Critique interne

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En exégèse, la critique interne est une méthode d'analyse de documents historiques, développée à partir du XIX° siècle par l’École dite « méthodique ».

Ce travail consiste en une analyse de contenu du texte par rapport aux conditions d'élaboration de ce texte, et aux méthodes et procédés employés par l’auteur pour transmettre l’information et défendre sa position. Cette mise en perspective du « quoi est dit ? » permet d'évaluer dans quelle mesure les informations identifiées dans le texte peuvent être considérées comme sincères et exactes.

La critique est dite « interne », dans le sens où elle se fait sans recoupement, en dehors de toute considération relative au contexte. Elle ne s'appuie en principe ni sur des recoupements par des sources externes, ni sur des hypothèses d'élaboration de l'œuvre. Elle ne porte que sur la forme qui transmet ce contenu : cohérence et logique du texte, aptitude des idées à retenir l'attention, rigueur de l'argumentation, choix des idées exposées, forme et style de la rédaction.

Il s’agit de « discerner dans le document ce qui peut être accepté comme vrai. Or le document n’est que le résultat dernier d’une longue série d’opérations dont l’auteur ne nous fait pas connaître le détail. Observer ou recueillir des faits, concevoir les phrases, écrire les mots, toutes ces opérations, distinctes les unes des autres, peuvent n’avoir pas été faites avec la même correction. Il faut donc analyser le produit de ce travail de l’auteur pour distinguer quelles opérations ont été incorrectes, afin de ne pas accepter les résultats. Ainsi l’analyse est nécessaire à la critique ; toute critique commence par une analyse. »[1]

Sommaire

[modifier] Notes et références

  1. J.Leduc, J. Le Pellec et V. Marcos-Alvarez in « Construire l’histoire », Bertrand-Lacoste/CRDP Midi-Pyrénées, 1994.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes