Ciao Federico !

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Ciao Federico !
Image associée au film
Sous le soleil de Ponza, Bachmann filme Fellini et son équipe du Satyricon

Titre original Ciao Federico !
Réalisation Gideon Bachmann
Acteur(s) Federico Fellini
Musique Nino Rota
Gideon Bachmann
William Conti
Robert Hensley
Photographie Gideon Bachmann
Anton Haakman
Mario Masini
Montage Regine Heuser
Producteur(s) Victor Herbert
Production Sveriges Radio
Distribution Carlotta Films
Format Couleur
Monophonique
16 mm
Genre Documentaire
Durée 60 min
Sortie 26 novembre 1971
Langue originale Anglais
Français
Italien
Pays d'origine États-Unis États-Unis
Italie Italie
Suède Suède
Fiche IMDb

Ciao Federico ! est un film américano-italo-suédois réalisé par Gideon Bachmann et sorti en 1971.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Reportage, en 1968, sur le tournage du film Satyricon. Interviews de Federico Fellini, commentaires de quelques-uns de ses acteurs, ainsi que des membres de son entourage.

[modifier] Commentaire

Il faut voir Fellini, avec ses mimiques et sa gestuelle, s’identifier à chaque personnage, du plus petit au plus grand rôle (il appelle tous ses acteurs par leur prénom et semble connaître jusqu’à celui du dernier figurant). On le voit tempêter (après un de ses scénographes), engueuler une actrice puis s’excuser, rassurer une Capucine inquiète ou devenir enjôleur puis égrillard avec d’autres à l’instar des protagonistes de sa fresque antique. Les images justifient ses interviews : faire des films est « le seul véritable moyen qu’il ait de faire partie de ce monde, d’établir un contact avec les gens… » Gideon Bachmann a su aussi capter ses étonnements de petit garçon : que « Martino » (son acteur britannique Martin Potter) puisse encore manger comme un anglais aux manières raffinées (imitation à l’appui) après trois mois de tournage d’orgies romaines… On est fasciné par le Maestro présent sur tous les fronts de sa superproduction : général d’empire dirigeant son armée de comédiens à bord d’une immense galère, grand-prêtre entouré de ses magiciens-techniciens ou savant illusionniste emporté par les affres de sa création dans un maelstrom de vent et de poussière. On comprend que, subjugués, ses acteurs ne peuvent être que des créatures asservies à leur créateur. Durant les pauses, il flotte comme un air de liberté, car on est en 1968 : on chante Dylan, on gratouille sa guitare, on fait de la bronzette à Ponza sur fond d’Azzuro de Celentano ou l'on discute le bout de gras avec la production qui renâcle toujours à rembourser « deux notes de frais par personne. » Un reportage historique et captivant de bout en bout.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Distinction

[modifier] Article connexe

[modifier] Vidéographie

  • 2003 : Ciao Federico !, un film de Gideon Bachmann (1971) — Durée 60 min + bonus 60 min : Fellinikon, Le Monde de Fellini et des rushes — VO sous-titrée en français — 1 DVD 9 remasterisé — Carlotta/Columbia Tristar.

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes et références

  1. Membre du jury au Festival de Cannes en mai 1968 et après l’arrêt du festival dans le plus grand désarroi, Roman Polanski et son épouse Sharon Tate ne trouvent pas d’autre alternative que de gagner la frontière italienne avec le peu d’essence qu’il restait dans leur Ferrari. Comme le relate Roman dans ses mémoires (Roman par Polanski, Éditions Robert Laffont, 1984, ISBN 2221008030) : « Nous nous offrîmes une semaine d’amusements imprévus à Rome », dont leur visite sur le tournage du film de Fellini.
  2. Épouse de Roman Polanski depuis le 20 janvier 1968.