Basilique des Saints-Pierre-et-Paul de Saint-Hubert et quartier abbatial

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Basilique des Saints-Pierre-et-Paul

Ville

Région

Département

Province de Luxembourg

Culte

Catholique romain

Type

Basilique

Rattaché à

Diocèse de Namur

Début de la
construction

1526

Fin des travaux

vers 1702

Style(s)
dominant(s)

Gothique,
Baroque

Classé(e)

Patrimoine majeur de Wallonie

La Basilique des Saints-Pierre-et-Paul est une basilique catholique située dans la ville belge de Saint-Hubert, en Région wallonne. Avec son Quartier abbatial, elle constitue un ensemble qui relève du Patrimoine majeur de Wallonie

[modifier] La basilique

L'ancienne église abbatiale des Saints-Pierre-et-Paul, élevée au rang de basilique en 1927, cache derrière une façade baroque une nef, un transept et un chœur gothiques. Pour l'essentiel, la construction de l’église actuelle s’est étalée entre 1526 et 1564. L'intérieur des parties basses des tours date du milieu du XIII^e siècle. La voûte de la nef centrale a été élevée en 1683 (dates dans les clés des deux bras du transept). Les voûtes des nefs latérales sont datées de 1564 (première clé de voûte du déambulatoire sud). La façade a pris sa forme actuelle entre 1700 et 1702.

Avant l'abbaye bénédictine, il y eut en ce lieu appelé alors Andage un couvent tenu par des clercs séculiers dont on ne connaît que peu de choses, sinon la date de fondation, vers 700, le nom du fondateur, saint Bérégise, et le nom du donateur, Pépin de Herstal. En 817, l'évêque de Liège Walcaud, désireux d'assurer l'avenir de cette fondation, la confia aux bénédictins qui s'y installèrent le 10 août. Le 30 septembre 825, les reliques du corps de saint Hubert furent transportées de Liège à Andage. Très vite, l’endroit devint un lieu de pèlerinage fort fréquenté et prit le nom de Saint-Hubert.

La basilique conserve un mobilier important : autel de saint Hubert, retable en émaux de Limoges et un remarquable ensemble de sculptures dont la plupart se trouvent dans le chœur. Les stalles, œuvre d’ébénisterie terminée en 1733, sont décorées de dix-huit panneaux de chêne sculptés en faible relief qui présentent les principaux épisodes des vies de saint Benoît et saint Hubert. Les orgues, installées dans un buffet à deux corps daté de 1685, comptent 44 jeux complets. Enfin, le cénotaphe de saint Hubert, sculpté par Guillaume Geefs en 1847, a été offert à l'église par le roi Léopold I^er.

Jacques Charneux et Bernard Wodon écrivent à propos de l'édifice religieux :

« Unique en son genre au sud de la Meuse, l'ensemble abbatial hubertin possède la monumentalité, la grandeur et l'élégance ; aux formes archaïques parfois, racées souvent, éloquentes toujours^[1]. »

[modifier] Le quartier abbatial

Jacques Charneux et Bernard Wodon décrivent de cette façon l'abbaye :

« Âme et pivot vital de l'Ardenne pendant plus d'un millénaire, l'abbaye bénédictine de Saint-Hubert - la plus considérable institution de la contrée - comptait parmi les plus illustres et les plus illustres de l'Europe occidentale. Sanctuaire vénéré et célèbre d'un culte de renom international, centre religieux et intellectuel, c'est aussi le noyau d'un domaine étendant ses possessions de la Champagne à la Hesbaye jusqu'à la Moselle. Enfin, siège d'une terre seigneuriale dont l'indépendance et la neutralité parfois contestées ont fait d'elle l'enjeu de convoitises, l'abbaye hubertine offre l'aspect d'une institution monastique mais aussi politique^[2]. »