Choisir (mouvement féministe)

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Choisir est un mouvement de lutte pour la dépénalisation de l'avortement.

Sommaire

[modifier] Dates importantes

1971 : Création de Choisir par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir.

En 1972, lors du procès de Bobigny, Choisir est très actif dans le soutien à la cause de Marie-Claire, une jeune fille de 16 ans accusée d'avoir avorté. La forte mobilisation populaire qui en résultera influencera l'issue du procès et favorisera une prise de conscience de l'opinion publique sur les conditions de détresse des femmes qui souhaitent interrompre une grossesse non choisie.

Jusqu'en 1975, date d'adoption de la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG) défendue par Simone Veil, Choisir sera un des éléments moteurs de la mobilisation pour le droit à l'avortement.

[modifier] Contexte social et politique

Le mouvement Choisir apparaît dans un contexte de mutation des mentalités en France. Depuis 1961 le Mouvement français pour le planning familial propose la maîtrise de la fécondité à travers une meilleure information et l'utilisation, alors illégale, de contraceptifs comme la pilule. La loi Neuwirth du 28 décembre 1967 autorise le libre recours à la contraception dans le but de diminuer le nombre des avortements, ce qui s'avère rapidement illusoire[1].

Le MLF, mouvement de libération des femmes, cristallise à partir de la fin des années soixante une pensée féministe très radicale pour l'époque, distinguant rigoureusement sexualité et procréation et revendiquant pour les femmes le droit de décider souverainement sur leur corps. Enfin le mouvement de 1968 ne s'est pas encore essoufflé; il dispose de militants à la recherche de causes et d'une presse d'extrême-gauche capable de donner un écho aux revendications de la jeunesse et des femmes.

En avril 1971, paraît un manifeste signé par 343 femmes connnues ou anonymes, qui déclarent publiquement avoir eu recours à l'avortement. Ce manifeste des 343, vite appelé Manifeste des 343 salopes pour parodier les réactions offusquées de la droite catholique, met au défi le gouvernement d'entamer des poursuites judiciaires contre des femmes qui admettent avoir enfreint une loi qu'elles récusent. Gisèle Halimi, avocate, propose la création d'un groupe qui pourra prendre en harge la défense de ces femmes le cas échéant. Ce mouvement a le soutien de Simone de Beauvoir, qui devient la première Présidente de l’association, mais aussi de l'académicien Jean Rostand, de la romancière Christiane Rochefort et du prix Nobel de médecine Jacques Monod[2].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien interne

  • MLAC

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes

  1. Sophie Chauveau, Les espoirs déçus de la loi Neuwirth, Clio, n° 18/2003, Mixité et coéducation, Consulté le 11 novembre 2007.
  2. Choisir