Concerto en sol de Ravel

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Le Concerto en sol de Maurice Ravel a été achevé en 1929-1930 et créé à Paris, salle Pleyel, le 14 janvier 1932 par Marguerite Long (au piano) et l'Orchestre des Concerts Lamoureux, dirigé par le compositeur.

Il s'agit d'une œuvre commandée par Serge Koussevitzky pour le 50e anniversaire de l'Orchestre symphonique de Boston (parmi les autres partitions commandées à cette occasion on note le Konzertmusik pour orchestre à cordes et cuivres de Paul Hindemith et la Symphonie de psaumes d'Igor Stravinski).

C'est la dernière œuvre importante de Maurice Ravel, atteint peu après de la maladie cérébrale qui l'emportera finalement en 1937.

Le concerto est divisé en trois mouvements : un Allegramente, un Adagio assai et enfin un final Presto. On y a souvent commenté l'influence du jazz, l'esthétique néo-classique par exemple. Mais la beauté de cette œuvre transcende les genres. Elle culmine dans le mouvement lent, dont la longue cantilène, d'abord exposée par le soliste, est ensuite reprise, avec le soutien de l'orchestre, par un cor anglais. Cette page a valu à Ravel des efforts considérables et il avouait lui-même l'avoir composée mesure après mesure, en se laissant guider par l'exemple de Mozart. Après une si haute poésie, le finale introduit un contraste saisissant : c'est une sorte de tourbillon, de mouvement perpétuel qui exige de l'interprète une technique hors pair.

L'interprétation qu'en a donnée Martha Argerich en 1957, avec l' orchestre philharmonique de Berlin sous la direction de Claudio Abbado, est particulièrement remarquable[1], ainsi que celle d'Arturo Benedetti Michelangeli avec Sergiu Celibidache.

[modifier] Notes et références

  1. Le Monde de la Musique décembre 2007

[modifier] Discographie