Château de Berny

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Le château de Berny vu du jardin.

Le château de Berny se trouvait dans ce qui est aujourd’hui le Val-de-Marne, à Fresnes, sur la route de Paris à Orléans.

Le château de Berny fut acheté en 1615 par Nicolas Brûlart de Sillery, chancelier de France. Il subit des transformations mineures dont certaines furent dirigées par le célèbre architecte Clément Métezeau.

En 1623, Pierre Brûlart de Sillery, fils de Nicolas, chargea François Mansart, alors jeune architecte inconnu, de transformer de fond en comble le château. Les travaux furent achevés vers 1625. Mansart s’y montre déjà en pleine possession de ses moyens.

En 1653, le château devint la propriété d’Hugues de Lionne, diplomate et ministre d’État, qui y donna des fêtes somptueuses jusqu’à sa mort en 1671.

En 1685, il fut acheté par l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés comme résidence de campagne pour ses abbés commendataires. Le château accueillit d’abord le cardinal de Fürstenberg qui y mena une vie de libertinage et fit somptueusement redécorer le château et aménager le parc, où il créa des jeux d’eau entourant une île située dans un boulingrin à l’extrémité d’un miroir d’eau ainsi qu’un théâtre de fleurs comprenant deux rangs de gradins à trois étages. En 1737, la jouissance de Berny passa à Louis de Bourbon-Condé (1709-1771), comte de Clermont qui y vécut avec sa maîtresse M^lle Leduc, danseuse de l’Opéra, qu’il finit par épouser secrètement en 1765.

En 1686, le château de Berny avait servi d’étape aux ambassadeurs de Siam avant leur entrée officielle dans Paris.

Vendu comme bien ecclésiastique pendant la Révolution française, le château a été détruit peu à peu à partir de 1808. Le parc n’a été loti qu’en 1905. La plus grande partie a été occupée par les haras de Berny où furent organisées les grands steeple chase dits « courses au clocher » qui furent très populaires entre 1834 et 1893.

Il ne reste aujourd’hui du château de Berny qu’une partie de l’aile nord, dans laquelle avait été installée, au XIX^e siècle, une fabrique de meubles. Ce vestige suffit cependant à donner une idée de la magnificence de la construction que Mansart avait élevée.