Appel des indigènes de la République

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L'Appel des indigènes de la république pour la tenue d’assises de l’anticolonialisme est un texte français de 2005 appelant à « des assises de l’anticolonialisme post-colonial », signé par un certain nombre de personnalités associatives françaises.

Sommaire

[modifier] Contexte

Le texte se situe dans un contexte de contestation de l'histoire de la colonisation française, dont il constitue un des évènements, avec les scandales de Dieudonné, la création d'un musée du colonialisme, accusé de présenter le colonialisme d'une façon trop positive et la contestation, pour les mêmes raisons, des programmes scolaires d'histoire ; contestation relancée durant le scandale de la loi française du 23 février 2005.

Les assises qu'il appelle de ses vœux auront lieu en juin 2005 [1] et conduiront à la création de l'association des Indigènes de la République.

[modifier] Contenu

Il dénonce les discriminations dont sont victimes les minorités ethniques en France et le traitement de l'histoire coloniale française, affirmant que « la France a été un État colonial [...]. [Elle] reste un État colonial ». Le contenu de ce texte a suscité une vive polémique dans les associations antiracistes et dans les milieux intellectuels français.

Cet appel dénonce aussi la loi de 2004 sur les signes religieux à l'école, qui pour les auteurs fait partie d'une démarche colonialiste.

Ce texte a profondément divisé l'extrême gauche et le milieu anarchiste, une partie d'entre eux trouvant ce texte communautariste.

[modifier] Associations initiatrices

MAI 59 : Mouvement autonome de l’immigration du Nord, CMF (Collectif des musulmans de France), oumma.com, GRAAF (Groupe de Recherches Activistes sur l’Afrique), FETAF (Fédération des Etudiants et Travailleurs Africains de France), Droit des femmes musulmanes de France, le collectif Les Mots sont Importants, collectif féministe Les Blédardes, TouTEsegaux.net, Festival Permanent contre les lois racistes (Strasbourg), DiverCité (Lyon), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), groupe de rap « La Rumeur ».

[modifier] Individus

Amar Assas (membre du bureau « harkis et droits de l’homme »), Karim Azouz (Collectif des Musulmans de France), Fatima Bammou (travailleuse sociale), Sidi Mohamed Barkat (philosophe), Adnane Ben Youssef (CCIPPP), Said Bouamama (socio-économiste et chargé de recherche à l’IFAR), Hamé Bourokba (groupe de rap « La Rumeur »), Youssef Boussoumah (coordinateur des Campagnes Civiles Internationales pour la Protection du Peuple Palestinien/CCIPPP), Houria Bouteldja (Collectif féministe les Blédardes), Jamila Chaïbi (militante féministe), Jean-Luc Cipière (membre d’Attac France), Monique Crinon (Cedetim), Christine Delphy (féministe), Bernard Dréano (responsable associatif), Abdelmajid Guelmami (socio-économiste), Moustapha Gueye (membre du cercle Franz Fanon), Tidiane Gueye (Président de la Fédération des Etudiants et Travailleurs Africains), Alix Héricord (doctorante en histoire), Fouad Imarraine (CMF), Najat Khanzy (enseignante), Sadri Khiari (membre du comité de rédaction de la revue ContreTemps), Meriem Laribi (Collectif une Ecole Pour Tous-tes), Laurent Lévy (père de famille), Joëlle Marelli (traductrice), Mehdi Meftah (membre de la coordination des comités Palestine), Corinne Perron (représentante en France de l’USTKE), Nicolas Qualander (membre du comité de rédaction de la revue Contre-Temps), Frédéric Sarkis (militant associatif), Ahcène Taleb (avocat, militant anti-raciste), Pierre Tevanian (professeur de philosophie), Sylvie Tissot (sociologue)

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. Première assemblée plénière de l’Agora des Indigènes, 25 Juin 2005

[modifier] Bibliographie

  • Sadri Khiari, Pour une politique de la racaille. Immigrés, indigènes et jeunes de banlieue paru aux éditions Textuel (Paris, avril 2006), une contribution au débat du point de vue des Indigènes de la République.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes