East Room (Maison Blanche)

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East Room (Maison Blanche) ---- (+ d’infos)

Vue sud-est de l''East Room. Le grand piano Steinway model D fut conçu en 1938 par Eric Gugler pour le président Franklin D. Roosevelt.

L'East Room (Salle Est) est la plus grande pièce de la Maison Blanche, la résidence du président des États-Unis. Elle est utilisée pour le divertissement, les conférences de presse, les cérémonies, et occasionnellement pour de grands dîners. La plus ancienne possession de la Maison Blanche, un portrait de George Washington peint en 1797 par Gilbert Stuart et sauvé de l'incendie de 1814, se trouve dans cette pièce avec un portrait de Martha Washington peint en 1878 par Eliphalet F. Andrews.

Plan de l'étage montrant l'emplacement de l'East Room.

[modifier] Histoire et ameublement

Dans les premiers plans de l'étage, la pièce est désignée comme « salle d'audience publique ». Beaucoup pensèrent que ce nom sonnait trop comme une salle du trône, et donc trop royal pour une république. L'East Room fut l'une des dernières pièces du 1^er étage à être terminée et utilisée. Abigail Adams y mettait son linge à sécher. Sous l'administration de Thomas Jefferson, la salle était séparée en deux, la partie sud étant utilisée pour des bureaux, l'autre pour le Corps of Discovery de Lewis et Clark. En 1814 et 1815, après l'incendie de la Maison Blanche, la pièce reçut de nouveaux cadres de porte et de nouvelles portes acajou qui s'y trouvent encore de nos jours. De nouvelles moulures en forme de palmettes y furent installées. Ce travail était dirigé par l'architecte Benjamin Latrobe sur les conseils de James Hoban, l'architecte de la Maison Blanche. Peu après, James Monroe y fit installer vingt-quatre chaises garnies d'acajou et quatre sofas fabriqués par l'ébéniste de Georgetown William King. Ils furent placés dans la salle à manger d'État et la East Room. Cependant, la pièce n'était pas encore complètement meublée ni équipée de lumières convenables. Ce n'est pas avant 1829, pendant le mandat d'Andrew Jackson, que la pièce fut réellement terminée et utilisée pour des réceptions. Jackson fit installer trois grands lustres à huile, des miroirs pour réfléchir la lumière et des tapis fleuris. Un ensemble de tables fabriquées à Philadelphie s'ajouta aux chaises et aux sofas de Monroe. Pendant le reste du XIX^e siècle, la pièce fut décorée dans différents styles très ornés.

Pendant le mandat d'Abraham Lincoln, l'East Room fut célèbre pour avoir déclenché la colère du président à la vue du coût de son réaménagement, avoir hébergé les troupes de l'Union, et tristement pour avoir accueilli le corps de Lincoln après son assassinat. Ulysses Grant y fit installer trois grands lustres de verre à gaz. La presse qualifia le style de steamboat gothic. Chester A. Arthur fit repeindre la pièce par Lewis Comfort Tiffany et fit installer une tapisserie métallique au plafond dans un style appelé Aesthetic Movement. La pièce fut également remplie de palmiers en pot, jusqu'à la faire ressembler à une serre.

Finalement, pendant la restauration dirigée par Theodore Roosevelt (1901-1902) et exécutée par le cabinet d'architectes McKim, Mead, and White, la pièce fut modifiée pour ressembler beaucoup plus à ce qu'elle est actuellement. Charles McKim fit de considérables recherches historiques pour déterminer à quoi ressemblait la Maison Blanche à l'origine, et juste après l'incendie de 1814. L'East Room n'ayant pas été aménagée avant 1829, McKim prit quelques libertés et en fit une salle de réception de style Beaux-Arts. Il s'inspira du « Salon de famille » de Louis XVI en 1780 au château de Compiègne, et fit peindre la pièce couleur crème. Trois grands lustres en cristal de Bohême, un parquet en chêne et un ensemble de banquettes et de consoles moulées et dorées meublèrent la pièce. En 1938, sous l'ordre du président Franklin D. Roosevelt, Eric Gugler conçut un grand piano de concert construit par la firme Steinway & Sons. Le piano est décoré d'une frise dorée illustrant la danse américaine, alternant la valse à l'européenne avec les danses country, africaines et amérindiennes. Le piano repose sur trois grands aigles dorés de style Art Moderne.

Pendant la reconstruction de la Maison Blanche par Harry Truman de 1949 à 1952, les panneaux, les plafonds et les meubles de l'East Room furent démontés, inventoriés et stockés. Cependant, les panneaux de bois et les plafonds originaux subirent des dommages, si bien qu'ils durent être remplacés. De nouveaux panneaux furent fabriqués mais ils étaient plus simples et moins ornés. Des moulures et des médaillons plus simples furent également installés au plafond. L'impression générale était similaire mais l'effet architectural était moindre. La taille des lustres fut réduite, et ils furent équipés d'ampoules intérieures pour apporter un éclairage plus doux. Des manteaux de cheminée en marbre rouge furent installés.

Pendant la restauration par John Fitzgerald Kennedy, l'architecte d'intérieur Stéphane Boudin conseilla de faire peindre les cheminées en faux marbre blanc pour donner plus d'unité à la pièce. Il conçut également de nouvelles draperies pour la pièce, qui ne furent pas installées avant la présidence de Lyndon Johnson. Les Kennedy firent installer une petite estrade amovible, les Johnson firent installer une plus grande estrade avec des piliers corinthiens adaptés à l'architecture de la pièce. Cela permettait de représenter des pièces de théâtre après les dîners officiels. Sous la présidence de Bill Clinton, le faux marbre blanc fut retiré pour révéler le marbre rouge, et des tapis de style Aubusson furent fabriqués et mis en place pour protéger les parquets.

[modifier] Réaménagement

L'East Room est actuellement en pleine phase de conception d'un réaménagement par le Committee for the Preservation of the White House et le curateur de la Maison Blanche William Allman. Les réaménagements des pièces historiques de la Maison Blanche ont lieu régulièrement. Les idées de la famille présidentielle, ainsi que des références aux documents historiques et parfois des recherches supplémentaires guident les décisions du comité et du curateur.

[modifier] Références et ouvrages sur le sujet

(en) James A. Abbott, A Frenchman in Camelot: The Decoration of the Kennedy White House by Stéphane Boudin. Boscobel Restoration Inc., 1995. (ISBN 0-9646659-0-5)
(en) James A. Abbott et Elaine M. Rice, Designing Camelot: The Kennedy White House Restoration. Van Nostrand Reinhold, 1998. (ISBN 0-442-02532-7)
(en) Hillary Rodham Clinton, An Invitation to the White House: At Home with History. Simon & Schuster, 2000. (ISBN 0-684-85799-5)
(en) Wendell Garrett, Our Changing White House. Northeastern University Press, 1995. (ISBN 1-55553-222-5)
(en) Betty C. Monkman, The White House: The Historic Furnishing & First Families. Abbeville Press, 2000. (ISBN 0-7892-0624-2)
(en) William Seale, The President's House. White House Historical Association and the National Geographic Society, 1986. (ISBN 0-912308-28-1)
(en) William Seale, The White House: The History of an American Idea. White House Historical Association, 1992, 2001. (ISBN 0-912308-85-0)
(en) J.B. West et Mary Lynn Kotz, Upstairs at the White House: My Life with the First Ladies. Coward, McCann & Geoghegan, 1973. (ISBN 698-10546-X)
(en) Perry Wolff, A Tour of the White House with Mrs. John F. Kennedy. Doubleday & Company, 1962.
(en) The White House: An Historic Guide. White House Historical Association and the National Geographic Society, 2001. (ISBN 0-912308-79-6)