Base antarctique Princesse Élisabeth

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71° 34′ S 23° 12′ E / -71.57, 23.20

carte de l'Antarctique
carte de l'Antarctique

La Base antarctique Princesse Élisabeth est une nouvelle base scientifique belge en Antarctique, construite lors de l'Année polaire internationale 2007-2008. Elle remplace la Base Roi Baudouin abandonnée en 1968 par manque de budget.

Sommaire

[modifier] Genèse du projet

Après plusieurs années sans aucune expérimentation belge en Antarctique et l'Année Polaire Internationale 2007-2008 coïncidant avec le cinquantième anniversaire de la construction de la Base Roi Baudouin, il fut décidé à l'initiative de la Fondation polaire internationale avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin de construire une nouvelle base scientifique non loin de la précédente.

Présentation au public, Bruxelles
Présentation au public, Bruxelles

La maquette de la Station Princesse Elisabeth a été montrée gratuitement au public du 25 juillet au 16 septembre 2007 dans le Salon Bleu du palais royal de Bruxelles. La reine Paola, le prince Philippe, les princesses Mathilde et Elisabeth, le ministre fédéral de la Politique Scientifique Marc Verwilghen, l'explorateur Alain Hubert et la famille d'Adrien et Gaston de Gerlache de Gomery ont assisté à l'inauguration de cette exposition.

La base assemblée à l'essai dans le hangar principal de l’ancienne gare maritime de Tour et Taxis a été inaugurée officiellement le 5 septembre 2007, et présentée ensuite au public durant quatre jours, avant d’être démontée et conditionnée en container à destination de l’Antarctique.

Une exposition installée à ses côtés a exposé les détails de sa conception, respectant les principes du développement durable, ainsi que les défis climatiques dont l'étude est l'objectif du projet.

[modifier] Localisation

La barre rocheuse sur laquelle est installée la station (71 degrés Sud, 23 degrés Est), se situe dans la Terre de la Reine-Maud, à 1.400 m d’altitude et 180 km de la côte, dans la zone inhabitée de 1500 kilomètres qui sépare la station japonaise de Syowa de son homologue russe de Novolazarevskaya.

[modifier] Financement

La construction de la base est estimée à 6,4 millions d’euros dont 2 millions provenant du gouvernement belge.

Le ministère fédéral de la Politique Scientifique belge a octroyé, pour 2008 et 2009, 3 millions d'euros et un complément de 6 millions d’euros également de 2006 à 2010 pour les programmes de recherche.

Les autres apports de financement viennent de sponsors privés ainsi que de dons. La Monnaie Royale de Belgique doit émettre une pièce spéciale dont les recettes financeront également le projet.

[modifier] Particularité de la station

La nouvelle station, unique par sa conception et son fonctionnement, est la première à utiliser exclusivement les énergies renouvelables (énergie solaire et éolienne) et recycle entièrement tous ses déchets. Les matériaux et les technologies choisis respectent les principes de l’écoconstruction afin de réduire l’impact environnemental de l’implantation de la base. Cette station est réalisée entièrement en structure bois, avec un matériau isolant provenant de Suisse, recouverte d'inox. Le bureau d'architectes et ingénieurs Philippe Samyn and Partners a été chargé de la conception du projet alors que sa construction à été confiée l'entreprise luxembourgeoise PREFALUX.

montage de la charpente
montage de la charpente
coupe de la paroi extérieure
coupe de la paroi extérieure

La paroi extérieure est constituée de deux cloisons de sapin reliée par tiges en bois de hêtre, isolées par une épaisse couche de polystyrène expansé.

Ce à quoi elle ressemblera

[modifier] Missions

La station qui pourra héberger 20 scientifiques durant quatre mois (de novembre à février), sera ouverte aux scientifiques des pays d'Europe et d'autres continents, dont des scientifiques japonais. Son programme sera coordonné par le service public fédéral belge de programmation politique scientifique (BELSO).

La première saison de recherche aura lieu pendant l'été austral, de novembre 2008 à février 2009. La recherche comprendra de multiples domaines dont la météorologie, la sismographie, la glaciologie, le magnétisme terrestre, et l'étude des changements climatiques.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • François Tefnin & Brigitte Gerard, "Pierre Van Hoye. Un enseignant au pays de l'or blanc", in Entrées Libres, Nr 27, Mars 2008, pp.8-9.

[modifier] Articles Connexes

[modifier] Liens Externes

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