Belles infidèles

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les belles infidèles sont : « des traductions, qui pour plaire et se conformer au goût et aux bienséances de l’époque, sont des versions « revues et corrigées » par des traducteurs conscients (trop, sans doute) de la supériorité de leur langue et de leur jugement »[réf. nécessaire]

Au XVIIe siècle, la langue française s’impose en Europe, et les « belles infidèles » apparaissent. Il s’agit de traductions qui tentent de remettre les auteurs grecs/latins au goût du jour, en les modifiant pour obtenir une « belle traduction ». Ce procédé a été fortement critiqué car la traduction différait de l’original. Par exemple on ne traduit pas les gros mots, on évite les scènes de beuverie-orgie-sodomie, pour ne pas « choquer le lecteur ». Le nom « belles infidèles » vient également d’une critique, qui comparait une de ces traductions avec une « femme qui était belle, mais infidèle ».

Le chef de file de la traduction libre est Nicolas Perrot d'Ablancourt (1606-1664). Il traduit entre autres Cicéron, Tacite, Jules César. Il est suivi par d’autres, surnommés les « perrotins ». Lui s’estime fidèle dans ses traductions. Au début de celles-ci, on trouve une introduction longue de plusieurs pages, pour justifier les modifications. Ces traducteurs « modernisent » les textes, transposition de la traduction pour le public. Ex : livres deviennent écus, légats deviennent généraux. Ici on peut reprocher la perte de la caractéristique grecque de base.

En réaction à cette traduction libre, citons Anne Lefebvre (Madame Dacier, du nom de son mari) (1647-1720). Elle propose des traductions fidèles, et revient au sens premier de la traduction. Néanmoins elle ne traduit pas non plus les gros mots, elle atténue aussi