Don-Gregorio Salvini

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Don-Gregorio Salvini (1696-1789) de Nessa (Haute-Corse). Historien et polémiste du soulèvement Corse contre Gênes.

Auteur de La Giustificazione delle Revoluzione di Corsica. Il fut l’homme de confiance de Pasquale Paoli.

A partir de 1710, il fait toutes ses études à Naples.

En 1728, au décès de son épouse, il rentre dans les ordres. Il part pour Rome, où il devient prêtre et docteur en droit civil et droit canon.

En 1730, à Rome, il rencontre le chanoine Erasmu Orticoni et d'autres prêtres ayant adhéré à la cause révolutionnaire.

En mai 1736, impliqué dans l'installation du Royaume de Corse, il débarque à l'Île-Rousse (Haute-Corse) avec des munitions pour le Roi Théodore Ier.

En juillet, il débarque à nouveau à Île-Rousse (Haute-Corse) avec des munitions à vendre à Théodore 1er pour le compte de deux marchands de Livourne.

En septembre 1737, de Livourne, avec des chefs Corses, ainsi que d’autres Corses de l’extérieur, il écrit au Roi de France Louis XV et à son ministre le cardinal André Hercule de Fleury, pour justifier la légitimité des actions des Corses. Il rédige une sorte de mémoire réunissant tous les griefs du peuple corse contre les Génois. Il entame la rédaction de La Giustificazione delle Revoluzione di Corsica. Il met 20 ans à achever cet ouvrage.

En juillet 1740, il quitte la Corse pour Naples où il rejoint les exilés corses.

En 1742, il se fixe à Gaète, en Italie. Il y fait la connaissance de Pasquale Paoli.

En 1743, avec les exilés et Corses de l’extérieur, il critique les Concessioni de Pier-Maria Giustiniani, et appelle les Corses à les refuser.

En 1750, il est de retour en Corse.

En juillet 1751, il assiste à la Cunsulta di San Fiurenzu (Haute-Corse) qui rassemble les Prucuratori des pièves et les députés.

En janvier 1753, il intervient pour faire libérer le fils de Ghjuvan Tomasu Giuliani que Ghjuvan Petru Gaffori vient de prendre comme otage.

En juin 1753, à la Cunsulta di Alisgiani (Haute-Corse), il est élu député pour rencontrer à Bastia (Haute-Corse) le commissaire général Giovanni Giacomo Grimaldi.

En septembre, il le rencontre à Bastia (Haute-Corse), et lui remet un mémoire de 21 articles.

En octobre 1753, à la Cunsulta di Corti (Haute-Corse), après l’assassinat de Ghjuvan Petru Gaffori, il représente la Balagne.

En 1755, il devient le confident et le principal conseiller de Pasquale Paoli.

En janvier 1756, il assiste à la Cunsulta di A Venzulà (Haute-Corse).

En avril 1757, à Naples, publication de la première édition de la Giustificazione della Rivoluzione di Corsica e della ferma risoluzione presa da’Corsi di mai più sottomettersi al dominio di Genova, qu’il a écrite en Italien, à Corte (Haute-Corse), avec l’approbation de tous les Sages. Il s’agit d’un réquisitoire passionné contre 160 cas d’abus administratifs et judiciaires. C’est la suite de la polémique sur le soulèvement du Peuple Corse. Une deuxième édition de la même œuvre parait, écrite à Oletta (Haute-Corse), dans un format plus grand, et sous le titre de Giustificazione della Rivoluzione di Corsica e della ferma risoluzione presa da’Corsi di non sottomettersi mai più al dominio di Genova. Il y aura d’autres éditions, innombrables.

En mai 1763, Pasquale Paoli lui écrit, lui rappelant la constante attention qu’il apporte à la façon dont les Ghjunte remplissent leur mission.

En décembre 1763, à la Cunsulta Generale di Corti, il est désigné pour faire partie des neuf membres de la Ghjunta qui devra mettre en place dans un délai d’un an, une Université à Corte (Haute-Corse).

En mai 1764, à Corte (Haute-Corse), publication de la troisième édition de la Giustificazione della Rivoluzione di Corsica combattuda dalle riflessioni di un Genovese e difesa dalle osservazioni di un Corso.

En mai 1765, il est élu Oratore à la Cunsulta Generale di Corti.

En avril 1769, il se retire à Nessa (Haute-Corse), où il œuvre pour la Balagne. Il fait, entre autres, réparer l’église de son village.

Il décède en décembre 1789 à Nessa (Haute-Corse). Sa tombe est creusée à l’entrée de l’église.