Arrondissement de Vallières

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Vallières est un arrondissement situé dans le département du Nord-Est d'Haïti.

Sommaire

[modifier] Fondation

L'arrondissement de Vallières fut fondé en août 1772 par le chevalier de Vallière. Tout compte fait, il le fonda pour passer ses vacances dans la fraîcheur des mornes du Nord. Avec de grandes rivières, de grands arbres et un environnement sain, la zone lui paru reposante. Un an plus tard, en 1773, le comte Vincent de Montaché lui administra le titre de paroisse et choisit le saint diacre Vincent de Saragosse d'Espagne comme saint patron. Plus tard, dans la même année, il le proclama arrondissement selon l'ordre géopolitique établi dans la colonie.

[modifier] Géographie

Il comprend trois communes (Vallières, Carice et Mombin-Crochu) et deux quartiers (Bois-de-Laurence et Grosse-Roche). Les remaniements géographiques du pays lui enleva la commune de Cerca-la-Source devenue arrondissement à son tour et passée au département du centre dans les années 1980.

L'arrondissement compte sept sections communales : Trois-Palmistes, Ecreviste, Corosse, Rose-Bonite, Bois-de-Gamelle, Sans-Soucis et Laguamithe. Chaque section est partagée en habitations, les unes les plus importantes que les autres.

L'arrondissement est situé dans les mornes du Nord d'Haïti, d'où son nom, la chaîne de Vallières. C'est la partie la plus reculée et enclavée du pays sans aucunes infrastructures ni urbanisme. L'arrondissement est bordée au Nord par les communes de Sainte-Suzanne et Trou-du-Nord, au sud par les communes de Cerca-Cavajal et Cerca-la-Source (Centre), au sud-ouest par la commune de la Victoire, à l'ouest par la commune de Mont-Organisé et à l'est par les communes des Perches et Fort-Liberté.

Dépourvus de toutes infrastructures et toutes communications en raison de la pauvreté de la zone, les gens n'ont aucune possibilité de pourvoir eux-mêmes à un quelconque développement alors que les gouvernements n'ont jamais rêvé de faire quelque chose. Avec une population estimée à 50 000, tout et tout leur manque.

Au point de vue étatique, l'arrondissement est une circonscription unique avec un député au parlement haïtien et une sous-délégation (représentation du pouvoir exécutif) dans le chef-lieu. Dans les autres communes et quartiers, on retrouve un tribunal de paix avec office de l'état-civil, bureau des contributions, sous-commissariat de police, conseil communale dans les communes. Dans les sections communales, on retrouve un Conseil d'Administration des Sections Communales (CASECS) et un inspecteur des écoles primaires.

[modifier] Monument

Un fort, connu sous le nom de fort Salnave, est situé dans les mornes Nicolo. Selon certaines sources, ce fort aurait été construit sous le gouvernement de Salnave qui croyait à un retour possible des troupes françaises. Depuis ce fort, on peut communiquer directement avec la citadelle Henry, qui elle-même est située sur la chaîne du bonnet à l'Évêque entre les communes Dondon et Milot (Nord). On peut aussi admirer l'océan Atlantique depuis Fort-liberté et la République dominicaine au cime de cette montagne. Certaines institutions l'utilisent comme tour pour placer leur relais de communication pour le nord du pays.

[modifier] Culture

Du point de vue culturel, on retrouve au moins une église catholique dans chaque endroit et quelques sectes protestantes. Dans certains lieux, on peut aussi retrouver un mini-jazz pour la détente des gens de la zone. Un troubadou connu sous le nom de bambou parce qu'un tronc de bambou leur servait de véritable instrument (sorte de flûte à vent) fonctionne dans presque toutes les sections communales. C'est une musique champêtre qui sème de l'ambiance pour des occasions précises. (exemple : rassemblement de plusieurs personnes pour sarcler ou planter une place à semaille). Centre culturel, cela on n'en parle pas si ce n'est qu'à Carice et à Mombin-Crochu que l'église catholique a mis une salle au service des gens plus connus sous le nom de salle paroissiale. Les fêtes patronales sont les plus grands rendez-vous pour la zone : Vallières, Saint-Vincent (22 janvier), Carice, Sainte-Hélène (18 août), Mombin-Crochu, Vierge Délivrance (8 septembre), Bois de Laurence, Sainte-Anne (26 Juillet), Grosse-Roche, Saint-Roch (16 août). Au fond, on ne rencontre aucun lieu de culte de vodou dans la zone, cela ne signifie pas que les gens ne le pratiquent pas mais en cachette pour éviter que l'église catholique ne les excommunie pas. À Vallières, on retrouve aussi une petite bibliothèque communautaire mis en place par les jeunes de la localité avec le concours d'une ONG.

[modifier] Éducation

Une école primaire desserve chacune des communes et sections communales dans le strict nécessaire avec beaucoup de carence en professeurs, salles de classe, matériels didactiques et pédagogiques. Dans les chefs-lieu de communes on retrouve un lycée abracadabrant depuis les années 1995 fonctionnant à la douzième heure dans des salles inadéquates faites pour des adolescents et en moyenne le lycée fonctionne après la sortie des classes des enfants. Avec un corps professoral de 6 à 7 qui utilisent leurs propres moyens le plus souvent pour enseigner en absence d'ouvrages. Bien souvent ces professeurs viennent enseigner par patriotisme et non pas pour un salaire qui ne vienne que très rarement pour l'année. Écoles professionnelles et métiers, ceci étant difficile même à la capitale, on n'en demande pas pour une zone rurale comme Vallières.

[modifier] Santé

Un hôpital-dispensaire fonctionne au rabais dans la commune de Mombin-Crochu avec toutes les difficultés du monde et dans les autres le plus souvent c'est l'église catholique locale qui les dotent d'un petit centre de santé fonctionnant dans deux pauvres petites chambres; c'est le cas de la commune de Vallières, chef-lieu de l'arrondissement. Même avec l'arrivée des médecins cubains, il faut reprendre le dicton du laboureur et ses enfants: « C'est le fond qui manque le moins ».

[modifier] Économie

Vers les années 1980 fonctionnait à Vallières une sorte d'industrie déloyale où des gens viennent à la fouille de l'or. Cette denrée rare a été achetée à un prix modique, quarante (40) gourdes /gramme soit $1 US., par un grand don de la ville du Cap pour le compte des Duvalier. La Grande Rivière-du-Nord qui prenne ses sources dans la commune de Vallières ravage les maigres lopins de terre des paysans qui ne vivaient que de ses malheureuses semailles. Comme cela se fait en Haïti, il y a un marché communale dans chacune des zones sus-citées et même dans certaines habitations importantes. Dans lesquels les gens apportent des denrées et c'est de ces dernières qu'ils espèrent tirer profit pour acheter ce dont ils en ont besoin et qu'ils ne cultivent pas dans les champs. En absence de markets, on retrouve des gargotes ou les gens plus ou moins aisés misent en vente des produits industriels. Bien que Vallières est à 350 km de Port-au-Prince, la capitale; cependant il faut mettre au moins deux heures pour atteindre la ville du Cap-Haitien et prendre un autobus de là pour atteindre la capitale, il faut comptabiliser sept (7) heures en moyenne de Vallières à Port-au-Prince. Pas de transport public dans les zones si ce n'est qu'à Carice on retrouve un camion qui voyage au moins deux fois par semaine vers le Cap-Haïtien, plus grande ville du Nord du pays.

[modifier] Communication

Au moins deux ou trois lignes de téléphone desservant les communes fonctionner à la normale avant que l'antenne qui les servait de relais a été porté disparue à la stupéfaction des autorités locales depuis deux ans. Le chef-lieu de l'arrondissement n'a pas de réseau routier avec les autres communes. Un petit sentier escarpé en terre battue qu'il faut serpenter au temps sec dans un 4×4 solide avec de bons axes part seulement de Vallières vers les perches, commune de Fort-liberté. Le tracé de Carice part vers Mont-Organisé commune de Ouanaminthe, celui de Mombin Crochu part vers la Victoire commune de Saint-Raphael (Nord) et celui de Bois de Laurence part vers Hinche, chef lieu de plateau central (Centre) Tandis qu'à Laguamithe on peut directement aller à la frontière haïtiano- dominicaine en passant par Cerca-la-Source.