Antoine de Cournand

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Antoine de Cournand, né à Grasse (Alpes-Maritimes) en 1747 et mort le 25 mai 1814, est un poète et traducteur français.

Entré chez les oratoriens, il enseigna pendant douze ans la rhétorique en province. En 1784, il fut nommé professeur de littérature française au Collège royal. Il fut également lecteur de Louis XVI et abbé de Saint-Étienne-du-Mont. Lorsque survint la Révolution, il devint membre du club des Jacobins et plaida auprès de l'Assemblée pour l'abolition de l'esclavage, pour le démantèlement de la propriété et la redistribution des terres aux pauvres. Il plaida aussi pour le mariage des prêtres en 1790 et se maria secrètement en 1791. Après la Commune de 1792, il devint membre de la commission administrative pour Paris.

Outre des poèmes didactiques et quelques discours et épitres en vers, il publia des traductions du portugais, de l'italien, du grec et du latin. Sa production littéraire « assez bornée[1] » fut dans l'ensemble peu estimée. Voulant rivaliser avec l'abbé Delille, il se rendit ridicule en plagiant sa traduction des Géorgiques de Virgile[2].

[modifier] Principales publications

  • Les Styles, poème en quatre chants (1781)
  • Les Quatre Âges de l'homme (1785)
  • Tableau des révolutions de la littérature ancienne et moderne (1786)
  • Requête présentée à Nosseigneurs de l'Assemblée nationale en faveur des gens de couleur de l'île de Saint-Domingue (1789)
  • Le Mariage des prêtres, ou Récit de ce qui s'est passé à trois séances des assemblées générales du district de Saint-Étienne-du-Mont, où l'on a agité la question du mariage des prêtres, avec la motion principale et les opinions des honorables membres qui ont appuyé la motion (1790) Extraits en ligne
  • De la propriété, ou La cause du pauvre, plaidée au Tribunal de la Raison, de la Justice et de la Vérité (1791) Texte en ligne
Traductions
  • Francisco José Freire : Vie de l'infant Dom Henri de Portugal, auteur des premières découvertes qui ont ouvert aux Européens la route des Indes (1781)
  • Giambattista Toderini : De la Littérature des Turcs (3 volumes, 1789)
  • Stace : L'Achilléide (1799)
  • Virgile : Les Géorgiques (1806)
  • Catulle : Épithalame de Thétis et de Pélée (1806)
  • Musée le grammairien : Les Amours de Léandre et d'Héro (1806)
  • Coluthus : L'Enlèvement d'Hélène (1807)
  • Horace : Odes, Épodes, Chant séculaire (1829)

[modifier] Notes et références

  1. Jacques Salbigoton Quesné, Confessions de J. S. Quesné, depuis 1778 jusqu'à 1826, Pillet aîné, Paris, vol. I, 1828, p. 176.
  2. Louis-Simon Auger, Mélanges philosophiques et littéraires, Ladvocat, Paris, vol. II, 1828, p. 1-7.

[modifier] Sources