Crêtois

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Crêtois est le surnom donné aux députés montagnards de l'an III, de moins en moins nombreux, qui tentèrent de s'opposer à la réaction thermidorienne.

Lors de l'insurrection du 12 germinal an III, la foule envahit la Convention; seuls les Crêtois restent en séance. Mais la salle est évacuée par la troupe, aidée par des sectionnaires royalistes, et vingt Crêtois sont arrêtés. Barère, Vadier, Billaud-Varenne et Collot d'Herbois sont condamnés à la déportation en Guyane.

Lors de l'insurrection jacobine du 1er prairial an III, la foule s'empare de l'Assemblée; à cette occasion, le conventionnel Féraud, qui tente de barrer le passage, est tué et sa tête promenée au bout d'une pique; les Crêtois font élire Soubrany commandant de l'armée de l'intérieur et créent une commission qui amnistie les déportés de germinal (déjà embarqués à Oléron), le retour de la taxation, etc. Les soldats du général Menou et de Murat, appelés par Tallien, rétablissent l'ordre : douze députés crêtois sont arrêtés.

Emprisonnés au château du Taureau à Morlaix, en Bretagne, six députés condamnés à mort au cours d'un procès inique se poignardent en sortant du tribunal : Duquesnoy, Jean-Marie Goujon, Gilbert Romme se tuent, Pierre Bourbotte, Jean-Michel Duroy et Soubrany se blessent et sont guillotinés.