Chambre de commerce et d'industrie en France

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Les chambres de commerce et d'industrie (CCI) sont, en France comme dans les autres pays, des organismes chargés de représenter les intérêts des entreprises commerciales, industrielles et de service d'une zone géographique et de leur apporter certains services.

Ce sont des établissements publics, faisant partie de la catégorie des établissements publics économiques, qui peuvent, en outre, gérer des équipements au profit de ces entreprises.

Leur organisation actuelle a été fixée par la loi du 9 avril 1898 plusieurs fois modifiée et en dernier lieu codifiée au livre VII du code de commerce.

Sommaire

[modifier] Historique

La plus ancienne date de 1599 à Marseille. Un simple bureau du commerce composé de quatre députés choisis « parmi les hommes d’affaires apparents, dignes, suffisants et solvables » désignés par le conseil de ville. Ce bureau est approuvé par lettres patentes du roi Henri IV l’année suivante. Il prend le nom de chambre de commerce et devient indépendant du conseil de ville en 1650.

En deuxième Rouen est dotée d’un bureau du commerce en 1601 puis Paris, la même année.

Avant la révolution des chambres de commerce existent à Marseille, Dunkerque (1700), Lyon (1702), Rouen et Toulouse (1703), Montpellier (1704), Bordeaux (1705), Lille (1714), La Rochelle (1719), Bayonne (1726), Amiens (1761). Dans cette dernière chambre siègent également des « fabricants », ébauche de la composante industrielle. Six de ces onze chambres de commerce sont dans des villes portuaires et il n'y en a pas à Paris.

Abolies en 1791, les chambres sont rétablies par Jean Antoine Chaptal en 1802.

[modifier] Organisation

Les chambres de commerce et d'industrie ont à leur tête une assemblée élue parmi les représentants des entreprises de leur circonscription. Chaque entreprise est classée dans une catégorie (commerce, industrie et services) et, le cas échéant, dans une sous-catégorie. Le nombre de représentants de chaque catégorie ou sous-catégorie au sein de l'assemblée est fonction du poids économique relatif de chacune d'elles en terme de nombre d'entreprises, de nombre de salariés et de base fiscale. Cette assemblée désigne en son sein un président et un bureau (vice-présidents - un par catégorie -, trésorier, secrétaire,...). Les services de la CCI sont placés sous l'autorité d'un directeur général nommé par le président après consultation du bureau. Le trésorier exerce, au sens de la comptabilité publique, le rôle de comptable de l'établissement public, le président étant l'ordonnateur.

Ce sont des organismes qui gèrent concurremment des services publics administratifs et des services publics industriels et commerciaux. La jurisprudence de la Cour de cassation et du Conseil d'État les classe dans les établissements publics administratifs. Néanmoins quand elles gèrent des services publics industriels et commerciaux (ports, aéroports, etc.) elles se comportent, tant vis-à-vis de leurs usagers que de leurs personnels affectés à ces services, comme des établissements publics industriels et commerciaux.

Leurs recettes proviennent d'une taxe perçue de manière additionnelle à la taxe professionnelle, des produits de leurs activités industrielles et commerciales et d'enseignements et éventuellement de subventions.

Il existe dans de nombreux pays des organismes ayant des dénominations ou des missions similaires. Dans certains cas ce sont, comme en France, des organismes publics. Ce sont également, dans de nombreux pays, des associations de droit privé. Dans ce dernier cas, l'adhésion est volontaire et non obligatoire (voir à ce sujet l'article Chambre de commerce et d'industrie).

[modifier] Liste des activités susceptibles d'être exercées par les CCI

[modifier] Service aux entreprises

  • Centre de formalités des entreprises
  • Assistance technique au commerce : unique en Europe, ce métier a été créé par le Centre d'études et de formation des assistants techniques du commerce, des services et du tourisme (cefac) il y a 45 ans à la demande du ministère du commerce. Intégré dans les CCI, ce réseau est constitué de plus de 2000 collaborateurs, conseillers au service des très petites entreprises.
  • Assistance technique à l'industrie
  • Assistance technique aux entreprises de service
  • « Point A » (apprentissage)

[modifier] Gestion d'équipements

[modifier] Centres de formation

[modifier] Bibliographie

  • Encyclopédie juridique Dalloz - Répertoire de droit commercial, Chambres de Commerce et d'Industrie par André-Pierre Nouvion
  • André-Pierre Nouvion, Pratique et Droit des Chambres de Commerce et d'Industrie Françaises - Réforme 2004-2005, avant-propos de Didier Simond, Membre du Conseil économique et social, Président honoraire de la CRCI d’Ile de France, préface de Roland Drago, Membre de l’Institut, 2005.
  • André-Pierre Nouvion, Origine et histoire des juridictions consulaires et des Chambres de Commerce et d'Industrie Françaises, avant-propos de Roland Drago, préface de Jean-François Bernardin, 2002.
  • André-Pierre Nouvion, L'institution des Chambres de Commerce : pouvoirs et contrepoids, avant-propos de Didier Simond, préface de Roland Drago, Librairie générale de droit et de jurisprudence - L.G.D.J., 1992.
  • André Conquet, Si les Chambres de Commerce m'étaient contées Lyon AICCI Audin, 1972.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes