Démographie du Pas-de-Calais

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Pas-de-Calais, communes de plus de 10 000 habitants
Pas-de-Calais, communes de plus de 10 000 habitants
Secteur est (Béthune, Lens, Hénin-Beaumont), communes de plus de 5 000 habitants
Secteur est (Béthune, Lens, Hénin-Beaumont), communes de plus de 5 000 habitants

Le Pas-de-Calais est un des départements les plus peuplés et les plus urbanisés de France. Pourtant il n'a aucune très grande ville : Calais atteint seulement 80 000 habitants, suivie par Arras(dont la population s'accroît contrairement à Calais et Boulogne-sur-Mer) et Boulogne-sur-Mer ; Saint-Omer constitue aussi une agglomération importante de plus de 50 000 habitants.

La partie la plus densément peuplée correspond aux mines de houille qui s'est beaucoup développé au cours du XIXe siècle et pendant la première moitié du XXe siècle, à l'est du département. On n'y trouve pas véritablement de grande ville, mais autour des centres comme (Lens, Liévin, Béthune, Bruay-la-Buissière, Hénin-Beaumont) une multitude de petites villes sont accolées les unes aux autres, formant une vaste conurbation qui se prolonge dans le département du Nord jusqu'à Douai et Valenciennes. Ces agglomérations forment un ensemble presque continu de plus de 1,2 million d'habitants (dont plus de la moitié dans le Pas-de-Calais). Par contraste, le centre et le sud du département sont très ruraux (mais tout de même relativement denses), parsemés de très nombreux petits villages et de quelques petites villes.

Jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'activité minière entretint une croissance démographique élevée (700 000 habitants vers 1850, presque 1 000 000 en 1900). La Première Guerre mondiale affecta directement le département (qui connut l'occupation allemande et fut un des principaux champs de bataille), mais la population réaugmenta fortement dès le lendemain de la guerre, pour atteindre 1 200 000 habitants. Après la crise économique de 1929, une autre période de décroissance s'amorça, prolongée par la Seconde Guerre mondiale. Après 1945, la croissance revint avec la recontruction et la population augmenta nettement pendant une vingtaine d'années, de 1 168 545 en 1946 à 1 397 159 en 1968. Depuis, le nombre d'habitants a stagné (1 441 568 en 1999) : la population reste jeune et les naissances sont largement excédentaires sur les décès, mais le solde migratoire est fortement négatif à cause du déclin des activités minières et des industries liées. Certaines villes qui ne vivaient que des mines ont perdu jusqu'à la moitié de leur population au cours du dernier demi-siècle.

Le gentilé du Pas-de-Calais est Pas-de-Calaisien.