Cuillé

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Cuillé

Pays	France
Région	Pays de la Loire
Département	Mayenne
Arrondissement	de Château-Gontier
Canton	de Cossé-le-Vivien
Code Insee	53088
Code postal	53540
Maire Mandat en cours	Viviane Ricard 2008-2014
Intercommunalité	Communauté de communes de la Région de Cossé-le-Vivien
Latitude Longitude	47° 58′ 18″ Nord 1° 07′ 03″ Ouest / 47.9716666667, -1.1175
Altitude	57 m (mini) – 103 m (maxi)
Superficie	21,66 km²
Population sans doubles comptes	849 hab. (1999)
Densité	39 hab./km²

Cuillé est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.

[modifier] Géographie

La commune de Cuillé est située à la limite du département de la Mayenne, plus précisemment au nord-ouest de la Mayenne angevine. Cette commune fait partie historiquement du Haut-Anjou.

Cuillé se situe à 10 km de La Guerche-de-Bretagne, à 19km de Craon, à 20 km de Vitré, à 28 km de Pouancé et à 29 km de Laval.

[modifier] Histoire

Une partie de la paroisse dépendait de la baronnie de Pouancé, l’autre ce celle de Craon. Le village de Cuillé dépendait de la sénéchaussée d'Angers.

Au temps du duché de Bretagne, à l'époque de du Guesclin, Cuillé, comme Gastines, Laubrières, Saint-Poix et Méral, se situait aux limites de la baronnie de La Guerche et de la paroisse bretonne de Gennes-sur-Seiche située en Ille-et-Vilaine.

La paroisse de Cuillé tenait l’extrémité nord-ouest de l’Anjou et relevait du Diocèse d'Angers. L’église romane du XV^esiècle, située à 500 mètres seulement de la frontière bretonne, possèdait deux chapelles dans le transept : l’une au nord, celle « des Bretons », l’autre au sud, celle « des Angevins ».

Au Moyen Âge, Gennes et Cuillé se situaient déjà de part et d'autre de la Seiche, mais cette rivière tout près de sa source n'y avait pas l'ambition de jouer le rôle de frontière. Elle devint seulement limite de gabelle. Il fallut par conséquent creuser des souterrains pour acheminer le sel breton à Cuillé , illégalement mais à prix convenable.

La dépendance de Cuillé à la baronnie de Pouancé, commence avec le mariage de Guillaume de La Guerche avec Emma, fille de Gautier Hai de Pouancé.

À Cuillé se trouve la croix de l’Entrehaie. Au XV^esiècle, le seigneur de Pouancé devait rituellement, passer en ce lieu frontalier entre les deux seigneuries de La Guerche et de Pouancé, afin de s'assurer du maintien de ses prérogatives sur cette zone frontalière entre Anjou et Bretagne, (La Croix d'Entrehaie, se situait à la limite des communes de La Selle-Guerchaise et de Cuillé, le long du chemin de La Guerche à Laubrières).

Sous l'Ancien Régime, les villages excentrés du Haut-Anjou, maintenaient des liens permanents entre eux (Cuillé, Laubrières, Méral, Craon et Pouancé). Les postes d’officiers seigneuriaux de la baronnie de Pouancé étaient régulièrement relevés et échangés en permutant entre Cuillé et Pouancé.

[modifier] Administration

Période		Identité	Parti	Qualité
Liste des maires successifs
2008	en cours	Viviane Ricard	-	-
2001	2008	Michel Bellamy	-	-
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE^[1])
1962	1968	1975	1982	1990	1999
1082	997	861	827	863	849
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

Arme de la famille de Farcy : d'or fretté d'azur de six pièces, au chef de gueules

Le marquis Jacques Gabriel Annibal de Farcy de Cuillé fit l'acquisition, à Rennes , entre 1740 et 1760, de l'hôtel de Villayer qui devint hôtel de Cuillé. Un nouveau batîment fut construit, celui qui longe la rue Victor Hugo. Le Marquis de Cuillé, Jacques Gabriel Annibal était appelé le Président de Cuillé, en raison de son importante charge de Président à mortier au Parlement de Bretagne.

Quand survint la Révolution, le Président de Cuillé ne s'opposa pas brutalement aux tendances nouvelles. Lors des élections aux Etats-Généraux, il fut même élu Président de l'assemblée primaire de Cuillé et fit un don de 3000 livres. La municipalité de Cuillé lui délivra un certificat de patriotisme. Mais cela ne protégea pas son château contre les incendiaires qui y mirent le feu le 25 juin 1791 et dont il vint contempler les ruines, à Cuillé, au mois de janvier suivant. Des épreuves plus dures l'attendaient dans ses dernières années. La Présidente de Cuillé, c'est-à-dire son épouse, Françoise de Bahuno, fut impliquée dans une conspiration contre-révolutionnaire et condamnée à deux ans de prison. Incarcérée à Rennes, dans la tour Le Bât, elle y mourut subitement le 6 mars 1793. Incarcéré à son tour un peu plus tard, le Président de Cuillé fut libéré au début de 1795, quelques mois avant sa mort le 17 août 1795. Ses deux petits fils émigrés s'engagèrent dans l'armée royaliste qui débarqua à Quiberon. Faits prisonniers, ils furent fusillés le 2 août 1795. Mais nous ne savons pas si leur grand père qui décéda 15 jours plus tard en fut informé. Les noms du Président et de la Présidente de Cuillé figurent sur une inscription trouvée dans l'église de Gastines.

Catherine de Ravenel de Boisteilleul, petite fille du Président de Cuillé, épousa Pierre de Montcuit, seigneur de Gennes sur Seiche et de Malansac, et les de Montcuit devinrent des de Montcuit de BoisCuillé. C'est en 1891 qu'Hypolite de Montcuit de BoisCuillé demeurant à Cuillé, vendit l'hôtel de Cuillé rennais, aux de Coniac de la rue des Dames.

(L'hôtel de Cuillé existe toujours à Rennes. L'entrée sur laquelle on lit "Hôtel de Cuillé" se situe au n°2 du Contour de la Motte. On trouve également une autre entrée rue Victor Hugo. Frédéric de Montcuit de BoisCuillé qui fut maire bonapartiste de Rennes au XIX^e siècle, résidait encore dans l'hôtel de Cuillé , et revenait de temps à autre sur ses terres de Cuillé , Gennes sur Seiche et Malansac.)