Ary Scheffer

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Ary Scheffer

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Naissance 10 février 1795
Dordrecht
Décès 15 juin 1858
Argenteuil
Nationalité Pays-Bas Pays-Bas, puis France France
Activité(s) Peintre
Maître Guérin
Élèves Bartholdi

Ary Scheffer, né à Dordrecht le 10 février 1795 et mort le 15 juin 1858 à Argenteuil, est un peintre français d’origine hollandaise. Il n’en devint pas moins l’un des grands maîtres de la peinture romantique française. Ses compositions dénotent une inspiration mystique et rêveuse.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il était le fils de Johann Bernhard Scheffer, peintre distingué qui fut peut-être pendant un an peintre à la cour du roi de Hollande Louis Napoléon. Deux ans après la mort précoce de son père, en 1811, Ary fut emmené à Paris et placé dans l’atelier de Guérin par sa mère, une femme énergique et de grand caractère. Le moment où Scheffer quitta Guérin coïncide avec le début du mouvement romantique. Il se sentait peu de sympathie pour la direction que lui avait donnée ses représentants les plus illustres, Sigalon, Delacroix ou bien Géricault ; sa carrière commença en 1819 avec l’exposition au Salon de « Dévouement patriotique de six bourgeois de Calais » après quoi il tenta des expériences diverses : « Gaston de Foix » (1824), «Les Femmes souliotes»[1] (1827) avant de trouver sa propre voie. Le style de Scheffer a été qualifié de « classicisme froid »

Immédiatement après l’exposition des Femmes souliotes il se tourna vers Byron et Goethe, choisissant dans Faust une longue série des sujets qui jouissaient d’une vogue extraordinaire. Parmi eux, nous pouvons mentionner « Marguerite au Rouet »; « Faust tourmenté par le Doute »; « Marguerite au Sabbat »; « Marguerite à l’église »; « La Promenade au Jardin »; et finalement, peut-être le plus populaire de tous, « Marguerite au Puits ». Les deux « Mignons » parurent en 1836; et « Francesca da Rimini », qui est la meilleure œuvre de Scheffer, appartient à la même période. Enthousiasmé par une esquisse de Théodore Rousseau, il lui prête son atelier pour la réalisation de la Descente des vaches des hauts plateaux du Jura qui sera refusée au Salon de 1836.

Statue d’Ary Sheffer à Dordrecht.
Statue d’Ary Sheffer à Dordrecht.

Il se tourna alors vers les sujets religieux : « Le Christ Consolateur » (1836) fut suivi du « Christ Rémunérateur », des « Bergers conduits par l’Étoile » (1837), des « Rois mages déposant leurs Couronnes », du « Christ au Jardin des Oliviers », du « Christ portant sa Croix », du « Christ mis au tombeau » (1845), de « Saint Augustin et Monique » (1846), après quoi il cessa d’exposer. Ses liens étroits avec la famille royale expliquent que sa faveur soit tombée avec, en 1848, l’instauration de la Deuxième République. Reclus dans son atelier, il continua à produire beaucoup, mais le public ne put le voir qu’après sa mort, qui eut lieu à Argenteuil le 15 juin 1858.

Frédéric Auguste Bartholdi très jeune, sera un de ses derniers élèves de son atelier de la rue Chaptal.

Scheffer était aussi un portraitiste accompli, on trouve parmi ses sujets les compositeurs Chopin et Liszt.

À l’exposition posthume de ses travaux figuraient « Inquiétudes de la Terre » et « Ange annonçant la Résurrection », qu’il avait laissés inachevés. Parmi ses nombreux portraits ceux de la Fayette, de Béranger, de Lamartine et de la reine Marie-Amélie sont les plus remarquables. Cette exposition posthume n’aida guère sa réputation, qui fut par la suite encore ébranlée par la vente de la Galerie Paturle, qui contenait beaucoup de ses œuvres les plus vantées; le charme et la facilité de leur composition ne pouvaient les sauver de la condamnation que provoquaient leur terre-à-terre et la pauvreté insipide de leurs sentiments.

Scheffer, qui avait épousé la veuve de Général Baudrand, ne fut fait commandeur de la Légion d'honneur qu’en 1848, c’est-à-dire après s’être complètement retiré du Salon. Son frère Henry Scheffer, né à la Haye le 27 septembre 1798, était lui aussi un peintre fécond, son petit-neveu Ary Renan 1858-1900 fut un peintre de l’école symboliste.

Quatre ans après sa mort on lui érigea à Dordrecht une statue sur la place de la Bourse (aujourd’hui place Scheffer) ; une rue de Paris porte également son nom. En 1995, à l’occasion de son deux centième anniversaire, le musée de Dordrecht, qui possède un grand nombre de ses tableaux, lui a consacré une exposition. La sculptrice Cornelia Scheffer est sa fille.

[modifier] Source

(en) « Ary Scheffer », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [détail édition] [lire en ligne]

[modifier] Notes et références

  1. Tableau inspiré par le livre de Francois Pouqueville relatant le massacre de Souli "Histoire de la régénération de la Grèce"(1824)

[modifier] Lien externes

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