Ballon monté

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Au cours de la guerre de 1870, Paris s'est retrouvée encerclée. Des ballons à gaz, avec nacelle, ont été utilisés pour transporter notamment le courrier civil ou militaire, et des passagers, ainsi que des pigeons. Ils étaient rempli de gaz d'éclairage, et hautement inflammables. Les départs se faisaient de nuit.

Sommaire

[modifier] historique

Nadar constitue de son propre chef la « Compagnie d’Aérostiers » avec Camille Legrand (dit « Dartois ») et Claude-Jules Duruof dont le but est la construction de ballons militaires pour les mettre à la disposition du gouvernement. Ils établissent un campement sur la place Saint-Pierre, au pied de la butte Montmartre, où naît la poste aérienne du siège.

Cette première fabrication en série d'aéronefs, marque officiellement le début de l'industrie aéronautique. Deux « usines » de construction de ballons sont installées dans les gares de chemin de fer réquisitionnées : les frères Godard à la gare de Lyon et Dartois et Yon à la gare du Nord. Ils fabriquent des ballons captifs permettant de surveiller l’ennemi, d’établir des relevés des positions et des ballons libres permettant d’acheminer du courrier et des passagers hors de la ville assiégée. Nadar baptise ses ballons : « le George-Sand », « l’Armand-Barbès » et « le Louis-Blanc », etc.

Deux décrets du 27 septembre 1870 de l'Administration des Postes du Gouvernement de la Défense Nationale autorisent l'expédition du courrier par voie d'aérostats, applicables dès le lendemain.

Pendant le siège, 65 ballons transportèrent 164 passagers, 381 pigeons, 5 chiens et plus de 2 millions de lettres[1], soit environ onze tonnes de courriers.

Le premier à décoller fut le « Neptune » le 24 septembre, et le 7 octobre, Léon Gambetta quitte Paris à bord du ballon « L'Armand Barbès  ». Albert Tissandier, un des premiers aérostiers français, conduisit « le Jean-Bart », le 14 octobre 1870.

Les frères Tissandier tentèrent de faire le voyage retour par le même moyen, et avec le ballon Jean Bart, et organisèrent plusieurs points de départs des villes non occupées par les troupes prussiennes avec l'aide d'aérostiers ayant fait eux aussi une sortie. Les tentatives, avant que les troupes prussiennes n'étendent leur zone d'occupation, furent un échec.

Selon les vents dominants, et la nécessité de départs ne pouvant attendre des vents favorables, certains ballons arrivèrent en Norvège, en Allemagne ou tombèrent dans l'Atlantique, mais la plupart atterrirent en province. Cinq des ballons seront capturés par l'ennemi.

[modifier] Références

  1. cité dans La grande histoire de la Commune édition du centenaire - Robert Laffont 1970

[modifier] Liens internes, Voir aussi :

[modifier] Lien externe

http://www.coppoweb.com/ballons/fr.ballons1.php