Butte du Lion

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La Butte du Lion dominant la « morne plaine »
La Butte du Lion dominant la « morne plaine »
Le lion dominant le monticule
Le lion dominant le monticule

Cône de terre régulier, de 169 mètres de diamètre et 41 mètres de haut, accessible par un escalier de 226 marches, la Butte du Lion se dresse, tel un phare, dans les plaines du champ de bataille de Waterloo. Le monument a été construit à la demande du roi Guillaume Ier des Pays-Bas, à l’endroit présumé où son fils, le prince Guillaume-Frédéric d’Orange-Nassau, fut blessé à l’épaule à la fin de la bataille. Le projet est confié en janvier 1820 à l’architecte du roi, Charles Van der Straeten. Curieusement, la Butte ne se dresse pas sur le territoire de la commune de Waterloo, mais sur celui de la commune voisine de Braine-l'Alleud. Comme tout le site du champ de bataille de Waterloo, elle fait partie du Patrimoine majeur de Wallonie

Inspiré d’une idée de l’ingénieur Jean-Baptiste Vifquain, il propose une montagne factice de forme conique surmontée d’un lion colossal placé sur un piédestal : « le lion est le symbole de la victoire. En s’appuyant sur le globe, il annonce le repos que l’Europe a conquis dans les plaines de Waterloo. » Le cône évoque aussi les tumuli des tribus de la Gaule Belgique, dont César a dit qu’elles étaient les plus braves. Ouvert en 1824, le chantier nécessite le déplacement de 290.000 m3 de terres prélevées au sud-ouest de la rue de la Croix jusqu’à la ferme de la Haie Sainte.

Sur un piédestal de pierre soutenu par une colonne de brique enfouie dans la butte, on a hissé, assemblé et scellé neuf pièces de fonte de fer coulées dans les forges de John Cockerill à Seraing et non, comme dit la légende, avec le bronze des canons français abandonnés sur le champ de bataille. Le modèle du lion a été sculpté par Jean-François Van Geel (1756-1830).

Le monument est inauguré le 4 novembre 1826 mais ne connaît pas immédiatement le succès de foule qui ne se démentira plus à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Autour du lion, on dispose d’une vue sur le champ de bataille qui s’étend de Braine-l’Alleud à Genappe, Plancenoit et Mont-Saint-Jean. Une table d’orientation permet de situer les fermes et les troupes antagonistes sur le terrain.

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