Collégiale Saint-Quiriace de Provins

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Vue depuis la tour César, avec les ouvertures de la façade murées en 1625. La construction aurait du se prolonger jusqu'au pied de l'arbre qui masque partiellement la façade.
Vue depuis la tour César, avec les ouvertures de la façade murées en 1625. La construction aurait du se prolonger jusqu'au pied de l'arbre qui masque partiellement la façade.

La Collégiale Saint-Quiriace est une église du XIIe siècle faisant partie du patrimoine historique de la ville de Provins (France). Elle présente la particularité de ne jamais avoir été achevée, la réalisation de l'église dans les proportions données au départ étant trop coûteuse. Elle est située non loin de la tour César.

Sommaire

[modifier] Une construction monumentale avortée

Une première collégiale avait été fondée par le comte Eudes II de Blois entre les années 1022 et 1032. La première référence faite à la collégiale est le texte le privilège de Richer écrit en 1062.

Un siècle plus tard, la collégiale est devenue trop petite pour accueillir la communauté de chanoines présents. Le comte de Champagne Henri le libéral décide de faire reconstruire la collégiale sur des bases plus grandes afin de pouvoir réunir en son chœur une centaine d'ecclésiastiques vers les années 1160.

La mort d'Henri en 1181 laisse la collégiale inachevée, le chœur est toutefois abrité, ce qui permet aux offices de s'y dérouler. La nef est prévue pour avoir une longueur de huit travées, mais seulement deux seront finalement construites. Les difficultés financières du royaume sous Philippe le Bel feront que la construction restera dans cet état. Au XVIe siècle, on se résoudra à clore définitivement la nef par une façade percée de deux ouvertures.

Vue de l'intérieur de la collégiale
Vue de l'intérieur de la collégiale

La croix érigée à l'autre extrémité du parvis de la collégiale indique l'endroit où aurait du se situer l'entrée de l'édifice si les dimensions d'origines avaient été respectées.

[modifier] Les travaux ultérieurs

En 1625, la stabilité de la nef est compromise par les ouvertures pratiquées sur la façade. Elles seront murées et resteront dans cet état jusqu'à nos jours laissant un air d'inachevé à cette collégiale.

Le bâtiment connaîtra un incendie de sa partie haute en 1662. Le haut de la nef est restauré dans les deux années qui suivent. La croisée d'ogives sera remplacée par un dôme. Ce dôme sera restauré successivement en 1773, 1836 et plus récemment, dans les années 1950 pour réparer les dégâts dus à la Seconde Guerre mondiale.

[modifier] Voir aussi

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