Corneilla-del-Vercol

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Corneilla-del-Vercol
Carte de localisation de Corneilla-del-Vercol
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Perpignan
Canton Elne
Code Insee 66059
Code postal 66200
Maire
Mandat en cours
Marcel Amouroux
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du secteur d'Illibéris
Latitude
Longitude
42° 37′ 30″ Nord
         2° 57′ 07″ Est
/ 42.625, 2.95194444444
Altitude 9m (mini) – 28m (maxi)
Superficie 5,43 km²
Population sans
doubles comptes
1 505 hab.
(1999)
Densité 277 hab./km²

Corneilla-del-Vercol est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Orientales et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Corneillanais.

Sommaire

[modifier] Géographie

   * 8 km au Sud de Perpignan
   * 5 km des plages de sable
   * 25 km de l'Espagne

Corneilla-del-Vercol est situé au Sud de Perpignan (8 Km) à proximité de la Mer Méditerranée (3 Km). Au milieu d'un espace de verdure que domine le mont Canigou, il est bâti sur une petite hauteur (20 mètres) autour du château médiéval et de l'église Saint Christophe.

[modifier] Histoire

Les origines de Corneilla sont anciennes puisque des vestiges d'une présence humaine au néolithique ont été découverts tout récemment. Le village doit son nom à la présence d'une villa romaine propriété de la famille des Cornélius. Le Vercol (à l'origine Berchale) est une ancienne forêt de chênes du premier millénaire qui occupait tout l'espace entre le Tech et le Réart.

Corneilla del Vercol, situé en plaine, n'a pas conservé de vestiges de la lointaine époque préhistorique. Il faut dire que son emplacement, sur un sol trop acide, dans une zone restée marécageuse fort longtemps, n'a pas permis la conservation d'ossements ni même d'outils. Par ailleurs, l'érection de dolmens ou de menhirs ne s'est faite que dans des zones de moyennes montagnes (Aspres, Conflent).

Les premiers habitants de la région furent envahis durant les millénaires précédents notre ère par les ibéros-ligures, puis vers -500 par les celtes et enfin les romains (conquête en -121). Ceux-ci, particulièrement bien organisés, structurèrent les terres sur la base de domaines agricoles et c'est là qu'est l'origine de Corneilla del Vercol. (voir l'étymologie plus haut) A la chute de l'empire romain, ni les wisigoths (412), ni les sarrasins (735) n'ont laissé de traces sur le site. Il faut dire que ces deux peuples n'ont quasiment pas bâtis et leurs restes sont très rares.

Il faudra donc attendre l'arrivée des carolingiens en 811 pour que naisse le système féodal. Les soldats de Charlemagne ayant conquis le territoire, ils firent venir des moines, la plupart du temps de l'empire sarrasin au Sud, pour bâtir des grandes abbayes qui, au fil du temps, essaimèrent des chapelles un peu partout dans la région. La première mention de Corneilla apparaît dans ce contexte, dans un document écrit qui date du IXe siècle. Mais c'est en 1087 que nous pouvons être sûr de l'existence d'une église.

En 1205 le seigneur de Corneilla, Raymond, n'a pas eu de descendance, aussi légua-t-il son fief à l'hôpital des pauvres.

Le village a été protégé très tôt par un château construit au XIe siècle. Il est classé monument historique. L'église actuelle, dédiée à St Christophe, est récente, elle date du XIXe siècle. Elle contient quelques intéressantes statues (St Jacques et St Pierre, XIXe, St Christophe, XVIIIe) ainsi qu'une croix processionnelle du XVIIe siècle en argent.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
[depuis 1989] Marcel Amouroux
Toutes les données ne sont pas encore connues.

LISTE DES ADJOINTS


1er Adjoint : BOUSQUET Henri

Responsable de la commission Hydraulique et Environnement

2e Adjointe : RAMIREZ Anne-Marie

Responsable de la commission Aide Sociale - Personnes âgées

3e Adjoint : SABARDEIL François

Responsable de la commission Vie scolaire – Jeunesse et sport

Délégué titulaire de la Communauté de Commune du secteur d'illibéris

4e Adjoint : TORRES Jean-Louis

Responsable de la commission Urbanisme – Travaux

Délégué titulaire de la Communauté de Commune du secteur d'illibéris

5e Adjointe : LIRONCOURT Agnès

Responsable de la commission Information - Association

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1836 1901 1937 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
190 518 565 539 633 756 965 1450 1505 1938

[modifier] Lieux et monuments

Notre Dame du Paradis

La chapelle Notre Dame du Paradis se trouve sur le territoire de la commune de Corneilla del Vercol, à un kilomètre au Nord-Est de la ville.

Citée la première fois en 1215 sous le nom de Sancta Maria de Corniliano, il est possible qu'il s'agisse de la première église du village, qui se serait déplacé par la suite mais sans qu'on en ai la preuve. On retrouve cette église au siècle suivant en 1341 (Sancta Maria de Paradiso alias del Vilar), puis en 1596 : Ermita de Nostra Senyora de Paradis.

C'est donc en 1596 que l'on a la preuve de la présence d'un ermite à Notre Dame du Paradis. Cette pratique, qui est née dès l'ère carolingienne, était restée marginale jusqu'au XVIIe siècle, époque de l'essor de l'érémitisme.

A partir de la fin du XVIIe siècle, la plupart des ermitages catalans étaient fondés, souvent sur les restes d'une ancienne paroisse ou d'une chapelle castrale. Ici il s'agissait d'un édifice religieux abandonné, peu isolé (contrairement à ce qu'on peut imaginer habituellement). Il faut dire que les ermites étaient des membres de la société catalane : On les respectaient, ils étaient écoutés comme des personnes détenant la sagesse, le savoir. (voir le Dossier sur les ermites)

Notre ermitage apparaît ensuite en 1688 sous le vocable Hermita de Nostre Senyora de Corneilla dels Aspres, puis il suivra l'histoire classique des ermitages sans évènements marquants, du moins jusqu'à la révolution française.

C'est en effet en 1790 que furent promulgués les lois déclarant les biens de l'Eglise comme des propriétés de l'Etat. Tous les édifices religieux qui n'étaient pas des paroisses furent vendus comme biens d'Etat, les ermites étant priés de se fondre dans la société civile. Notre Dame du Paradis n'échappa pas à la règle, mais l'ermitage pu rouvrir ses portes en 1829 grâce à l'assouplissement des lois anti-cléricales. C'était d'ailleurs le cas pour beaucoup d'autres ermitages, la plupart de ceux qui n'ont pas rouvert sont aujourd'hui en ruine, oubliés de tous.

Peu après, en 1859, la chapelle subit une restauration, qui fut complétée en plusieurs étapes au XXe siècle entre 1965 et 1973, financée à titre particulier par la famille Jonquères d'Oriola . Suite au don de la chapelle à la commune par Monsieur Christophe Jonquères d'Oriola, une association créée en 1971, "Les amis de la chapelle Notre Dame du Paradis" s'occupe de ce bâtiment. Par ailleurs, Notre Dame du Paradis accueille dans ses murs un intéressant Retable daté de 1850.

Le château : Propriété de la famille Jonquères d'Oriola, le château ne se visite pas. C'est un imposant édifice construit pour l'essentiel aux XIVe et XVe siècles, avec des tours d'angle quadrangulaires.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Pierre Jonquères d'Oriola
  • Jean-Louis Vigier (Corneilla-del-Vercol 1914 - Le Soler 1993), animateur du réseau Maurice dans la Résistance, député puis sénateur de Paris.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes