Bettina von Arnim

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bettina von Arnim
Bettina von Arnim

Bettina von Arnim, comtesse d'Arnim, née Elisabeth Catharina Ludovica Magdalena Brentano le 4 avril 1785 à Francfort-sur-le-Main, morte le 20 janvier 1859 à Berlin, est une femme de lettres et une nouvelliste romantique allemande.

[modifier] Vie

La famille Brentano est originaire des bords du lac de Côme, Lombardie, Italie du Nord. Bettina von Arnim est la sœur de Clemens Brentano et l'épouse d'Achim von Arnim, avec lequel elle se marie en 1811. Elle avait pour grand-mère Marie-Sophie de Laroche, écrivain de talent, aimée de Wieland et de Goethe. Elle était l'amie de Karoline von Günderode

L'une des œuvres les plus connues de Bettina, Échanges de lettres avec un enfant (1835), est un volume de lettres qu'elle échangea avec l'illustre écrivain Johann Wolfgang von Goethe, quelle avait connu en 1807, où transparaît une mutuelle romance. Cependant, les originaux de ces lettres ont été découverts après leur mort, et il apparaît que les versions publiées ont été présentées de manière à donner l'apparence d'une relation intime ; les lettres de Goethe avaient un aspect nettement plus formel et impersonnel que les versions que Bettina a publiées. En tout cas, la traduction française a inspiré à Balzac le sujet de Modeste Mignon.

La vie de Bettina von Arnim, particulièrement ses relations avec Goethe, a été analysée tout du long par l'écrivain franco-tchèque Milan Kundera dans son roman Immortalité. Étroitement attaché au thème principal de son livre, Kundera a distingué chez Bettina une tentative d'atteindre une célébrité durable par sa propre promotion et à travers la relation avec de grands hommes. Elle a également été une amie de Ludwig van Beethoven dont elle vanta les mérites auprès de Goethe, organisant leur entrevue en juillet 1812.

Séductrice, indépendante et mondaine, Bettina bénéficie d'une réputation de grande épistolaire sensible et passionnée, mais aussi d'égérie socialiste. Tout au long de sa vie, Bettina von Arnim est portée vers les idées socialistes ; elle a écrit au roi de Prusse, rencontré Karl Marx, pris la défense des Juifs et des tisserands de Silésie.

De 1991 jusqu'au 31 décembre 2001, son portrait a été reproduit sur les billets de 5 marks allemands.

[modifier] Œuvres

  • Échanges de lettres avec un enfant, 1835. Traduction en français par Seb. Albin (Mme Cornu), 1843, d'une lettre sans date, A la mère de Goethe, sur la mort de C. de Günderode, dans Les Romantiques allemands d'Armel Guerne, Desclée de Brouwer, 1956 et 1963 ; rééd. Phébus, 2004.
  • Les Günderode, 1840 (roman sur son amie Karoline von Günderode)
  • Ce livre appartient au Roi, 1843
  • La Couronne printanière de Clemens Brentano, 1844
  • À l'Union nationale prussienne détruite, 1849