Antoine Carteret

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Antoine Alfred Désiré Carteret (3 avril 1813 à Genève - 28 janvier 1889 au Petit-Saconnex) est un homme politique suisse.

Il est le fils de Daniel Carteret, agent de change, et d'Adrienne Vettiner. Après des études de sciences et lettres à l’Académie de Genève, il mène parallèlement une carrière littéraire et une carrière politique. Radical dès sa jeunesse, il milite dans divers groupes (dont l'association du Trois Mars) et participe à la constituante de 1841, avant d’être élu conseiller d’État et conseiller municipal de Genève (1842-1846).

Partisan de la révolution radicale d'octobre 1846, il se tient toutefois à l'écart de l'insurrection. Il préside la Constituante (1846-1847) et devient membre du Conseil administratif de la ville de Genève (1847-1851) et député au Grand Conseil (1848-1851, 1854-1856, 1865-1869), conseiller d'État (1851-1853) dont il dirige le département des Contributions publiques.

En 1865 il succède à James Fazy à la tête du Parti radical genevois auquel il donne une orientation violemment anticléricale. En 1870, il est à nouveau élu au Conseil d’Etat, au département de l’instruction publique. On lui doit la transformation de l’Académie de Genève en Université, avec la fondation des facultés de médecine, de chimie et de médecine dentaire. Il développe l’enseignement primaire, crée des écoles secondaires rurales, réforme l’école enfantine. En humaniste, il lutte vainement contre la réforme soutenue par le parti radical, qui tend à donner à l’école un caractère surtout utilitaire et pratique. Cette dissension avec son parti l’amène à annoncer sa démission du département de l'instruction publique. Lorsqu'il se ravise ensuite, il est finalement muté au département de l’Intérieur et des Cultes qu’il présidera jusqu’à sa mort.

Il fut également conseiller aux États (1848-1850) et conseiller national (1869-1878, 1881-1889). Il s'opposa à la révision constitutionnelle de 1872.

Par ailleurs, il est l'auteur de fables (1862) et d'un roman (1872). Il est également l'oncle de John Grand-Carteret.

Une rue de Genève porte son nom dans le quartier de la Servette (Pt-Saconnex), elle relie la rue Liotard à la rue du Grand-Pré, perpendiculaire à la rue de la Servette.

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