Auguste Regnaud de Saint-Jean d'Angély

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Regnaud de Saint-Jean d'Angély
Regnaud de Saint-Jean d'Angély

Auguste Michel Etienne Comte Regnaud de Saint-Jean d'Angély, né à Paris le 30 juillet 1794 et mort à Cannes le 1er février 1870, est un maréchal de France.

Sommaire

[modifier] Premier Empire

Fils de Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély, né le lendemain de la mort de Robespierre, il entre au prytanée de Saint-Cyr, puis en 1811 à l’École militaire de Saint-Germain, qu’il quitte en 1812 pour aller rejoindre en Russie le 8e régiment de hussards, en qualité de sous-lieutenant. Il se distingue en diverses rencontres, principalement dans la campagne de Saxe. Après l’affaire de Dublen, le 10 octobre 1813, il est nommé lieutenant et, le 4 décembre, membre de la Légion d'honneur.

Le 8e de hussards ayant été à peu près anéanti dans la journée de Leipzig, Regnaud est attaché, en qualité d’aide de camp, au général Corbineau, lui-même aide de camp de l’Empereur. Il fait, à l’état-major impérial, la campagne de 1814, pendant laquelle il est promu au grade de capitaine pour sa conduite dans le combat qui a lieu sous les murs de Reims. Il sert à ce grade pendant la première année de la Restauration dans le 1er régiment de hussards.

À son retour de l’île d’Elbe, l’Empereur attache le jeune capitaine à sa personne comme officier d’ordonnance, et l’élève au grade de chef d’escadron dans la journée de Waterloo.

[modifier] Restauration

Licencié avec ses frères d’armes, Regnaud d’Angély quitte l’armée et la France, et se réunit à son père Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély, victime de la réaction. Plus tard, il revient à Paris pour solliciter sa radiation de la liste de proscription, qu'il obtient après d’incessantes démarches ; mais il est trop tard. À peine le comte Regnaud de Saint-Jean-d’Angely a-t-il revu la capitale qu’il succombe à toutes ses émotions.

Rayé des contrôles de l’armée, le jeune comte Regnaud vit retiré à la campagne jusqu’en 1825, époque à laquelle il part pour la Grèce dont l’indépendance était à la veille de succomber sous les armes d’Ibrahim-Pacha. Regnauld est chargé d’organiser avec le colonel Fabvier un corps de cavalerie à l’européenne. Il le forme et le commande jusqu’à la fin de 1826.

Rentré en France à cette époque, Regnaud, en 1828, suit comme volontaire l’expédition de Morée du général Maison.

À la révolution de Juillet, Regnaud est exceptionnellement reconnu dans son grade. Il est nommé lieutenant-colonel au 1er chasseurs, devenue ensuite 1er de lanciers, corps dont il est nommé colonel en 1832. Il était officier de la Légion d’Honneur depuis le mois de mai 1831.

Il est nommé général de brigade, puis général de division le 10 juillet 1848. Il est ensuite représentant du peuple à l’Assemblée législative, grand officier de la Légion-d’Honneur ; il commande le corps expéditionnaire de la Méditerranée en 1849.

[modifier] Second Empire

Il se distingua particulièrement lors de la campagne d'Italie de 1859, bien que la postérité n'ait retenu que Mac Mahon. À la bataille de Magenta, pour permettre une manœuvre hasardeuse de Mac Mahon, Regnaud doit faire face durant plus d'une journée à de forces bien supérieures. Lorsque Mac Mahon arrive en force, il ramasse les lauriers tressés par la pugnacité de Regnaud.

[modifier] Source

« Auguste Regnaud de Saint-Jean d'Angély », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)

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