Chaligny

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Chaligny

Carte de localisation de Chaligny
Pays France France
Région Lorraine
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Canton Neuves-Maisons
Code Insee 54111
Code postal 54230
Maire
Mandat en cours
Filipe Pinho
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes Moselle et Madon
Latitude
Longitude
48° 37′ 28″ Nord
         6° 04′ 59″ Est
/ 48.6244444444, 6.08305555556
Altitude 215 m (mini) – 419 m (maxi)
Superficie 13,32 km²
Population sans
doubles comptes
2 955 hab.
(1999)
Densité 222 hab./km²

Chaligny est une commune de l'est de la France, dans le département de Meurthe-et-Moselle, ses habitants sont les Chalinéens.

D'une superficie de 1 330 ha, dont 100 ha dans la forêt de Haye, Chaligny est situé sur un promontoire exposé plein sud, entre Moselle et Madon, à une altitude de 290 mètres. Il se trouve à 14 km de Nancy et à 19 km de Toul.

Sommaire

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Filipe Pinho
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Économie

L'économie de Chaligny est liée à ce qui sera, pendant de nombreux siècles, sa principale activité : la culture de la vigne, apportée au IIIe siècle par les Romains. À la fin du XIXe siècle, plusieurs années consécutives de mauvaises récoltes, puis l'arrivée du phylloxera ont peu à peu convaincu les Chalinéens de se reconvertir dans l'industrie qui était alors en plein essor dans la région (usine de Neuves-Maisons et filatures) et assurait un revenu fixe et indépendant des conditions climatiques. L'industrialisation fait exploser la population de Chaligny et un troisième quartier est créé : les Cités.

Le minerai de fer présent sur le territoire de Chaligny est exploité par à coups au cours des siècles. Réputé au XIIe siècle, son exploitation est reprise en 1364 par Marie de Luxembourg qui se trouve dans une situation financière désastreuse à la mort de son époux Henri V, comte de Vaudémont. Elle exploite alors le minerai de fer et crée des forges qui disparaîtront au début du XVIe siècle. Les mines sont de nouveau exploitées aux 19e et XXe siècles, puis définitivement fermées en 1965.

[modifier] Démographie

La démographie de Chaligny a varié en fonction de son économie, mais aussi des guerres qui ont ravagé son territoire pendant des siècles. Agglomération importante pour le début du XVIIe siècle (environ 700 habitants), la guerre la plus meurtrière de tous les temps, celle de Trente Ans, fait chuter sa population à 45 habitants. Il faut plus d'un siècle pour que Chaligny retrouve le même niveau de démographie. Ensuite, sa population croît lentement et décroît un peu pendant les guerres de 1870, 1914 (90 morts qui étaient nés à Chaligny) et 1945. En 2005, la population avoisine les 3 000 habitants et devrait croître avec le récent quartier du Fond du Val (créé en 2004) et les projets de création de nouveaux lotissements.

[modifier] Histoire

L'existence de Chaligny est attestée vers 964 où il est connu sous le nom de Chelineium. Son nom varie au cours des siècles pour arriver à sa forme définitive de Chaligny. Un document de 1284 signale que le village est déjà partagé en deux parties : le "Mont" et "Le Val".

Au XIIe siècle, Chaligny est une seigneurie dépendant de l'évêque de Metz et donnée en fief aux comtes de Vaudémont. En 1345, la suzeraineté de l'évêque de Metz est transférée à l'identique au duc de Lorraine. Le 21 novembre 1562, la seigneurie de Chaligny qui appartient alors à Nicolas de Vaudémont, duc de Mercoeur, est érigée en comté par le duc de Lorraine. La descendance des comtes de Chaligny se poursuit par les femmes qui quittent la Lorraine. Le comté est alors vendu à François de Vaudémont qui deviendra duc de Lorraine en 1624. À partir de ce moment, le sort de Chaligny est celui du duché de Lorraine.

Le château-forteresse de Chaligny est détruit en 1467 par René II de Lorraine, en conflit avec Thiébaut III, seigneur de Chaligny et comte de Vaudémont. Il ne sera jamais reconstruit, mais les habitants ont utilisé les pierres et certains murs du château pour construire de nouvelles habitations. Le souterrain du château a été comblé, et personne ne connaît plus son emplacement.

La construction de l'église actuelle a été réalisée entre 1513 et 1530, sur l'emplacement de l'ancienne église détruite en même temps que le château. De l'édifice antérieur subsistent la tour du clocher et le grand portail surbaissé (le bénitier de ce portail est aujourd'hui inaccessible). L'église possède un superbe vitrail de 1520, ainsi qu'une statue de Sainte Barbe, patronne des mineurs, datant du XVIe siècle et une superbe Pieta en pierre de la même époque. Les autres statues en pierre ou en bois peint et doré datent du XVIIIe siècle. Les bans de la nef sont les plus anciens et datent du XVIe siècle avec les noms gravés au nom des premiers "locataires". Les sept premières rangées sont réservées aux hommes, et les autres aux femmes à partir de la 8e rangée de droite qui porte l'inscription "ban des femmes".

L'église et les maisons groupées autour de l'église ont été inscrits, par arrêté du 29 octobre 1926, à l'inventaire des Monuments Historiques.

[modifier] Liens externes