Bradel

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Une reliure est dite « à la Bradel » lorsque elle se présente sous la forme d’un emboîtage avec un dos brisé. Le dos est dit « brisé » car il n’est pas collé aux cahiers ; on peut donc ouvrir complètement le livre sans risque et constater l’espace qui se crée. Le dos est généralement lisse et sans nerfs devenus inutiles. Avec ce type de reliure, le livre est recouvert de papier ou de toile à la place du cuir qui serait trop rigide. Les gouttières profondes créées aux charnières sont caractéristiques des reliures à la Bradel. Plus rapide à fabriquer, plus économique et relativement plus pratique, ce type de reliure connut un vif succès au XIXe siècle.

la reliure dite à la Bradel

Cette qualification de reliure vient du nom d’un relieur de la seconde moitié du XVIIIe siècle qui aurait été le premier à l’avoir mise en pratique. Mais ce fait reste sujet à caution. Ce sont vraisemblablement les relieurs allemands qui sont à l’origine de cette technique de cartonnage destinée à protéger les livres en attente d’une « vraie » reliure. Si Lesné cite bien Bradel dans son poème, il ne le considère que comme importateur de la technique et ne dit pas non plus de quel Bradel il s’agit. Car, comme le souligne Thoinan, il y avait à l’époque plusieurs Bradel exerçant le métier de relieur. Pour autant, plus personne aujourd’hui ne conteste l’usage de cette expression qui reste couramment employée par les libraires en livres anciens et les relieurs.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • La reliure Bradel / Godelieve Dupin de Saint Cyr & Marie Pia Jousset Ulisse. - Eyrolles, 2003

[modifier] Lien externe