Bataille de Marjayoun

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Opérations militaires lors du conflit israélo-libanais de 2006
Bombardement de Cana — Bataille de Marjayoun — Bombardement de Qaa — Bombardement du convoi de Marjayoun — Bataille de Ayta ash-Shab


La bataille de Marjayoun est l'une des plus grandes batailles du conflit israélo-libanais de 2006. Marjayoun est une ville chrétienne du Sud Liban.

Sommaire

[modifier] Bataille

Marjayoun se trouve à 8km de la frontière avec Israël. L'un des objectifs d'Israël est d'arriver jusqu'au fleuve Litani. Pour éviter de passer par Khiam, ville chiite où le Hezbollah est très présent, il décide d'atteindre le Litani depuis Marjayoun, ville chrétienne qui ne devrait pas abriter de combattants du Hezbollah. Marjayoun est rapide à atteindre du fait de la vallée qui va de la frontière à la ville. Tsahal compte 21 Merkavas et plus de 100 soldats.

Le 10 août 2006, l'offensive est lancée.

Tsahal s'engage dans la ville vers 16h. Il n'y a aucune riposte et il atteint la place principale sans problème. L'armée israélienne tombe dans une embuscade du Hezbollah et perd 7 Merkavas. Il se replie en dehors de la ville où ils perdent 4 autres Merkavas.

Pensant que les combattants ne possèdent que des armes lourdes, Tsahal décide de retourner combattre dans la ville mais cette fois à pied. Après une grosse bataille dans la ville, la centaine de soldats israéliens tentent de se replier mais ils se font encercler par le Hezbollah venant de Khiam d'un côté et le PSNS (parti social nationaliste syrien) de Marjayoun de l'autre. Les soldats israéliens ne pouvant plus s'enfuir se réfugient dans la caserne de l'armée libanaise du Général Adnan Daoud, commandant une force de 350 soldats libanais en mission humanitaire.

Quelques heures plus tôt, à 9 heures du matin, le Colonel Ashaya de Tsahal s'était déjà rendu avec ses hommes dans cette caserne et avait inspecté les lieux durant plusieurs heures, suite au feu vert du ministre de l'intérieur par intérim Ahmed Fatfat [1].

Daoud et ses hommes ont été enfermés. Leurs armes ont été prises par les Forces de défense d'Israël. La chaine New Tv dit que les soldats ont utilisé des civils comme bouclier humain pour pouvoir quitter la caserne.

[modifier] Marjayoun et le Hezbollah

Marjayoun est une ville chrétienne (Grec-Orthodoxe, Maronite et Catholique), avec une minorité sunnite et druze. Il n'y a aucun membre du Hezbollah dans la ville, même si ce dernier accepte les chrétiens et les autres musulmans. Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, remercira plus tard "Assrar Hezbollah" (au Sud Liban : PSNS et parti communiste libanais) d'avoir protégé la ville.

[modifier] Affaire Daoud

Le 16 août 2006, le général Daoud est arrêté pour haute trahison après qu'une chaîne israélienne, suivie de la chaîne du Hezbollah Al-Manar et de la chaîne New TV, reprise plus tard par plusieurs chaînes du monde comme CNN, ait diffusé un reportage montrant le général Daoud offrir du thé aux israéliens. C'est Ahmed Fatfat, ministre de l'intérieur, qui décide de l'arrêter[2].

Le Hezbollah et ses alliés considèrent que Daoud n'a fait que suivre les ordres de ses supérieurs, et condamnent ainsi le premier ministre Fouad Siniora et surtout le ministre de l'intérieur Ahmed Fatfat. Ils considèrent que la bataille aurait été la plus grande du conflit israélo-arabe si les cent israéliens avaient été tués ou enlevés. D'un autre côté, le Hezbollah et ses alliés accusent aussi Daoud de ne pas avoir réagi en tirant sur les israéliens, car d'après la constitution libanaise, un général a le droit de prendre une décision sans demander l'accord à ses supérieurs s'il est en danger.

En septembre 2006, il est relâché et reprend son poste à Marjayoun. Certains opposants aux gouvernements pensent que Daoud a menacé de dénoncer ses supérieurs.

[modifier] Références

  1. L’histoire indicible du massacre de Marjayoun en fait porter la responsabilité par les deux côtés de la frontière
  2. Arrestation du responsable de la caserne de Marjayoun

[modifier] Liens externes