Azay-le-Ferron

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Azay-le-Ferron
Carte de localisation de Azay-le-Ferron
Pays France France
Région Centre
Département Indre
Arrondissement Le Blanc
Canton Mézières-en-Brenne
Code Insee 36010
Code postal 36290
Maire
Mandat en cours
Marie-Noëlle Ledoux
2005-2008
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Brenne
Latitude
Longitude
46° 51′ 09″ Nord
         1° 04′ 12″ Est
/ 46.8525, 1.07
Altitude 77 m (mini) – 143 m (maxi)
Superficie 60,95 km²
Population sans
doubles comptes
1 016 hab.
(2003)
Densité 16 hab./km²

Azay-le-Ferron est une commune française, située dans le département de l'Indre et la région Centre.

Sommaire

[modifier] Géographie

  • Azay-Le-Ferron est une commune tourangelle qui, lors du démantèlement de la baronnie de Preuilly (première baronnie de Touraine) en 1790, fut, en compagnie de quelques unes de ses voisines, regroupée avec le Bas-Berry pour former le département de l'Indre. Aujourd'hui officiellement rattachée au Parc naturel régional de la Brenne, elle compte 1010 habitants, les Ferronnais et Ferronnaises. L'étymologie de son nom fait référence, d'une part, aux nombreuses ferrières d'où l'on extrayait le minerai de fer jusqu'au XIXe siècle, et "Azay", d'autre part, serait une déformation du latin "aqua" (eau).

[modifier] Histoire

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Mr Jean Herpin
Mr Raymond Coutant
février 2005 Mr Jean Réjasse
février 2005 mars 2008 Mme Marie-Noëlle Ledoux
mars 2008 Mlle Martine Prault
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2003
1325 1364 1314 1146 1036 991 1016
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Château d'Azay-Le-Ferron et son jardin à la française
Château d'Azay-Le-Ferron et son jardin à la française
  • Le Château d'Azay-le-Ferron XVe et XVIIIe siècles remarquablement conservé, abrite de magnifiques collections de mobilier Renaissance, XVIe siècle et Empire. De beaux jardins l'entourent : jardin à la française, jardin paysagé, jardin de topiaires et de buis taillés, aux formes étranges. Ce château où vivait la famille Hersent-Luzarche a été légué en 1951 à la ville de Tours (préfecture de l'Indre-et-Loire) qui en est aujourd'hui propriétaire.
  • L'Eglise Saint-Nazaire fut classée Monument Historique en 1927 et placée sous le patronage de l'Abbaye Saint-Cyran en Brenne. On ne possède aucun document relatif à sa construction mais la nef a été datée du début du XIIIe siècle.
  • La forêt de Tours-Preuilly, à la sortie d'Azay-Le-Ferron, est fréquentée dès le 1er siècle av. J.-C. par les gaulois qui exploitent le fer. De la fin de la Renaissance au milieu du XIXe siècle, l'exploitation de la forêt est liée aux activités des fournaux de la Claise. La forêt sert à l'extraction du minerai de fer, à la producion de charbon de bois et aux dépôts de scories issues de la transformation du minerai. A la fin du XVIIIe siècle, une tuilerie est en activité au lieu-dit "la Fontaine Bourbon". Lors de la Révolution de 1789, la forêt est vendue avec le château d'Azay-Le-Ferron. En 1951-1952, Madame Hersent-Luzarche lègue l'ensemble à la ville de Tours. L'office National des Forêts (ONF) en assure aujourd'hui la gestion pour la ville de Tours.
  • Le Parc animalier de la Haute-Touche, propriété du Muséum national d'histoire naturelle, est le plus grand espace animalier de France. Il se situe à 4 km d'Azay, dans une grande forêt de 500 ha. Il apporte une nouvelle conception du parc zoologique en laissant les animaux en semi-liberté, dans des enclos spacieux. Les visiteurs peuvent observer plus de 1000 animaux des 5 continents, dont une collection unique de cervidés et des espèces rares.
  • Le Centre permanent d'initiatives pour l'environnement (CPIE) est une association créée en 1979 afin de promouvoir l'écologie et le patrimoine local à l'échelle du territoire. Le CPIE propose dans ce sens des actions éducatives, ludiques et scientifiques, adaptées à tous les publics: classes découvertes pour les scolaires, animations nature (recherche de traces d'animaux, balade nature, observations d'oiseaux...) et stages scientifiques et artistiques (Cistudes, insectes, champignons, croquis naturaliste, peinture...). Le CPIE fait également office de gîte.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Entré dans le monde sous les auspices de son oncle, l'abbé de Breteuil, ancien agent du clergé de France et chancelier du duc d'Orléans, qui obtint pour lui en 1749 le grade de guidon des gendarmes d’Orléans, il fut vite remarqué par Louis XV qui l’envoya en qualité de ministre plénipotentiaire auprès de l’électeur de Cologne, poste qu’il occupa de 1758 à 1760. Devenu entre temps colonel, il fut nommé ambassadeur à Saint-Petersbourg de 1760 à 1763. Opportunément absent lors des événements qui élevèrent Catherine II sur le trône d'où elle précipita Pierre III son mari en 1762, il revint lorsque le pouvoir de l'impératrice fut affermi pour gagner ses bonnes grâces. Il occupa ensuite les mêmes fonctions à Stockholm de 1763 à 1770 (représentant de plus la France auprès des États généraux des Provinces-Unies en 1767), puis à Naples de 1770 à 1775 et enfin à Vienne de 1775 à 1783. Fait successivement maréchal de camp et conseiller d’État en 1780 et 1781, il fut nommé en 1783 secrétaire d’État de la Maison du Roi, portefeuille qu’il conserva jusqu’en 1788. Ministre d’État depuis 1783, il fut secrétaire d’État de la Guerre par intérim en 1787 et fut, à la veille de la Révolution, nommé président du Conseil royal des finances en remplacement de Necker (Ministère des Cent Heures). Il était en outre depuis 1776 chevalier du Saint-Esprit et, depuis 1784, membre honoraire de l’Académie des Sciences. C’est lui qui, avec le marquis François Claude de Bouillé, organisa le voyage de la famille royale vers Montmédy qui échoua à Varennes. Émigré à Hambourg, il rentra en France en 1802 dans un état voisin de la misère, dont il ne fut tiré que grâce à l'héritage de sa cousine Renée-Caroline-Victoire de Froulay, marquise de Créquy. Il avait épousé le 24 Janvier 1752 Françoise Philiberte Jérôme Parat de Montgeron, fille d’un receveur des finances de la généralité d’Orléans dont il n'eut qu'une fille, Marie-Elisabeth Emilie, mariée au comte de Goyon de Matignon, d'où descend l’actuel souverain de la principauté de Monaco. Son nom reste associé aujourd’hui au Pavillon de Breteuil à Sèvres, où est toujours déposé l’ancien mètre étalon, à l’avenue de Breteuil et à la place de Breteuil devant l’Hôtel des Invalides à Paris, la rue de Breteuil y évoquant le nom de son oncle l’abbé de Breteuil.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes