Bousignies-sur-Roc

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Bousignies-sur-Roc
Carte de localisation de Bousignies-sur-Roc
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord Nord
Arrondissement Avesnes-sur-Helpe
Canton Solre-le-Château
Code Insee 59101
Code postal 59149
Maire
Mandat en cours
Daniel Massart
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes frontalières du Nord-Est Avesnois
Latitude
Longitude
50° 15′ 51″ Nord
         4° 10′ 58″ Est
/ 50.2641666667, 4.18277777778
Altitude 130 m (mini) – 224 m (maxi)
Superficie 12,14 km²
Population sans
doubles comptes
403 hab.
(2005)
Densité 33 hab./km²

Bousignies-sur-Roc est une commune française située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Commune du Hainaut français, située dans une très curieuse position frontalière : 70 % de la commune est entourée par la frontière belge. Elle est entourée de bois parcourus par des chemins de douaniers. Elle possède une carrière de calcaire (Dhordain), dont la seule entrée est en Belgique, à Bersillies-l'Abbaye. Du côté ouest, la frontière belge suit la Thure, ce qui la rend sinueuse.

Les communes voisines sont : Bersillies-l'Abbaye, Hantes-Wihéries,Montignies-Saint-Christophe, Thirimontet Leval-Chaudeville (toutes cinq en Belgique)), Cousolre (seule commune voisine située en France).


[modifier] Héraldique

Les armes de Bousignies-sur-Roc se blasonnent ainsi :« D’or à trois chevrons de sable »

[modifier] Histoire

Bousignies sur Roc fut d'abord une partie de la Commune de Cousolre. Puis devint une commune à part entière appartenant au Chapitre des Dames Chanoinesses de Maubeuge.

Il fut rattaché à la France, en même temps que Maubeuge lors du Traité de Nimègue (1677)

Presque totalement enclavé en Belgique, son territoire fit l'objet d'une demande d'échange par l'Autriche lors du Traité de Riswick qui connut une issue étrange et inédite ; en voici l'histoire :


COMMENT BOUSIGNIES-SUR-ROC EST RESTE FRANCAIS A LA FIN DU XVIII ème SIECLE


Lors des Conventions de Limites de 1699, faisant suite au traité de Ryswick, voulant sécuriser la route stratégique de Mons à Beaumont qui rejoint également Chimay, l’Autriche demanda la cession du village de Bousignies-sur-Roc en échange de celui de Bersillies-l’abbaye.

L’argument autrichien tenait au fait que la route en question jouxtait pratiquement la frontière à hauteur du Bois de la Grande Comagne, face à Thirimont. L’Autriche soutenait que cette proximité permettait à la France de couper cette route stratégique à tout moment en massant des troupes dans le Bois de la Grande Comagne. L’Autriche avait déjà obtenu précédemment , en échange de Rousies, Ferrière-la-Grande et Ferrière-la-Petite, les villages de Givry, de OMontignies-Saint-Christophe, de Hantes et de Wihéries ainsi que la Cense de la Neuville à Solre-sur-Sambre ; ces villages, alors français, coupaient effectivement la route de Mons à Beaumont. Dans le cas de Bousignies-sur-Roc, la France refusa la demande autrichienne avec un argument assez inattendu. Les négociateurs français rappelèrent qu’en cas de conflit, les villages frontaliers devaient fournir aux armées les chevaux et charrettes nécessaires à leurs besoins (l’ancien Ost du moyen âge).

Un comptage montra que le village de Bousignies-sur-Roc comptait deux fois plus de chevaux que celui de Bersillies-l’Abbaye ;

L’échange devenait alors inéquitable ! [1]

  • Par la suite, Bousignies sur Roc connut un épouvantable massacre, le 15 mai 1940, durant l'exode de Belges. Une escadrille de stuckas allemands bombarda et mitrailla en piqué une colonne de réfugiés belges dans la Côte de Gérard-Croix et fit 82 morts, tous civils et tous belges.

Bousignies sur Roc est aussi le dernier village du Hainaut français à avoir eu, sur son territoire, une enclave des Pays-Bas Autrichiens : la terre du Culot du Bois rattachéz à la commune au moment du Traité de Courtrai (1827)

La commune a comme autre particularité de posséder, sur son territoire, une "source pétrifiante" ; en fait, une source naturellement saturée en carbonate de chaux

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1999 Arthur Guérin
1999 2008 Fernand Fromont agriculteur
mars 2008 Daniel Massart
Toutes les données ne sont pas encore connues.


[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
512 526 531 503 401 410 403
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Curiosité : une maison située en France mais dont l'entrée (un ponton qui traverse la Thure) est en Belgique, à Bersillies-L'abbayes. Cette maison n'est pas accessible par le bourg de Bousignies, mais uniquement par la Belgique ; pour la voir, il faut aller à Bersillies-L'Abbaye et longer la Thure.

En descendant le cours de la Hante, la rivière qui traverse Bousignies sur Roc, on parvient à Montignies Saint Christophe (Belgique) aux abords d'un "Pont Romain", en fait un pont gallo-romain,vraisemblablement du Vème siècle (selon l'historien Jennepin) situé sur un diverticulum de la route de Bavay à Trèves. Ce pont vient d'être totalement restauré par la Région Wallonne.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Guy Dutron : Candidat aux Législatives de 2007 sous l'étiquette "Gauche Alternative, écrivain qui a publié en février 2008 son premier roman dont l'action se passe à Bousignies sur Roc, Un jour je mangerai du Pain Blanc, aux Editions du Lectambule. Son frère Pierre Dutron fut secrétaire parlementaire à Thuin, député suppléant du même arrondissement de 1976 à 1981, fondateur du RPW il en est encore actuellement le président. Il fut secrétaire général du syndicat CFDT la Caisse des Dépôts et Consignations

Un autre roman a pour cadre Bousignies sur Roc : Le bourreau de Maubeuge d'Orlando de Rudder.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Sources :CONSIDERATIONS SUR LE MEMOIRE DU MARQUIS DE MONTEYNARD - 26 mai 1772 - Dépôt du service historique du ministère de la Guerre - A 2 -
  2. Bousignies-sur-Roc sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes