Château-du-Loir

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Château-du-Loir
Pays France France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement Le Mans
Canton Château-du-Loir
(Château-du-Loir)
Code Insee 72071
Code postal 72500
Maire
Mandat en cours
Roland Séjourné
2004-2008
Intercommunalité Communauté de communes de Loir et Bercé
Latitude
Longitude
47° 41' 54 Nord
00° 25' 06 Est
Altitude 44 m (mini) – 131 m (maxi)
Superficie 11,46 km²
Population sans
doubles comptes
5 148 habitants hab.
(1999)
Densité 449 hab./km²

Château-du-Loir est une commune française, située dans le département de la Sarthe et la région Pays de la Loire.

Ses habitants sont appelés les Castéloriens.

Sommaire

[modifier] Géographie

  • Ville de 5000 habitants (16 000 h dans un rayon de 10 km) en vallée du Loir, pôle économique du sud-est de la Sarthe et du nord de l’Indre-et-Loire, à 40 km du Mans.
  • Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont : Flée, Luceau, Montabon, Nogent-sur-Loir, Vouvray-sur-Loir.

[modifier] Histoire

Aux confins de l'Anjou historique, et du Maine, Château-du-Loir est situé au limite du Pays du Maine angevin, près de la Touraine. La situation géographique privilégiée du canton attira de nombreuses convoitises tout au long de l'histoire. Les rois de France et d'Angleterre se disputèrent cette place forte, chef-lieu d'une sénéchaussée de 78 paroisses, (doyenné rattaché au diocèse du Mans), jusqu'en 1789.

Cette importance était due surtout à sa situation géographique qui lui valut d’être victime de la rivalité des couronnes de France et d’Angleterre.

Quand le dernier seigneur de Château-du-Loir n’eut plus de descendance mâle vers 1095, la châtellenie de Château-du-Loir fut possédée successivement par Geoffroi le Bel dit Plantagenêt (lignée angevine) qui mourut en 1151 et par les rois d’Angleterre dont Geoffroi fut la souche, depuis Henri II jusqu’à Jean sans Terre.

La ville fut reprise par Philippe-Auguste en 1161 et fut donnée à Guillaume des Roches, sénéchal d’Anjou, seigneur de Longué-Jumelles et de Sablé-sur-Sarthe, en 1219 fonda l’abbaye de Bonlieu.

La reine Bérangère, veuve de Richard Cœur de Lion, à qui Philippe-Auguste avait cédé le Comté du Maine, en échange des possessions qui constituaient son domaine situées en Normandie, céda au sénéchal d'Anjou,Guillaume des Roches, tous ses droits comme comtesse douairière du Maine, tant à Château-du-Loir que dans la forêt de Bercé.

De succession en succession, Château-du-Loir va plusieurs fois à la Couronne : en mai 1337 à Philippe de Valois qui l’achète 31 000 livres au comte de Dreux et la déclare baronnie « d’aussi bonne condition que le comté du Maine ». Donnée en apanage à Louis 1er, duc d’Anjou, elle est une seconde fois réunie à la couronne sous Louis XI.

La guerre de Cent Ans n’épargnera pas la ville fortifiée qui fut pillée et détruite par les Anglais. Au XVIe siècle, Château-du-Loir reprendra un nouvel essor et deviendra un centre important, pour l’époque, de fabrication de toiles, de filatures et de tanneries.

Enfin, on ne peut évoquer Château-du-Loir sans rappeler qu'à l'époque brillante de la Renaissance, les hommes de la Pleïade s'y rencontraient, Ronsard ayant été prieur à l'église Saint-Guingalois de 1569 à 1585.

Lors de la création de la généralité de Tours au XVIe siècle, Château-du-Loir, de part sa situation géographique et historique étroitement liée à l'Anjou et au Maine; devient le siège d’un gouvernement particulier avec un gouverneur et un lieutenant du roi, Château-du-Loir était avant 1789 le chef-lieu d’une Sénéchaussée qui étendait sa juridiction sur 78 paroisses, d'une élection d’où dépendaient 83 paroisses, d’une maîtrise des eaux, grenier à sel, recette des tailles, entrepôt de tabac qui en faisaient une des villes frontalières les plus importantes entre les provinces du Maine et de l'Anjou.

En 1790, lors de la création des départements français, la commune de Château-du-Loir, tout comme d'autres villes du nord de l'Anjou, telles que Le Lude et La Flèche, est rattachée au nouveau département de la Sarthe.

Au moment de la Révolution, Château-du-Loir perdit plus de 50% de sa population.

La Révolution française marqua le pas d'un déclin certain, qui s'acheva au XIXe siècle avec l'apparition du chemin de fer et la création d'un dépôt ferroviaire, rendant à Château-du-Loir et ses alentours une nouvelle vigueur économique et la création d'une nouvelle activité qui permettra aux petites industries et aux artisans de développer leur commerce.

On ne peut parler de l’histoire de Château-du-Loir sans rappeler qu’à la période brillante de la Renaissance les hommes de lettres de la Pléiade s’y rencontraient : Ronsard de Couture, qui fut prieur de Saint-Guingalois (l’église) de 1569 à 1585, Racan de Bueil, les frères Lazarre, Antoine de Baïf de Mangé, Joachim du Bellay et même parfois Jacques Peletier du Mans.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1995-2001 Daniel Macheton
2001-2004 Marcel Goullencourt
novembre 2004 Roland Séjourné
Toutes les données ne sont pas encore connues.


[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
4707 5436 5772 5617 5473 5148
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Patrimoine religieux

Église Saint-Guingalois, ex-couvent des Récollets, l'une des deux paroisses avant la Révolution, la première, dédiée à saint Martin, ayant été vendue comme bien national et détruite.

[modifier] Économie

3 grandes entreprises :

  • Aro : machines à souder.
  • Harman Becker : haut-parleurs pour l'automobile (anciennement Audax).
  • Amada : presses-plieuses et cisailles (anciennement Promecam).

[modifier] Personnages célèbres

Seigneur de Longué-Jumelles et de Château-du-Loir.

Sénéchal d'Anjou de 1199 à 1222

Connétable de France et compagnon d'armes de Philippe Auguste


  • Saint Siméon Berneux, évêque martyr, mort à Séoul en 1866.

[modifier] Monuments et lieux touristiques

[modifier] Jumelages

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes