Antonin de Pamiers

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Saint-Antonin est un Saint fêté à Pamiers, à Palencia et à Medina del Campo le 2 septembre. Il naquit au Ve siècle à Pamiers (alors appelé Frédélas, ville de Frédéric, fils du Roi Wisigoth Théodoric Ier). Certains avancent la date de 453. On connait assez mal son histoire, qui dans les écrits est difficile à recouper car souvent confondue au cours des siècles avec celle d'Antonin d'Apamée en Syrie mineure, bien qu'il ne s'agisse pas du même personnage. De plus, beaucoup d'éléments semblent être antérieurs ou postérieurs à la vie du saint, soit à cause de confusions avec d'autres saints à une époque où l'écriture est extrêmement rare, soit par ajouts et inventions pour fortifier la foi de certains fidèles durant le moyen-âge. Il est d'ailleurs possible que sa légende soit le fait de moines ou compositeur de vie de saints...

[modifier] Biographie

Antonin était de sang royal (peut-être le fils de Frédéric). Elevé dans la doctrine Arienne, il s'oppose à son père en embrassant la religion chrétienne. Abandonnant sa fortune, il fait un passage à Rome où il est fait prêtre. Il prêcha dans quelques villes d'Italie et y aurait fait des miracles. Revenu en Gaule, d'après certains il aurait fait parti groupe de missionnaires menés, dit-on, par Saint-Denis. Que ce soit par Denys l'Aréopagite ou Denis de Paris, aucun des deux ne semble pouvoir concorder avec les éléments à notre disposition, à moins que Saint-Antonin ne vécut au Ier siècle comme le pensent certains, même si cette date ne correspond pas avec le contexte de l'occupation Wisigothique. Il est plus probable qu'il s'agisse d'un autre Denis, méconnu, ou bien d'une autre confusion avec un saint antonin antérieur (le nom étant très répandu à l'époque). Saint-Antonin s'installe en Rouergue, faisant des prêches qui eurent un succès retentissant. Il y converti un puissant propriétaire, le prince (ou plutôt un gouverneur) Festus et baptise de nombreuses personnes. Sa parole a tant d'impact qu'aujourd'hui la ville de Saint-Antonin-Noble-Val porte son nom. Mais, malgré les supplications des habitants du Rouergue, Antonin souhaita repartir, leur indiquant qu'il reviendrai un jour, mais sans vie. Il se retrouve à Toulouse, est arrêté et jeté en prison. Il converti les geoliers et les baptise. Il revient plus tard à Pamiers et prêche l'évangile. La région étant resté arienne, on le traine jusqu'au rives de l'Ariège et de son épée un soldat coupe le martyr en deux. D'un côté la tête et le bras droit, de l'autre le corps et le bras gauche. On tue décapite également ses deux amis Jean et Almaque. Ses restes dont jetés au milieu de la rivière. Ce martyre eut lieu au début du Ve siècle, probablement en 506.

De fidèles amis l'enterrent sur le lieu du martyre où sera plus tard élevée une abbaye.

[modifier] La légende

La légende de Saint-Antonin, représenté sur un fauteuil sculpté en la cathédrale de Pamiers
La légende de Saint-Antonin, représenté sur un fauteuil sculpté en la cathédrale de Pamiers

La légende raconte qu'après que Saint-Antonin fut jeté dans la rivière les eaux se retirèrent et laissèrent la place pour passer dans le lit du cours d'eau. Des Anges apparurent alors pour recueillir les restes du saint et mettent à part la tête et le bras gauche qui furent placés dans une barque. Deux grands aigles blancs en furent les guides. La barque descend l'Ariège, entre dans la Garonne, passe à Toulouse, remonte le Tarn et l'Aveyron, et s'arrête à enfin à saint-Antonin Noble-Val, par une nuit où on raconte que les étoiles étincellait de mille feux. Festus, le noble convertit par Saint-Antonin, fait déposer les reliques du martyr dans une châsse. On élèvera plus tard une abbaye.

L'épaule et le bras droit furent portés à Palencia, en Espagne. Le reste du corps demeura à Pamiers. Au XVIe siècle, lors des guerres de religion, les protestants brûlent les reliques de Pamiers et de Saint-Antonin-Noble-Val. Les reliques de Palencia sont les seules qui sont encore présentes.

[modifier] Miracles

  • On raconte qu'il était capable de faire naître une source afin d'étancher la soif. L'eau qui en sortait était capable de guérir les malades.
  • Plongé dans une chaudière d'eau bouillante, il en serait sorti sans mal.
  • Il aurait rendu la vie à un enfant étouffé dans la foule qui était venue l'écouter.
  • Précipité dans la Garonne, attaché par le cou à une meule de Moulin, il reste en vie car la meule surnage et le soutient hors de l'eau. Une chapelle est bâtie plus tard à cet endroit. Le nom du Saint est encore visible au quai de Tounis à Toulouse
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