Asseret yemei teshouva

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Les « Asseret Yemei Teshouva » (Hébreu: עשרת ימי תשובה dix jours de repentance) désignent dans le judaïsme la période entre Rosh Hashana et Yom Kippour. Selon les définitions, ils sont englobés dans les Jours Redoutables, ou en constituent l'entièreté. On les appelle aussi, surtout dans les piyyoutim, les jours bein kissè lè'assour, selon le midrash qui compare Rosh Hashana à un trône, d'après le verset : "Sonnez le mois du cor, au temps fixé (בכסה), au grand jour de fête" (Psaumes 81:4)

Les dix jours de pénitence perpétuent et accentuent l'esprit de repentance du mois de Eloul, étant considérés comme la dernière occasion avant que, selon la tradition, la décision finale divine ne soit prise à Rosh Hashana sur chacun et sur tous les domaines de sa vie, puis inscrite définitivement le jour du Kippour. Ils sont une période annuelle de méditation avant le Yom Kippour, le jour du Pardon. Cette réflexion doit permettre à chacun de revenir sur ses actions de l'année et sur ses fautes envers les hommes et envers Dieu.

Sommaire

[modifier] Coutumes

[modifier] Les Dix-Huit Prières

Selon la Guemara (le Talmud), deux bénédictions sont changées lors de la 'Amida, afin de souligner la royauté de Dieu sur le monde. Il s'agit de conclusion de la troisième prière, où "HaMelekh HaKadosh" (le Saint Roi) remplace "Ha El HaKadosh" (le Saint Dieu), et de celle de la onzième prière, où "Melekh ohev Tzedaqa ouMishpat" est remplacé par "HaMelekh HaMishpat". Ces prières sont obligatoires : quiconque se trompe lors de la troisième doit recommencer la 'Amida, l'erreur lors de la onzième prière n'étant sanctionnée que par la reprise de cette seule prière.

Quatre autres modifications ont été rajoutées au temps des Gueonim. Dans celles-ci, le prieur demande que le décret de son destin aboutisse dans le "bon livre", et leur caractère est plus facultatif : on ne reprendra pas la prière si on a omis le passage.

  • Zakhrenou lè'Hayim, Melekh 'hafetz ba'hayim, ve katvenou besefer 'hayim lèma'anèkha, Elohim 'Hayim -- "Souviens-Toi de nous pour [le Livre de] la Vie, Roi qui Désires la Vie, et écris-nous dans le Livre de la Vie, en faveur de Toi, Dieu Vivant", intercalé avant la conclusion de la première bénédiction.
  • Mi khamokha, Av haRahaman, zokher yètzourav lè'hayim bèra'hamim -- "qui est comme Toi, Le Père Miséricordieux, qui Se souvient de Ses créatures pour la vie dans la miséricorde.
  • Oukhtov lèhayim tovim kol beneï bèritèkha -- "Et écris pour la bonne vie tous les fils de Ton alliance"
  • BèSèfer 'hayim, brakha veshalom ouparnassa tova ougzerot tovot yeshouot vene'hamot nizakher vènikatev lèfanèkha, ana'hnou vekol 'amèkha beit Israël lè'hayim tovim oulèshalom -- "Dans le livre de la Vie, de la bénédiction et de la paix, du bon gagne-pain, des bons décrets, salvatrices et consolatrices, nous serons remémorés et inscrits devant Toi, nous et tout Ton peuple d'Israël, pour la bonne Vie et la paix".

[modifier] Autres prières

Il est habituel de lire la prière d'Avinou Malkenou après la 'amida. Certaines lignes en sont omises à Shabbat.
Certaines congrégations continuent de dire les Seli'hot au cours de cette période.

[modifier] Autres coutumes

Certains jeûnent pendant ces dix jours. Selon le Kitzour Shoulhan Aroukh, même celui qui pratique pendant l'année devrait renforcer sa pratique en cette période. Il est aussi recommandé d'éviter de manger pendnat ces dix jours d'un pain qui n'aurait pas été cuit par un Juif.

[modifier] Shabbat Shouva

Lors des sept jours entre Rosh Hashana et Yom Kippour, le shabbat est nommé Shabbat Shouva, du nom de la haftara tirée du Livre d'Osée (14:2-10), qui commence par les mots "שובה ישראל עד ה' אלוהיך"(Shouva Israël 'ad Hashem Elohekha -- Retourne, [ô] Israël, à Hashem ton Dieu). Il est de coutume pour le rabbin de se lancer en ce jour dans une longue drasha centrée sur le pardon et la repentance

[modifier] Sources