les Morins, comme les Gaulois, aimaient l'indépendance ; ils se soumettaient avec difficulté, et souvent ils se révoltaient. Aussi les Romains furent-ils obligés de construire des forteresses qui leur servaient de point d'appui et de protection pour le passage continuel des troupes. C'est ainsi que la forteresse de Tournehem servait non seulement à protéger notre région, mais servait aussi d'étape aux troupes qui suivaient la voie romaine de Boulogne-sur-Mer-Licques-Cassel (Nord).

En 1300, La Seigneurie d'Escœuilles appartenait à Arnould, Seigneur du Biez époux de Jeanne de Créqui, aïeul de Jean du Biez, Seigneur d'Escoeuilles mort à Azincourt.

Oudard du Biez, maréchal de France sous François Ier de France, était Seigneur d'Escœuilles, père de deux filles alliées aux Seigneurs de Vervins et de Fouquesolles. Il mourut dans la disgrâce pour avoir laissé tomber Boulogne entre les mains des Anglais sous le règne de Henri VIII (1475-1553).

La Seigneurie passa aux mains des Fouquesolles, puis des Le Ver.

En 1652, Louis du Quesnoy, écuyer, fut Seigneur d'Escœuilles ainsi que ses descendants.

Jusqu'à 1678 paix de Nimègue, Escoeuilles constituait la ville frontière entre les territoires des royaumes de France et d'Espagne.

En 1779-1861, on connaissait Antoinette Sophie Du Quesnoy d'Escœuilles, baronne de Blaizel.

[modifier] Les châteaux

Ruinés par les invasions des Normands et des Hongrois, les habitants d'Escœuilles aidèrent les seigneurs à la construction des châteaux pour la sûreté de tous. Lieux de refuge et d'asile, les châteaux d Escœuilles ouvraient leurs portes aux habitants du village menacés par les invasions barbares et les bandes de pillards.

L'intérieur des châteaux était divisé en deux parties : la cour et le donjon. Presque toujours un deuxième fossé séparait la cour du donjon. Le donjon était une cour où s'élevait un monticule appelé motte. La motte marque l'emplacement de la tour et du château. Sur un plan de 1750, on trouve l'emplacement de deux mottes à Escœuilles : la motte du Biez et la motte d'Alexandre Lemaire. La motte du Biez a aujourd'hui complètement disparu à la suite de travaux entrepris pour combler les larges fossés du château du Seigneur de La Salle. Quatre maisons occupent l'emplacement de ce château : celle de Monsieur et Madame Huchin, celle de Monsieur Sergent, celle de Madame Laforges et celle de Madame Defosse; les fossés comblés sont devenus des routes. Quant à la motte D'Alexandre Lemaire, elle est devenue la propriété de Monsieur et Madame Dussautoir. Si elle nous indique l'emplacement d'un château, elle ne nous donne pas le nom de son premier propriétaire. Une des plus ancienne maison du village était sise à cet endroit : on pouvait lire la date 1665 sur la plaque de marbre qui y était apposée. Les archives d'Escœuilles, brulées en 1793 auraient pu nous renseigner.

La Marcanderie : Aujourd'hui, il existe encore une ancienne ferme du XVIIe siècle autrefois nommée « La Marcanderie » certainement une ancienne place de marché. Celle-ci est située dans la rue du bout de l'Aa (Qui veut dire « eau » ou « eau courante » en celtique). D’importants travaux y furent effectués dans la première moitié du XIXe siècle, lui donnant son apparence actuelle.

[modifier] La vierge des Fous

Cette statue qui date du XIVe siècle trône au-dessus des fonts baptismaux. En bois de chêne d'un mètre de hauteur, elle a surtout une grande valeur au point de vue de la dévotion qu'elle rappelle.

[1]

Pourquoi ce nom?

Depuis une période reculée et jusqu'en 1793, la vierge d'Escœuilles était honorée sous le vocable de « Notre-dame des Fous » (langage populaire pour « Notre-dame des Affligés »). Les gens venaient l'invoquer pour la guérison de personnes atteintes d'aliénation mentale. Au bas de l'église, un bâtiment spécial adossé au pignon et aménagé avec des cellules était destinées à recevoir les fous qui y séjournaient pendant la durée d'une neuvaine, célébrée chaque année aux environs du 15 août. On relatait de nombreuses guérisons parmi les aliénés . La charpente de la basse église et les lambris disparus aujourd'hui, qui était en cœur de chêne, auraient été donné par un malade miraculeusement guéri. Le bâtiment des cellules a été détruit lors de la Révolution, mais ses fondations subsistent encore. Le pèlerinage était très populaire et très renommé dans la région Il est dit qu'au XVIIe siècle, un 15 Août, Monseigneur Pérochel, évêque de Boulogne quitta son château de Brunembert « pour venir prêcher et confesser à Escœuilles ». En septembre 1866, le choléra qui sévissait dans la région, avait fait cinq victimes à Escœuilles. La panique régnait. Un cœur en or a été offert à cette occasion à la vierge qui a fait cesser le fléau.

Désormais c'est une statue mutilée. Les siècles lui ont fait perdre sa main droite, son sceptre et sa couronne. L'enfant Jésus a perdu une main et un bras.

Description :

La statue, en bois de chêne mesure un mètre de hauteur Elle est représentée assise, soutenant, de son bras gauche, l'enfant Jésus posé debout sur son genou. Elle est revêtue du costume traditionnel, et coiffée d'un voile surmonté d'une couronne.

L'enfant Jésus est vêtu d'une longue robe et a le bras droit levé en geste de bénédiction

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2008 Léonce Leroy
mars 2008 Christian Leroy
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
321 328 309 296 331 398
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

La chapelle

La chapelle fut bâtie en 1877-1878 par Jacques Bacon, maire de la commune à cette époque. Dédiée à Notre-dame de Lourdes, elle fut érigée en souvenir d'une petite chapelle, dite de « Saint-Omer » qui était située dans une prairie, près d'une fontaine qui porte son nom.

Elle est de pur style gothique et considérée comme la plus belle de la région.

Selon les anciens, Saint-Omer aurait, vers 637, fait jaillir une source dans une prairie à l'endroit où se situe actuellement la fontaine dite de « Saint Omer ». Une chapelle qui fut reconstruite deux fois, s'élevait près de la fontaine avant la Révolution. Les habitants d'Escœuilles venait prier le Saint et boire à la source.

De cette chapelle, il ne reste que les fondations et une petite statuette en chêne qui fut transportée et placée au-dessus de la porte d'entrée de la Chapelle de Notre-dame de Lourde [2]

Le monument aux morts

Il a été édifié après la guerre de 1914-1918, partiellement financé par les habitants du village. Sur ce monument, on relève les noms des soldats morts au champ d'honneur :

1914 : 5 soldats

1915 : 2 soldats

1916 : 4 soldats

1917 : 1 soldat

1918 : 4 soldats

1945 : 1 soldat

[modifier] Monuments historiques

Église : inscription par arrêté du 10 juin 1926

Renseignements issus de : Bases de données Ministère de la culture

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Article connexe

[modifier] Notes et références

  1. Escoeuilles sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes