Basseux

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Basseux
Carte de localisation de Basseux
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arras
Canton Beaumetz-lès-Loges
Code Insee 62085
Code postal 62123
Maire
Mandat en cours
Roger Karpinski
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Vertes vallées
Latitude
Longitude
50° 13′ 38″ Nord
         2° 38′ 43″ Est
/ 50.22722223, 2.645277778
Altitude 92 m (mini) – 143 m (maxi)
Superficie 3,35 km²
Population sans
doubles comptes
149 hab.
(1999)
Densité 44 hab./km²
L'école
L'école

Basseux est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Basseux est situé à 12 km à l'ouest d'Arras et à 2 km de la route nationale 25 qui relie Arras et Doullens.

Au bas du village coule le Crinchon.

[modifier] Histoire

Au VIIe siècle Basseux se nommait Batsalis (680) de « Bata » : « Bon » et « Sele » qui est d'étymologie germanique, (Francs). Selon Ricouart, une colonie de Lètes Bataves était présente dans la vallée du Crinchon. Le nom se décline en Batseus (1154), Basceu (1277). Au XIXe Basseux-les-Loges (la section des Loges est rattachée à Beaumetz par décret du 10 avril 1858).

[modifier] Quelques dates

En 1469, le village comptait 19 feux (80 à 90 habitants).

En 1711, les troupes du marquis de Hautefort, lieutenant général des armées de Louis XIV, cantonné à Rivière fourragèrent la commune. Cet épisode se situe au moment de la guerre de Succession d'Espagne (1700-1713).

En 1788-1789, le wikt:presbytère est reconstruit, sur le questionnaire aux communes de 1790, le curé était Charles-Joseph Hoilain, curé de Basseux depuis 1786 et auparavant vicaire et prédicateur (1768-1786). Il est élu aussi procureur de la commune en 1790, et représente ainsi Basseux auprès des autorités). Le maire est monsieur Cardevac, ci-devant chanoine d'Arras.

En 1790, le village compte 217 habitants.

Le 8 avril 1834, la moitié du village disparut dans un incendie. Une inscription à gauche du portail de l'église en rappelle le souvenir : « Le 8 avril 1834, 17 maisons de ce village ont été incendiées. Elles ont toutes été reconstruites dans la même année par les bienfaits du roi Louis-Philippe Ⅰer, les secours du gouvernement, ceux du département et les dons nombreux de personnes généreuses. Cette pierre a été placée comme un monument de reconnaissance des habitants de Basseux pour leurs bienfaiteurs.

Le 1er janvier 1871, une escarmouche eut lieu entre les dragons français et les uhlans prussiens.

Citons enfin une coutume qui se déroulait le lundi de Pâques. Une réunion de jeunes que l'on appelait le Marché aux filles.

Notre-Dame Marchette

Des événements devaient marquer la localité et l'on retrouve dans le registre de paroisse de l'année 1896, la légende qui fait de la Vierge de Basseux, statue en chêne fort ancienne, ne comprenant que la partie supérieure du corps et peinte en couleurs très vives, avec l'Enfant-Jésus sur le bras gauche, une statue miraculeuse. Aux plus tristes jours de la Révolution française, écrit le chroniqueur, alors que l'empiété, maîtresse pour un moment, attaquait, volait, saccageait, brûlait les choses saintes, des habitants de Basseux enlevèrent la statue de leur Patronne bien-aimée pour la soustraire à quelque acte sacrilège. Quand la tourmente sociale fut passée, à une date que nous ne pouvons préciser, il arriva ceci :

« Un berger faisait paître ses moutons dans un champ situé entre Basseux et Monchiet. Il remarqua que son troupeau se portait de préférence à un certain endroit toujours plus verdoyant, bien qu'il fut plus souvent piétiné et mordu. Le fait lui parut, avec raison, surprenant. Il en fit part aux gens de Basseux et l'on résolut de creuser l'endroit singulier. On ne tarda pas à découvrir la statue de Notre-Dame. Les chrétiens qui avaient ainsi caché leur Patronne étaient ils morts ? Sans aucun doute, car ils auraient révélé le lieu du saint dépôt. Quoiqu'il en soit, la Vierge fut ramenée à l'église de Basseux, mais les habitants de Monchiet, s'armant d'un article du Code, réclamèrent la statue comme ayant été trouvée dans une terre dépendant de leur commune. Basseux refusa. Monchiet s'obstina. Bref que la Vierge eut été donnée ou enlevée, elle fut déposée en l'église de Monchiet. Mais un matin, on la trouva à la porte de l'église de Basseux. L'événement se renouvela deux fois, ce qui mit fin au pieux litige et Notre-Dame reçut le nom de Marchette ».

Le pèlerinage annuel

Tous les ans, un célèbre pèlerinage commence le 25 mars en l'honneur de Notre-Dame de Basseux. On l'invoque principalement pour les enfants tardant à marcher, marchant difficilement, malingres, estropiés ou infirmes[1].

L'histoire de la Vierge

Mais aux humbles prières adressées pour les enfants à Notre-Dame Marchette, l'histoire plus récente a permis d'ajouter des hymnes de reconnaissance. En effet, l'église de Basseux a été particulièrement protégée au cours de la Grande Guerre. En 1914, les tranchées n'étaient qu'à quelques centaines de mètres du sanctuaire de Notre-Dame. Les Allemands occupaient Ransart, Monchy-au-Bois, les hauteurs de Rivière. Basseux était menacé. La prudence ordonnait que l'on mit en lieu sûr l'antique et vénérée statue. On la descendit dans une cave profonde, mais on rapporte que le général qui commandait les soldats bretons et vendéens cantonnés à Basseux protesta contre cette retraite et ordonna de replacer la statue à sa place d'honneur. Pendant toutes les hostilités, aucun obus ne tomba sur l'édifice. Plusieurs ex-voto et de nombreux cœurs en argent témoignent que l'on invoque pas en vain la Vierge de Basseux et ainsi demeure vivace dans un coin de l'harmonieux pays d'Artois une dévotion par laquelle ses habitants actuels rejoignent les ancêtres par-dessus les vicissitudes des guerres et des révolutions.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1999 à ce jour Roger Karpinski
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
107 112 126 129 158 149
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Il faut noter la présence d'une ancienne voie romaine qui reliait Arras et Amiens (prolongement de la N25 à la sortie de Beaumetz-lès-Loges), en ligne de crête en direction de Bailleulval.
  • Son église abrite Notre-Dame de Marchette. L'église est classée à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 16 juin 1926. Également site inscrit des peupliers, en bordure de la chaussée romaine.

[modifier] L'église

L'église date de 1540, les fenêtres en sont étroites et de forme ogivale. C'est une église d'allure composite qui témoigne de constructions d'époques différentes. Le bâtiment comprend un chœur voûté, une nef à collatéraux et un clocher porche. La tour est massive, carrée et à contreforts.

Le portail d'entrée : Il est en anse de panier brisé avec accolade sculptée (Deux anges et un animal martelés). Sa clef de voûte comporte une banderole portant en relief le millésime 1547. Inscription gravée dans la pierre blanche de 1m20 de long sur 0m50 de haut. Deux cloches furent supprimées en 1793 (fondues pour en faire des canons), la première se nommait Louise, et avait Charles Antoine Lallart pour parrain. Elle pesait 1 500 livres. La seconde avait pour parrain François Lamoral de Buissy, chanoine de l'église cathédrale d'Arras et pesait 1 000 livres.

La nef : Elle est postérieure au clocher, en effet ses grandes arcades s'appuient sur les contreforts de celui-ci. Ses arcades voûtées, lambrissées à trois fermes avec en son centre (médaillon) sont des œuvres probables du milieu ou de la deuxième moitié du XVIe siècle. Les piles sont composées de quatre colonnes en grès du XIIIe siècle avec chapiteau flamboyant ogival ne sont pas homogènes. En effet, les socles, les bases et les fûts semblent à peu prés contemporains du Chœur (XIIIe siècle). Par contre les chapiteaux accusent une période flamboyante (XIVe-XVe siècle).

Les bas-cotés sont très étroits, celui de gauche comporte des arcs-boutants. On remania ou reconstruisit les bas-cotés au XVIIIe siècle. Le chœur et ses voûtes sont construit en plein style ogival (XIIIe siècle), le motif de sa clef de voûte représente l'agneau pascal en majesté. La voûte de la nef est une voûte en berceau,de forme ogivale.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Je ne peux pas l'affirmer mais je doute du pèlerinage à l'heure actuelle, perte de foi et malheureusement un manque de prêtre dans les petites communes, ce que vous lisez actuellement est un texte que j'ai repris sur une parution de la Voix du Nord qui date de 1955 et sans l'archive de mon père je n'aurai pas pu vous faire partager cette belle histoire de la Vierge de Basseux.

[modifier] Liens externes