Culture tibétaine

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La civilisation tibétaine, imprégnée par le bouddhisme tibétain, une forme distincte de Vajrayana, est dotée d'une culture riche et variée.

Sommaire

[modifier] Religion

[modifier] Bouddhisme tibétain

Moines à Shigatse
Moines à Shigatse
Jeune moine à Labrang
Jeune moine à Labrang
Drapeaux à prières.
Drapeaux à prières.
Moulins à prières à Lhassa.
Moulins à prières à Lhassa.
Icône de détail Article détaillé : bouddhisme tibétain.

La religion est extrêmement importante pour les Tibétains. Le Tibet est l’écrin traditionnel du bouddhisme tibétain, une forme distinctive de Vajrayana, qui est aussi relié au Shingon, la tradition bouddhiste au japon. Le bouddhisme tibétain est non seulement pratiqué au Tibet, mais aussi en Mongolie, dans la République de Bouriatie, la République de Touva et la République de Kalmoukie. Le Tibet est aussi le lieu d’une tradition spirituelle originale appelée Bön.

L'un des rites funéraires les plus pratiqués par les tibétains présente des caractéristiques uniques : c'est celui de la sépulture de l'Air, par lequel le corps du défunt est offert aux vautours.

[modifier] Islam

Dans les villes tibétaines, il y a aussi de petites communautés musulmanes, comme les Kachee (Kache), dont les origines remontent aux immigrants de trois régions principales : le Cachemire (Kachee Yul en Tibétain ancien), le Ladakh et les pays Turques d’Asie Centrale. L'influence islamique au Tibet est aussi venue de Perse. Après 1959, un groupe de Musulmans tibétains a demandé la nationalité indienne du fait de leurs racines historiques au Cachemire et le gouvernement indien a déclaré tous les Musulmans tibétains citoyens indiens cette année là[1]. Il existe aussi une communauté musulmane chinoise bien établie (gya kachee), dont les origines remontent au peuple Hui, un groupe ethnique de Chine.

[modifier] Les monastères bouddhistes au Tibet

Le Palais du Potala, l'ancienne résidence des dalaï-lamas est un site du patrimoine mondial, comme est le Norbulingka, l'ancienne résidence d'été des dalaï-lamas.

[modifier] Architecture

Le palais blanc du Potala.
Le palais blanc du Potala.

L'architecture tibétaine a subi des influences orientales et indiennes, et reflète profondément l'approche bouddhiste. La roue bouddhiste, avec deux dragons, peut être vue sur presque chaque monastère du Tibet. La conception des chörtens tibétain peut varier, des murs arrondis dans le Kham à des formes carrés et des murs à quatre côtés au Ladakh.

L'architecture tibétaine est caractérisée par la construction fréquente des maisons et des monastères sur des sites élevés et ensoleillés face au sud, et par l'utilisation comme matériaux d’un mélange de pierre, de bois, de ciment et de terre. Les techniques de construction permettent de pallier la rareté des combustibles utilisés pour le chauffage : toits plats pour préserver la chaleur, et fenêtres multiples pour laisser entrer la lumière du soleil. Les murs sont habituellement inclinés de dix degrés vers l'intérieur à titre de précaution contre les tremblements de terre, fréquents dans ce secteur montagneux.

Avec 117 mètres de hauteur et 360 mètres de largeur, le Palais du Potala est considéré comme l'exemple le plus important d'architecture tibétaine. Anciennement résidence du dalaï-lama, il contient plus d’un millier de pièces dans treize étages, et abrite des portraits des dalaï-lamas passés et des statues du Bouddha. Il est divisé en un Palais Blanc extérieur, qui abrite les quartiers administratifs, et des Quartiers Rouges intérieurs, qui abritent la salle de réunion des Lamas, les chapelles, 10 000 sanctuaires et une importante bibliothèque contenant les écritures bouddhistes.

Le Palais du Potala a été endommagé lors de la révolte de 1959 au Tibet. Après avoir réprimé cette révolte, le gouvernement chinois a commencé à le restaurer. Le Potala bénéficie d'une protection forte du patrimoine national d’état chinois depuis 1961. Grâce à cette protection, il a échappé au vandalisme lors de la révolution culturelle[2],[3],[4],[5]. Le Palais du Potala a été inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1994, le Temple de Jokhang et le Norbulingka ont été admis sur la liste en extensions de ses sites.

[modifier] Musique

Musiciens dans les rues du Ladakh en Inde du nord
Musiciens dans les rues du Ladakh en Inde du nord

La musique du Tibet reflète l'héritage culturel de la région himalayenne, centrée sur le Tibet mais aussi sur les régions où l’on trouve des groupes ethniques Tibétains : en Inde, au Bhoutan, au Népal ainsi qu’à l'étranger. La musique tibétaine est avant tout religieuse, reflétant l'influence profonde du bouddhisme tibétain sur la culture.

La musique tibétaine implique souvent des chants en langue tibétaine ou en sanscrit, comme partie intégrante de la religion. Ces chants complexes, souvent des récitations de textes sacrés, sont également pratiqués lors de la célébration de divers festivals. Le chant yang, exécuté sans moment de mesure, est accompagné de résonance de tambours et à un niveau bas, de syllabes soutenues. Il existe également des styles spécifiques à diverses écoles de bouddhisme tibétain, comme la musique classique populaire des Gelugpa, et la musique romantique des Nyingmapa, Sakyapa et Kagyupa.

Une autre forme de musique populaire est le style classique Gar, qui est exécuté pour les rites et les cérémonies. La musique Lu est un type de chansons qui présentent des vibrations glottales et aigües. Il y a aussi les chants épiques de héros du Tibet, comme l’épopée de Gesar de Ling.

[modifier] Art Tibétain

Pendantif en argent et corail.
Pendantif en argent et corail.

Les représentations artistiques tibétaines sont intrinsèquement liés au bouddhisme tibétain et représentent ordinairement des divinités ou des Bouddhas de diverses formes allant de statues de bronze et des sanctuaires, à des thangkas très colorées et des mandalas de sables colorés.

[modifier] Thangka

Icône de détail Article détaillé : Thangka.

Un thangka (littéralement chose que l'on déroule) est une peinture sur toile caractéristique de la culture tibétaine. On en trouve de toutes les tailles, depuis les thangka portatifs jusqu'aux thangka monumentaux.

Les thangka représentent généralement des diagrammes mystiques symboliques (mandala), des divinités du bouddhisme ou de la religion bön, ou encore des portraits du dalaï-lama. Ils sont destinés le plus souvent à servir de support à la méditation.

[modifier] Mandala

Icône de détail Article détaillé : Mandala.
Deux moines tibétains réalisant un mandala en sable.
Deux moines tibétains réalisant un mandala en sable.

Le mandala est un diagramme symbolique pouvant servir de support à la méditation. Certains mandalas, très élaborés et codifiés, en deviennent semi-figuratifs, semi-abstraits.

Au Tibet, cet art est connu sous le nom de dul-tson-kyll-khor, une expression qui signifie « mandala de poudres colorées »[6]. Les moines créent des mandalas de sable, qu'ils disposent sur une table plate surélevée après avoir tout d'abord dessiné le tracé du dessin de base. Le sable coloré est déposé soigneusement sur la table en se servant du bout d'un entonnoir de métal connu sous le nom de chang-bu.

La construction du mandala est en elle-même une pratique spirituelle. Dans la salle d'autres moines méditent et prient afin de renforcer la bodhicitta et ainsi bénir le mandala, qui sera offert aux Bouddhas et à l'Univers.

[modifier] Calendrier

[modifier] Jours de la semaine

Jour Tibetain (Wylie) Transcription phonétique Objet
Dimanche གཟའ་ཉི་མ་ (gza' nyi ma) Sa nyi-ma Soleil
Lundi གཟའ་ཟླ་བ་ (gza' zla ba) Sa da-wa Lune
Mardi གཟའ་མིག་དམར་ (gza' mig dmar) Sa Mik-mar Mars
Mercredi གཟའ་ལྷག་པ་ (gza' lhak pa) Sa Lhak-ba Mercure
Jeudi གཟའ་ཕུར་པུ་ (gza' phur bu) Sa Phur-bu Jupiter
Vendredi གཟའ་པ་སངས་ (gza' pa sangs) Sa Ba-sang Vénus
Samedi གཟའ་སྤེན་པ་ (gza' spen pa) Sa ben-ba Saturne

Nyima « Soleil », Dawa « Lune » et Lhagpa « Mercure » sont des prénoms fréquemment donnés aux enfants nés respectivement un dimanche, un lundi ou un mercredi.

[modifier] Festivals

Le festival de Sho dun (Shotun).
Le festival de Sho dun (Shotun).
Le Festival de prière de Monlam
Le Festival de prière de Monlam

Le Tibet a de divers festivals qui sont exécutés ordinairement en honneur au Bouddha. Losar est le Festival de Nouvel An tibétain et le Festival de prière de Monlam le suit dans le premier mois du calendrier tibétain qui implique beaucoup de Tibétains dansant et participant dans les événements de sports et partager les pique-niques.

[modifier] Langues

"Om mani padme hum" en tibétain.
"Om mani padme hum" en tibétain.

C'est au Tibet qu'on parle le plus ces langues :

[modifier] Vêtements

[modifier] Tapis tibétains

[modifier] Cuisine

Bols et cuillères tibétains, Field Museum
Bols et cuillères tibétains, Field Museum
Icône de détail Article détaillé : Cuisine tibétaine.

[modifier] Notes et références

  1. Masood Butt, 'Muslims of Tibet', The Office of Tibet, January/February 1994
  2. 布达拉宫 Le Palais du Potala 1959年以后,中共中央和国务院十分重视布达拉宫的维修及保护,除常年拨给专门维修经费外
  3. 1961年,布达拉宫发生了一个巨大变化,那一年,布达拉宫和大昭寺、甘丹寺等八项古迹一起被列为国家重点文物保护单位
  4. Le Palais du Potala à Lhasa En 1961, le Palais du Potala a été inclus sur la liste de la protection d'Etat et en 1989, l'État a affecté une grosse somme d'argent pour le remettre en état. En 1994, il a été inséré sur la liste du Patrimoine culturel du monde.
  5. [http://www.voyagesaventures.com/voyages/Asie/Potala.htm Le Potala] Le Potala est aujourd'hui musée national, et fut épargné des pillages lors de la révolution culturelle.
  6. La guérison de la Terre.
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