Costières-de-nîmes

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Les costières-de-nîmes sont une appellation d'origine contrôlée faisant parti du vignoble de la vallée du Rhône. Située à l’extrême sud-ouest de la vallée du Rhône, juste au dessus de la Camargue, cette appellation produit principalement des vins rouges et rosés.

Sommaire

[modifier] Terroir

Carte des Costiéres de Nimes
Carte des Costiéres de Nimes

Le vignoble est implanté sur un sol caillouteux appelé gress. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :

  • Le mistral assainit le vignoble
  • La saisonnalité des pluies est très marquée
  • Les températures sont très chaudes pendant l'été.

La composition du sol, alliée à l'ensoleillement exceptionnel, permet aux eaux de pluie de s'infiltrer dans la couche de cailloux, de se rassembler dans les ravinements des terrains imperméables sous-jacents et de former une nappe phréatique discontinue.

Cette disposition offre à la vigne une alimentation en eau régulière tout au long de l'année, évitant ainsi aux ceps la sécheresse estivale. Les galets servent également la vigne, ils emmagasinent la chaleur du soleil pendant la journée et la restitue pendant la nuit.

Les vins des Costières de Nîmes n’ont intégré les AOC qu’en 1986. L'appellation portait le nom "costières-du-gard" avant de devenir "costières-de-nîmes" en 1989.

[modifier] Histoire

[modifier] Antiquité

Au milieu du VIIIe siècle avant notre ère, les Grecs de Rhodes s’installent sur la côte méditerranéenne de ce qui n’est pas encore la Gaule. Ils donnent leur nom au Rhône (Rhodano) et fondent les cités d’Hérakléa (Saint-Gilles du Gard) et de Rhodanousia (en face d’Arles).

Le gouverneur romain Fonteius profite de son mandat pour attribuer les territoires rhodaniens des Volques Arécomices aux colons grecs de Massilia. L’affaire fait grand bruit et Cicéron, lui-même, fut obligé de défendre son indélicat collègue.

En 19 avant notre ère, les légionnaires, vétérans de la campagne égyptienne, sont installés à Nemausus (Nîmes). César Auguste est le donateur des remparts et des portes de la Colonia Augusta Nemausus et son gendre Agrippa, le commanditaire de la Maison Carrée.

Après l’annulation du décret d’interdiction sur les vignes en Gaule, en 280, Cassius Severanius, gouverneur de la Narbonnaise, ordonne de replanter massivement le vignoble du «pagus nemensis » (Costières).

[modifier] Moyen-Âge

En 679, dans l’antique cité d’Hérakléa, Gilles vit en ermite avec sa biche. Les fils de Wamba, le roi des Wisigoths, la force. Mais leurs chiens refusent de l’attaquer. Averti du «miracle », le roi se rend sur place et décide, à la demande du moine, la construction d’une abbaye qui donnera naissance à Saint-Gilles du Gard[1]. Au Moyen-Âge, elle devient le siège de la principale commanderie de langue d’oc des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem (Ordre de Malte). Ceux-ci sont à l'origine du développement du vignoble.

Au XIVe siècle, les vins de Saint-Gilles, de Nîmes et de la Costière sont parmi les plus prisés de la Cour pontificale d’Avignon. Jean XXII fait venir son «vin nouveau » de Saint-Gilles, Nîmes et Beaucaire. Quand, en 1367, Urbain V quitte Avignon pour Rome il se fait envoyer par le port d’Arles une cargaison de vin de Nîmes et de Beaune[2]. De retour en Avignon, Grégoire XI fit lui aussi approvisionner ses celliers par les vins de la Costière.

Si durant tout le Moyen-Âge les vins provenant de ce terroir furent considérés à l'égal de ceux de Beaune, c'est qu'ils étaient produits avec une cépage exceptionnel le mourvèdre appelé alors plant de Saint-Gilles.

[modifier] Cépages

Sur une superficie de production de 4 600 hectares on peut trouver les cépages suivant :

L'assemblage d'au moins deux cépages est obligatoire pour produire des vins blancs.

  • Ces neuf cépages peuvent également servir à produire des vins rosés dans la proportion maximale de 10%.

[modifier] Communes productrices

Détail du territoire des Costières
Détail du territoire des Costières

Quelques-unes des 24 communes des "Costières" :

[modifier] Notes et références

  1. C'est de cette cité que sont originaires les comtes de Toulouse. Son abbatiale est classée au «patrimoine mondial de l’humanité ».
  2. Cf. L. Stouff, Arles à la fin du Moyen-Âge, Université de Provence, Aix-en-Provence, 1986.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens Externes

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