Donjon d'Amay

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Le Donjon d'Amay encore appelé Tour romane d'Amay est un édifice militaire du XII^e siècle suite aux entreprises du Prince-évêque Henri II de Leez désireux de consolider son territoire et de faire pièce à une éventuelle agression du Comté de Namur. Il relève du Patrimoine majeur de Wallonie

La tour romane (XIIe siècle).

[modifier] Description

Luc-Francis Genicot décrit le donjon de cette manière:

« Antérieurement, c'était la tour qui devait être, en bordure du village, à la fois le symbole de l'autorité centrale et une demeure hors du commun. Sa valeur guerrière était peut-être moindre au total que sa prestance morale et que sa vocation de résidence noble. Elle appartient comme telle à un genre classique en nos contrées pour l'époque. Son volume est svelte, bien que faiblement taluté; opaque pour l'essentiel et inarticulé du dehors. L'empilement sur 15, 6 mètres des espaces, qui sont un plan barlong et totalisent 117 mètres carrés utiles, voit se succéder trois niveaux d'occupation. Au pied, une cave couverte d'un berceau comprenait à l'origine un puits mais non la porte - une trappe faisait l'affaire. Au-dessus d'elle le vivoir est donc surélevé, et par là garanti contre les intrusions malveillantes. Il porte une voûte d'arêtes. C'est là qu'on entrait, via un sas bien étudié, depuis une partie extérieure en partie rabattable dont le dispositif reste suggéré par l'accès actuel. Les pièces métalliques du système de levage du tablier mobile au Moyen Âge encadre toujours les piédroits de la porte ancienne.^[1] »

[modifier] Un graffiti de 1400

Suivent la description du dernier niveau, un étage nocturne sans voûte. La communication verticale était assurée par un escalier intrapariétal dont les consoles sont conservées. L'ensemble est construit en moellons de grès houiller autrefois enduits ou badigeonnés. Les anglées et les ouvertures mettent en œuvre du calcaire mosan mieux travaillé. Un graffiti s'est inscrit vers 1400 dans l'embrasure d'une d'une de cette anglée: son auteur en rêvant dans le soleil y a dessiné un voilier (une migniolle) qui glissait sur le fleuve devant lui.