Dreuil-Hamel
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Dreuil-Hamel est une ancienne commune française (dans le département de la Somme) aujourd'hui intégrée à celle d'Airaines.
Par arrêté du 26 septembre 1972 (Journal officiel du 3 janvier 1973) avec effet au 1er octobre 1972, Dreuil-Hamel est rattachée à Airaines (fusion simple) ; le code Insee de Dreuil-Hamel est 80255.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Dreuil-Hamel est un quartier d'Airaines. Situé juste à l'Ouest, cet ancien village en forme aujourd'hui un prolongement "logique", puisque l'habitat n'est pas interrompu dans le creux de cette petite vallée, où serpente, depuis Allery, une petite rivière se jetant dans une autre, nommée l'Airaines. La Route Départementale n° 936 (de laquelle on remarque l'aiguille d'ardoises pointée vers le ciel de l'élégant clocher) longe et remonte cette vallée, en parallèle sur le plateau, côté Sud, en direction d'Oisemont.
[modifier] Administration
Bien que très proche d'Airaines (canton de Molliens-Dreuil), Dreuil-Hamel dépendait du canton d'Hallencourt.
Depuis les années 1970, Dreuil-Hamel a perdu son autonomie et pris le statut de simple quartier périphérique d'Airaines.
Période | Identité | Parti | Qualité |
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1805 | Jean Charles LENGLET | ||
… -… | Louis SINOQUET | ||
… -… | Omer (Alexis) CROUTTE | ||
… -1972 | Alban MARTIN | ||
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1851 | . | . | . | 1954 | . |
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489 | . | . | . | 242 | . |
Nombres jusque 1972 |
La population est "tombée" de moitié en un siècle, … remarquable exemple d'exode rural.
[modifier] Histoire
- 25 juin 1514 : Le curé de Dreuil opère une transaction avec la famille CANESSON (ou CANNESSON).
- Après 1790, le "destin" des 2 cloches de l'église (signalées en 1688 ?) est inconnu.
- 1792 : Le curé de Dreuil et celui de la paroisse airainoise de Dourier (proche voisine car en prolongement immédiat de l'habitat par l'Est, au vocable St-Riquier, et qui sera supprimée 10 ans plus tard) veulent se partager la dîme d'un domaine, aux dépens de l'Hôtel-Dieu d'Airaines.
- janvier 1805 : La commune de Dreuil annexe "Le Hamel", hameau voisin (un peu plus à l'Ouest). Le Conseil Municipal décide que l'appellation du village sera désormais "Dreuil-Hamel".
- La même année, bénédiction de 2 cloches neuves, destinées à remplacer celles ayant disparu 10 ou 15 ans auparavant, pendant la Révolution.
- 1849 : Comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure put, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel.
- Voici la répartition (en nombre) de quelques patronymes des électeurs :
- 1897
- Première Guerre mondiale : Le village dut payer, comparativement à d'autres localités de même taille, un assez lourd tribut, puisque 26 de ses "enfants" furent alors sacrifiés pour la Patrie. En voici la liste établie à partir de la plaque qui était fixée à l'intérieur de l'église et qui fut photographiée après 1991 par un des membres de l'Association de Sauvegarde de l'église (1re mouture).
CHOISY Arthur |
MIANNAY Abel |
- Jusque l'Entre-deux-guerres, la grande majorité des habitants ne disposait que de faibles revenus. A part une ferme (qui, ancien manoir, fut longtemps la seule), et le "Café du Pont-Neuf" (aujourd'hui disparu et situé où fut bâtie la "Mairie-École"), l'activité locale se résumait à la culture de petits lopins de terre. Les ressources de ces "ménagers" habitant de fort modestes maisons ne pouvaient suffire. Bon nombre d'entre eux complétaient leurs revenus par un travail sur leur métier à tisser. Leur production de rouleaux de toile de jute était livrée aux fabriques du village proche, Allery.
- 1940 : Destruction d'une grande partie du village.
- 26 novembre 1948
- 15 septembre 1965
- 22 février 1972
- 1982
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] Église
[modifier] Vues anciennes
L'église au clocher élégant, dominant un environnement très verdoyant, a été privée de ses fonctions cultuelles à la suite de la fusion de la commune avec Airaines. Cette désaffectation a contribué à une accélération de sa dégradation, depuis les années 1975.
[modifier] Sursauts associatifs
Pratiquement 2 décennies plus tard, un petit groupe d'habitants, soucieux de préserver leur patrimoine, s'organisa en association qui fut déclarée officiellement le 3 mai 1991 pour "sauvegarder l'église de Dreuil-Hamel, comme lieu de manifestations culturelles et" envisager sa "réouverture partielle au culte" à l'occasion de "certaines cérémonies religieuses", telles que "mariages et enterrements".
- Le siège social fut à la Mairie d'Airaines, et les responsables eurent pour noms Claude DELBARRE (président), Marie-Louise SAVET (trésorière), Josette VINCENT (secrétaire) et Marcel LENEL (secrétaire adjoint).
Les aléas humains, les alternances municipales et les difficultés économiques locales (fermeture successive de plusieurs entreprises airainoises) ne permirent pas l'obtention des aides nécessaires, de sorte que peu à peu l'association sombra dans le découragement et le "sommeil". Conscient du péril proche (après constat du délabrement du colmatage provisoire de la toiture réalisé quelques années plus tôt), un petit noyau de voisins de l'édifice s'est alors mobilisé pour reconstituer ou réanimer l'"Association pour la sauvegarde de l'église de Dreuil-Hamel".
- Si le siège social reste le même, le but en est légèrement affiné : "Remise en état de l'église de Dreuil-Hamel, restauration de la couverture et du gros œuvre à des fins culturelles (centre d'expositions de peintures, sculptures), aménagement partiel d'une bibliothèque""", et le 8 mai 2005 une nouvelle équipe est déclarée en préfecture : Albert NOBLESSE (président), Madeleine MOMY (trésorière), Françoise GEBOES (secrétaire), Robert POIRET (secrétaire adjoint).
Cette nouvelle tentative de préserver ce "témoin de pierre" du patrimoine architectural local réussira-t-elle ? Quelques jolis pavillons viennent de surgir à proximité immédiate (profitant et contribuant à l'agrément du site), mais les choses ne semblaient guère avoir "bougé" (prise de conscience peu partagée, subventions rares voire inexistantes, travaux non entamés … donc catastrophe imminente !), jusqu'à ce que l'un des appels à l'aide financière (subventions) ait reçu, enfin, un accueil favorable, 11 mois mois après la "renaissance" de l'association.
- Après de multiples contacts pris au niveau local, départemental et régional, pas moins de 7 dossiers de demandes de subventions furent déposés auprès de : la Mairie d'Airaines, la DRAC, l'architecte des Bâtiments de France à Amiens (David FOUCAMBERT), la Fondation du Patrimoine (à Compiègne), la Sauvegarde de l'Art français (Paris-9e), la Fondation Maxime GOURY-LAFFONT (Paris-17e), l'hebdomadaire du groupe de presse catholique BAYARD-Presse (Pèlerin).
Le dossier, présenté en concurrence avec de très nombreux autres projets, est l'un des 12 retenus pour l'année 2005 par "Pèlerin" (et son partenaire, la radio "France-Info"), qui envoya récemment sur place une petite équipe pour réaliser un petit film-reportage, et a justifié le déplacement à Paris de 3 délégués de l'association.
Avant l'église de Dreuil-Hamel, au moins 3 autres localités de la Somme bénéficièrent de l'aide :
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L'édifice est, au vu de son état en avril 2006, très gravement menacé … mais subsiste l'espoir que les travaux les plus urgents mentionnés sur les devis puissent commencer avant le retour de la mauvaise saison.
Le clocher est amputé de sa pointe et de son coq, la toiture est percée en de très nombreux endroits, la charpente a beaucoup souffert, les vitres (et vitraux) ont presque toutes été cassées par des vandales, les murs sont lézardés, l'intérieur dévasté, le mobilier renversé ou disloqué et la sacristie pillée !
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[modifier] Description de l'édifice
Edifice en pierre locale (craie), avec nombreuses réparations en briques et ajout/prolongement à l'Est par une sacristie (en briques également). Clocher élancé (surmontant la façade Ouest), couvert d'ardoises comme le reste du bâtiment, et intéressant à au moins 2 titres :
- sa silhouette particulière, devenue rare, alors que peut-être bon nombre de clochers picards et normands lui ressemblaient jadis, avant les destructions subies et les transformations opérées depuis le début du 19e Siècle,
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- sa charpente complète en bois, depuis le sol, un peu comme les églises "en bois debout" de Norvège et Roumanie.
Frettecuisse, sur 4 piliers |
Orival, signalé en 1908 … encore existant en 2006 ? |
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[modifier] Plan et silhouette générale
Sur le plan ci-contre, apparaît en n°4 (dans le chœur, et plus précisément dans le "sanctuaire" sous la fenêtre la plus à l'Est du côté Sud), une « piscine ». Il s'agit d'une petite cuve destinée à recevoir l'eau ayant servi aux baptêmes ou à la purification des objets sacrés.
On notera :
- que le chœur, plus étroit que la nef, est désigné par l'architecte auteur du croquis comme ce qui correspond à l'église initiale.
- une asymétrie entre le flanc Nord et le flanc Sud (contreforts pas en face les uns des autres, nombre de fenêtres différent).
La silhouette générale de l'édifice est élégante, surtout à cause du clocher, caractérisé par :
- sa pointe effilée avec une base s'élargissant progressivement, jusqu'au beffroi, dont on ne soupçonne pas la forme presque cubique, à cause du traitement esthétique de sa carapace d'ardoises …
- des abat-son, qui donnent un peu au clocher l'image de 2 cornets à glace renversés, encastrés l'un dans l'autre,
- la courbe de leurs 2 rebords ou becs d'ardoise que le regard prolonge sans rupture jusqu'à la pente de la façade,
- une charpente octogonale, permettant d'imaginer tout le savoir-faire des maîtres d'œuvre et ouvriers charpentiers et l'investissement supplémentaire qui a pu en découler pour les paroissiens de l'époque, soucieux de ne pas se contenter d'un clocher "bêtement" cubique, et recouvert de 2 pans (bâtière) ou 4 pans courts et à faible pente, dont le seul avantage est le moindre coût et la moindre fragilité (faible prise au vent).
[modifier] Extérieur
- Façade Ouest :
- Flanc Sud :
- Côté Est :
- Flanc Nord :
- Le coq, surmontant jadis la pointe du clocher, a été endommagé, mais il n'a pas disparu, puisque récupéré par l'Association de Sauvegarde de l'église, qui en a fait cette photo après 1991.
Une autre photo et les dimensions (avec mention du poids) viendront prochainement compléter l'article.
[modifier] Intérieur
- Charpente du clocher
La structure, dont la base est pratiquement un carré, repose sur 6 piliers. Des modifications furent apportées à cette partie basse de la charpente.
- Cloches
- Les fonts baptismaux
Photo(s), dimensions et description viendront prochainement compléter l'article. Dans l'attente, consulter la 6e vignette ci-dessus !.
- Nef
- Choeur
- Mobilier existant ou ayant existé
- Statues
- Sacristie
[modifier] Mairie-École
[modifier] Monument aux Morts
[modifier] Voir aussi
- Clocher à flèche de charpente
- Flèches et Clochers de l'Arrondissement d'Amiens en 1908
- Liste d'églises avec piscine liturgique
- Un siècle (1851-1954) d'exode rural dans la Somme
[modifier] Bibliographie
- "Répertoire des noms de famille de la Somme en 1849" - René Boyenval, René Debrie, René Vaillant
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- 232 pages, Éditions Éklitra (Amiens, 1972)
[modifier] Liens externes
- Un patrimoine pour demain, concours annuel organisé depuis 1990 par l'hebdomadaire "Pèlerin"
- Annuaire des Associations du Patrimoine de Picardie
- Localisation des patronymes au milieu du 19e Siècle dans la Somme (accès alphabétique par paragraphe 1 d'une page du site perso de Marc ROUSSEL)