Da Vinci Code (film)

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Da Vinci Code (The Da Vinci Code) est un film policier américain de Ron Howard, adapté du roman éponyme (Da Vinci Code) de l'américain Dan Brown et compose le second volet de la trilogie cinématographique de Robert Langdon.

Le film est sorti le mercredi 17 mai 2006 en France et a fait le jour même l'ouverture du festival de Cannes. La sortie mondiale a eu lieu le 19 mai 2006.

Les droits du livre ont été achetés 6 millions de dollars par Sony Pictures pour en faire l'adaptation. Dan Brown avait précédemment refusé une offre de Joel Surnow, qui voulait utiliser la trame du roman pour en faire une saison de la série 24 heures chrono.

Sommaire

[modifier] Distribution

[modifier] Équipe

C'est le producteur Brian Grazer qui a été choisi par Sony pour la production de ce film.

Le scénario du film est écrit pour le grand écran par Akiva Goldsman, célèbre auteur de films à succès comme I, Robot ou Un homme d'exception, pour lequel il a déjà travaillé avec Ron Howard.

La musique est composée par Hans Zimmer, qui venait d'achever la composition du dernier Batman (Batman Begins, Batman le commencement au Québec) mais aussi de Pirates of the Caribbean 2: Dead Man's Chest (Pirates des Caraibes 2: le secret du coffre maudit en France). Au départ, Howard avait désigné son collaborateur de longue date, James Horner, mais comme il travaillait sur Le Nouveau Monde (The New World) de Terrence Malick sorti en 2005, il ne pouvait entreprendre la musique d'une autre œuvre. Comme pour le film de Howard pour le prochain livre de Dan Brown.

[modifier] Lieux de tournage

Le ministère français de la Culture a accepté [1] que le tournage se déroule de nuit à l'intérieur du Louvre, où les prises de vues ont commencé le 30 juin 2005 pour s'achever le 19 octobre 2005 en Angleterre. Le dernier tournage à avoir eu lieu au Louvre remontait à 2002, pour le film Innocents - The Dreamers de Bernardo Bertolucci, essentiellement pour refaire la célèbre course dans les couloirs du musée de Bande à part, de Jean-Luc Godard. Par ailleurs, l'autorisation de filmer à l'intérieur de l'église parisienne Saint-Sulpice n'a pas été demandée : l'intérieur de l'église et de la chambre d'hotel ont été reconstitués et tournés en studio à Londres.

[modifier] Anecdotes

Ces affirmations ont été démenties par l'Élysée dans le numéro du Monde du 30 décembre 2005 : la rencontre a bien eu lieu, mais il n'y a eu aucune incitation à recruter une actrice ou à augmenter Jean Reno, a affirmé le service de presse présidentiel au Monde.

  • On peut aussi apercevoir Dan Brown au début du film, dans la scène où Langdon signe des autographes.

[modifier] Réactions

[modifier] Religions

Début mai 2006, à l'approche de la sortie du film en France, des associations catholiques commencent une campagne contre le film, notamment en collant des placards sur les affiches dans les rues.
Bien que des responsables religieux condamnent le film, les Églises condamnent tout boycottage et toute action contre ce film :
"Le rôle de l'Eglise dans cette affaire est de donner des éléments de compréhension et d'analyse. Nous désapprouvons toute action violente qui viserait à empêcher des projections ou des gens de s'y rendre. Ce n'est qu'un film, il y a des choses plus graves qui se passent dans le monde" a dit Jean-Michel di Falco, le Président du Conseil pour la communication de la Conférence des Évêques de France.
Plus étonnant, en Azerbaïdjan, des responsables politiques musulmans[2] se sont prononcés contre ce film. De même, en Thaïlande, pays à majorité bouddhiste, la Commission nationale de censure a recommandé de supprimer les dix minutes qui sont importantes pour la compréhension du film. Sony Pictures a contesté cette décision. Finalement, un compromis a été trouvé à l'issu des négociations. Aucune partie du film n'a été censurée mais une indication, suivant laquelle le film était construit à partir de faits purement fictifs, est affiché de manière bien visible avant le générique du début du film.

[modifier] Festival de Cannes

Le film reçut un accueil glacial suite à sa projection lors de l'ouverture du Festival de Cannes par les quelques 2 000 journalistes présents. Il y a eu quelques rires lors des moments critiques ou poignants et quelques sifflets à la fin du film. En revanche les spectateurs non journalistes sont plus enthousiastes.

[modifier] Critiques

Les critiques de journalistes donnent un avis négatif du film. Mais malgré cette unité apparente, les avis sont très nuancés. Elles vont du film raté (un nanar) au film juste fade et trop fidèle au roman.
Aux États-Unis, les critiques sont généralement un peu plus bienveillantes et saluent le film d'action et de suspense.

  • « L'adaptation de Ron Howard tourne au nanar fauché » pour Libération
  • « En dépit d'une fin académique et bavarde, Howard signe un film honorable, parfois spectaculaire » pour le Parisien
  • « Il faut dire que le réalisateur Ron Howard ne fait rien, ou presque, pour charmer les spectateurs, se contentant du strict minimum derrière la caméra, c'est-à-dire un emballage assez léché, qui fait illusion mais reste fade, et dont les seules marques de fabrique sont les effets sonores appuyés et la musique incessante » pour MCinéma.com
  • « Da Vinci code s'inscrit dans le genre pépère des adaptations calquées sur le roman qui pâtissent d'une absence de regard - et d'audace - de la part d'un cinéaste sans doute trop respectueux du matériau d'origine » pour aVoir-aLire.com
  • « les comédiens sont très mauvais et pas du tout concernés par ce qui arrive, et le film est mou comme une chique » pour Chronic'art
  • « Certes Da Vinci Code est du très mauvais cinéma. Tout le monde en conviendra » pour Fluctuat.net
  • « Un film "lourd" et "sinistre" » pour le Figaro
  • « Da Vinci Code est le Graal des blockbusters estivaux, c'est un thriller crépitant et rapide qui est tout aussi futé et irrésistible que le bestseller controversé de Dan Brown » pour Lou Lumenick du New York Post (traduction approximative)
  • « Par un effet de contraction inhérent à l’adaptation, le mélange des genres entre "polar" et ésotérisme, qui donnait une certaine efficacité au roman en dépit de ses grosses ficelles, sombre ici dans un style Grand-Guignol qui prête à sourire. Ces deux heures trente de chasse au Graal paraissent bien longues » pour Arnaud Schwartz, à Cannes du quotidien La Croix
  • « Une lecture d'avion devenue un bon film d'avion » pour Eleanor Ringel Gillespie de l’Atlanta Journal-Constitution (traduction approximative)
  • « Les recherches sur la divinité de Jésus et sur la quête du Graal doivent être laissées aux Monty Python » pour A.O. Scott du New York Times (traduction approximative)

Enfin, en 2007, les Gérard du cinéma le prix de la plus mauvaise réplique à Audrey Tautou pour ce film.

[modifier] Succès

Lors de sa sortie, le public abonda dans les salles de cinéma du monde entier, générant plus de 217 millions∙$ seulement aux États-Unis. Il en totalise 540 dans le reste de la planète, donnant un total de 754 millions de dollars, un des plus gros succès dans l'industrie du cinéma.
En France, ce sont 4 189 465 spectateurs qui ont été voir le film, malgré une critique poignante des magazines, comme lors de sa projection au Festival de Cannes.

[modifier] Références

  1. grâce à l'insistance de Jacques Chirac (Sources : Interviews de ronhoward lors de la promo à la sortie du film)
  2. N'oublions pas que Jésus est également un prophète reconnu par les musulmans.

[modifier] Liens externes