Fresnes (Val-de-Marne)

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Fresnes
Carte de localisation de Fresnes
Pays France France
Région Île-de-France
Département Val-de-Marne
Arrondissement l'Haÿ-les-Roses
Canton Fresnes
(chef-lieu)
Code Insee 94034
Code postal 94260
Maire
Mandat en cours
Jean-Jacques Bridey (PS)
2002-2008
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Val de Bièvre
Latitude
Longitude
48° 27′ 16″ Nord
         2° 19′ 25″ Est
/ 48.45432, 2.32361111111
Altitude 45m (mini) – 89m (maxi)
Superficie 3,58 km²
Population sans
doubles comptes
25 315 hab.
(2008)
Densité 7 043 hab./km²
Fresnes sur le plan de Paris et proche banlieue
Localisation de Fresnes dans le Val-de-Marne
Localisation de Fresnes dans le Val-de-Marne
La Bièvre
La Bièvre

Fresnes est une commune française, située dans le département du Val-de-Marne et la région Île-de-France.

Sommaire

[modifier] Géographie

Fresnes est une ville de la banlieue sud de Paris. Elle est traversée par la Bièvre qui y coule de nouveau à l'air libre depuis 2001 à certains endroits.

Les communes limitrophes sont Antony à l'ouest, l'Haÿ-les-Roses au nord, Chevilly-Larue à l'est, Rungis et Wissous au sud.

[modifier] Administration

Liste des maires
Période Identité Parti Qualité
1985 2001 Gabriel Bourdin PS
2001 Jean-Jacques Bridey PS


Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
361 327 330 336 346 415 386 453 427
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
433 451 555 471 542 510 594 611 853
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 400 2 814 3 037 3 869 3 722 5 239 6 023 8 734 7 750
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
21 527 26 847 28 539 25 902 26 959 25 213 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Si les fouilles archéologiques, en mettant à jour une nécropole mérovingienne, attestent la présence de groupes humains sur le territoire de l'actuelle commune dès le VIIIe siècle, ce n'est qu'au XIIe siècle que le nom de Fresnes (fraxinum = frêne) apparaît pour la première fois dans les textes : l'existence légale et juridique des possessions de la seigneurie est mentionnée dans le cartulaire de l'abbaye de Longpont ; Fresnes érigée enparoisse, devient au XIIIe siècle, Sanctus Elipius deFraxinis, rattachée au doyenne de Linas.

Le 21 février 1153, une lettre apostolique du pape Eugène III au prieuré de Notre-Dame-de-Longpont confirme la dîme. A la demande du seigneur de Fresnes, l’église Saint-Eloi est érigée, à mi-chemin entre la seigneurie de Fresnes, Tourvoie et Berny, en bas des terres labourables.

Ce n'est qu'au XVe siècle que les sources écrites permettent de cerner la vie de cette paroisse composée de quelques feux (60 habitants en 1458). Les seigneurs de Fresnes, Berny et Tourvoie, de familles de parlementaires pour la plupart, se succèdent. Philippe de Connaye "seigneur de Fresnes et Montereau", conseiller du Roy en son conseil d'état et privé et ambassadeur du Roy à Venise est inhumé à Fresnes en 1610 et la dalle tumulaire portant son épitaphe est conservée dans le chœur de l'église Saint-Eloi.

L'histoire de la seigneurie de Fresnes et Berny est, tout au long du XVIe siècle, liée à l'histoire de la famille Brûlart, seigneur de Berny près de Fresnes, à l'origine de la construction et du réaménagement du château de Berny confié à François Mansart.

Pomponne de Belièvre En 1646, les terres et le château de Berny sont cédés à Pomponne de Bellièvre, président au Parlement de Paris et ambassadeur du roi. Cent ans après, en 1745, le castel de Tourvoie est acheté par Louis de Bourbon pour y loger son amie, la danseuse Elisabeth Leduc. Les seigneuries, propriétés et château, sont ensuite acquises par les abbés de Saint-Germain-des-Prés qui se partagent les biens, confisqués en 1790. À la veille de la Révolution, les habitants forment une communauté villageoise d'environ 260 "âmes" et exploitent des terres labourables, bois, vignes, prés et prairies d'une superficie égale à celle de la commune d'aujourd'hui, environ 358 hectares. Le fermier de la seigneurie, co-signataire du cahier des doléances, demeure, avant la Révolution et après, le personnage central de cette communauté.

Les transformations post-révolutionnaires rattachent Fresnes au département de Paris, district de Bourg-l'Egalité (Bourg-la-Reine), canton de Choisy-le-Roi. La municipalité s'organise.

Les années qui suivent n'apportent que peu de changements : les activités demeurent agricoles, l'artisanat (fabrique de tuiles, briqueteries) et les carrières constituent les seules activités non agricoles. Le village s'articule autour de la grand-rue principale : au centre, l'église et la mairie, quelques chemins et sentes conduisent aux champs et aux vignes. La route royale-impériale, dite aussi route de Versailles-Choisy, est le seul axe qui dessert d'autres localités.

La Grand-Rue en 1905 (actuelle Rue Maurice Ténine) Quelques demeures bourgeoises s’ajoutent aux maisons et aux fermes de la grand-rue, mais la topographie locale change peu, même si, en 1834, les Parisiens s’entichent du champ de course de Berny, limité aujourd’hui par la RN 186 et le boulevard Pasteur. Là, soixante ans durant, se court le «steeple-chase». La fin du siècle marque néanmoins un tournant : priorité est donnée à l’enseignement laïc. Dans un même bâtiment seront regroupées la mairie, l’école et la poste. La bibliothèque y fonctionne dans une des salles et, en juin 1900, le maire, Auguste Daix, inaugure la salle des fêtes. Le domaine bâti (10 hectares sur les 341 de la superficie totale) progresse le long de la route de Versailles. A son tour, la voirie s’organise : les routes menant à Antony puis à Paris par l’Haÿ-les-Roses sont créées.

Le seul événement marquant pour le devenir de cette commune est, en 1875, la décision de création des prisons, inaugurées en 1898, décision qui va modifier et déstructurer la vie et l'histoire locales, augmentant le nombre d'habitants et transformant les mentalités. Stratégique car «à la croisée des chemins», Fresnes fait partie des «villes élues». En 1898, la prison accueille ses premiers détenus. Ces derniers, parfois suivis en ville par leur famille, deviennent Fresnois : la population augmente et passe à 2379 habitants.

Travailleurs agricoles dans les années 20 Par ailleurs la physionomie même du paysage urbain change peu dans la première moitié du XXe siècle. Le domaine bâti représente dix hectares sur les 341 hectares. Les maisons au nombre de 125 jouxtent une vingtaine d'ateliers d'artisans et neuf exploitations agricoles. Ce n'est que dans les années 1930, avec l'application de la loi Loucheur qu'apparaissent les premiers lotissements qui transforment la structure villageoise et préfigurent la ville. La population passe de 3 688 habitants en 1926 à 6023 en 1936.


Pendant la Seconde Guerre mondiale, un certain nombre de Fresnois subissent la déportation et la mort, dont le docteur Maurice Ténine, conseiller municipal, fusillé comme otage à Châteaubriant.

Rue Maurice Ténine vers 1948-49 L'ancien bourg rural se transforme peu à peu en commune de banlieue à partir des années 1950-1955 ; les activités artisano-industrielles disparaissent, la poussée urbanistique s'accompagne du développement d'équipements culturels, sportifs, administratifs et scolaires. Au sortir de la guerre, à Paris, les familles s’entassent dans des logements minuscules avec des loyers exorbitants. En banlieue, les parcelles agricoles sont vendues : il faut reconstruire. Des architectes comme Le Corbusier imaginent un habitat social destiné à accueillir le plus grand nombre tout en restant convivial. Un mouvement repris par nombre de maîtres d’œuvres comme à Fresnes, Marcel Roux et Charles Thomas. Les résidences se multiplieront durant près de 10 ans : Tourvoie (1955), Val-de-bièvre, La Butte Fleurie (1957), Le Clos La Garenne, La Peupleraie, les Gémeaux (1960), La Vallée aux Renards (1963) ou encore La Fresnaie (1967).

La mairie et la place de l’Eglise dans les années 60 Les équipements scolaires et sportifs se développent. Entre 1955 et les années soixante-dix, les groupes scolaires (CES et lycées), sportifs (gymnase, tennis, boulodrome..), sociaux (crèches, dispensaire) ou culturels (MJC, bibliothèque municipale, conservatoire de musique) sont tour à tour créés, construits ou réhabilités. L’église Notre-Dame-de-la-Merci est construite en 1960.

Des efforts sont faits pour éviter que Fresnes ne devienne une ville dortoir. L’équipement commercial se développe.

La ville s'équipe en structures culturelles (Conservatoire d’arts plastique en 1976, centre aéré en 1978). Les espaces verts se développent à leur tour, et la création de la ZAC de la Cerisaie (Zone d'activités industrielles et commerciales) favorise l'évolution économique.

En 1985, les ZAC Sablonnière-Ténine puis Saint-Eloi regroupent logements et commerces. La couverture de l’A86 dissimule le trafic sous des espaces verts, et diminue les nuisances. En 1992, la passerelle de la Bièvre, longue de 80 mètres permet enfin de réunir les deux parties de la ville. En 1999, la bibliothèque est inaugurée, et son rayonnement s’étend sur tout le département.

Depuis 2001, le conseil municipal a engagé la rénovation du quartier au nord de la ville en lançant la réalisation de la ZAC Charcot – Zola avec l’ouverture d’équipements publics : crèches, maison de quartier, logements.

En 2006, le Centre Municipal de Santé est transféré dans des locaux refaits à neuf, et inauguré dans le souci d’offrir un meilleur accueil et une meilleure prise en charge des malades.

[modifier] Bâtiments et Monuments

Les vestiges du château de Berny
Les vestiges du château de Berny
  • La ferme de Cottinville est un ancien corps de ferme qui appartenait à la seigneurie de Fresnes du XIIe siècle à la Révolution. Elle abrite un écomusée, l’école nationale de musique, et la salle de spectacles de la Grange Dimière.

L'Église Saint-Éloi, au centre ville, est en partie de la fin du XIIe siècle. Elle a été restaurée en 1953.

[modifier] Enseignement

La ville compte six écoles maternelles, six écoles élémentaires, trois collèges et un lycée. Ce dernier, le lycée Frédéric-Mistral, possède l'un des meilleurs taux de réussite du Val-de-Marne avec 98,5% de réussite au baccalauréat scientifique en 2005.

[modifier] Transports

Fresnes se trouve à 12 kilomètres du centre de Paris.

  • Par la route :
    • Par les autoroutes A6 et A86 sortie Fresnes.
    • N20 depuis la porte d’Orléans jusqu’au carrefour de la Croix de Berny, puis direction Fresnes centre ville.

[modifier] Personnalités

La M.J.C. de Fresnes est réputée pour avoir vu la formation du groupe Tryo.

[modifier] Art et Culture

[modifier] Sport

[modifier] Cités, résidences

  • Le Clos La Garenne
  • La Peupleraie
  • Les 32
  • La Fosse Aux Loups
  • Les Thibaudes
  • La Lutece
  • La Vallée Aux Renards
  • Toit & Joie
  • La Sablonière (Sablo)
  • Les Anémones
  • Les Gémeaux
  • La Paix
  • Corsaire
  • Jean Moulin
  • Les Groux
  • Bass-Folies
  • Les Tourvoies

[modifier] Voir aussi

[modifier] Autre

  • Altitude à la mairie : 69,16 mètres
  • Superficie d’espaces verts : 20 hectares
  • Nombre d’entreprises : 260
  • Nombre d’associations : 284
  • Nombre d’emplois : 7 067

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes