Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière

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François-André Vincent, Le marquis de La Galaizière créé chancelier de Lorraine au château de Meudon par Stanislas Leczinski le 18 janvier 1737, 1778. Nancy, Musée lorrain.
François-André Vincent, Le marquis de La Galaizière créé chancelier de Lorraine au château de Meudon par Stanislas Leczinski le 18 janvier 1737, 1778. Nancy, Musée lorrain.

Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière[1], marquis de La Galaizière, chancelier de Lorraine, est né à Namur le 22 janvier 1697 et mort à Paris le 3 octobre 1783.

Sommaire

[modifier] Biographie

Conseiller au Parlement de Metz, puis maître des requêtes (1720), il épouse en 1724 Louise Élisabeth Orry, sœur de Philibert Orry, futur contrôleur général des finances, dont il a entre autres enfants Antoine, futur intendant d'Alsace, Barthélémy-Louis-Martin évêque de Saint-Dié de 1777 à 1802 et Stanislas-Louise, marquise d'Escayrac.

Intendant de Soissons (1731-1736), il est nommé chancelier du roi Stanislas et chef de ses conseils par Lettres Patentes du 18 janvier 1737. Il reçoit parallèlement une commission de Louis XV, en date du 28 avril 1737, qui le nomme « intendant des troupes françaises en Lorraine ». Il conserve ces fonctions jusqu'au 4 décembre 1768[2].

Son rôle consiste à introduire en Lorraine l'administration française dans l'attente du rattachement du duché à la France. Il ordonne la construction de nouvelles routes, notamment la route Toul-Nancy, qui l'amène à recourir fréquemment à la corvée. De ce fait, il devient rapidement très impopulaire auprès de la population. Il est attaqué publiquement par Georges Bagard, auditeur à la chambre des comptes de Lorraine, qui l'accuse de népotisme. [3] Mais Stanislas lui a toujours conservé sa confiance.

Lorsqu'il quitte la Lorraine, il revient à Paris où il est nommé conseiller d'État puis membre du Conseil royal des finances (1776), fonction qu'il conserve jusqu'à sa mort en 1783.

[modifier] Résidences

  • En Lorraine : château de Neuviller-sur-Moselle.
  • À Paris : il achète en 1768 l'hôtel Gouffier de Thoix, rue de Varenne.
  • À Condé-sur-Huisne (Orne) : Manoir de La Galaizière.
  • Dans les Yvelines actuelles, la seigneurie de Mareil-le-Guyon, acquise en 1719.

[modifier] Références

[modifier] Sources

  • Arch Guerre, YA 32A, dossier Chaumont de La Galaizière.
  • Archives départementales des Yvelines
    • Série E : E231-467 lettres d'Antoine-Martin de Chaumont, marquis de La Galaisière, écrites de Lunéville, à la famille de Bombelles ;
    • E646 bail à rente foncière et seigneuriale du moulin à masse, à vent de Montfort-l'Amaury et de pièces de terres situées à Montfort-l'Amaury, 1774-1783.
    • Série F : 1F75 lettre de M. Turgot à M. de la Galaizière en 1776 ; 18F216 mémoires de Chaumont de Galaizière à l'Assemblée des notables.
    • Série J : J2431 seigneurie de Mareil-le-Guyon ; J3050 (pièce 94) : fonds Dauvergne, copie manuscrite d'une lettre patente autorisant Antoine Chaumont de la Galaizière à réunir plusieurs fiefs à sa terre de Mareil-le-Guyon et à ériger le tout en comté, 1747 ; 2J1-45. Références en ligne.
    • Série Q : 4Q74 dossier de séquestre révolutionnaire ; 5Q212 dossier individuel de la direction des domaines ; 5Q302 restitutions et indemnités, loi dite du Milliard, dossier individuel.
  • Archives départementales de Meurthe-et-Moselle : Fonds de la Société d’archéologie lorraine, ms 58, pièces relatives à l’administration de La Galaizière en Lorraine : recueil (1757-1758), (manuscrits déposés aux archives départementales).
  • Archives départementales des Vosges : E dpt 112/AA 2 1 organisation de l’assemblée municipale : lettre du marquis de la Galaizière, conseiller du roi, 1766.

[modifier] Bibliographie

  • Pierre Boyé, Le chancelier Chaumont de La Galaizière et sa famille, Nancy : Ed. du Pays lorrain, 1939, 115 p.
  • Alfred Brossel, Antoine-Martin de Chaumont, marquis de La Galaizière, intendant de Lorraine, chancelier de Stanislas, 1967-1783, Nancy : G. Thomas, 1968, 38 p.
  • Jean de Viguerie, Histoire et dictionnaire du temps des Lumières, Paris : Robert Laffont, collection « Bouquins », Paris, 1995. ISBN 2221048105
  • Charles Le Blanc, Jacques-Charles Brunet, Manuel de l'amateur d'estampes, 1854, p. 225.
  • Michel Antoine, Le dur métier de roi. Etudes sur la civilisation politique de la France d'Ancien Régime, 1986, p. 185
  • Jacques Charles-Gaffiot, « Douze panneaux peints du château de Neuviller redécouverts [par le peintre lorrain André Gergonne (1702-1790)», in L'Objet d'Art, n° 387, p.56-65 Résumé En ligne

[modifier] Notes

  1. Aussi orthographié Chaumont de La Galaisière.
  2. C'est son fils, également prénommé Antoine, qui lui succède jusqu'en septembre 1777. C'est lui, et non Antoine-Martin, qui procède au rattachement de la Lorraine à la France à la mort de Stanislas en 1766.
  3. L'affaire pour laquelle Bagard est exilé à La Bresse dans les Vosges consiste en une lettre signée de "représentants des Lorrains" et adressée à Stainville, ambassadeur de l'ancien duc François III de Lorraine lui demandant de faire quelque chose pour le peuple lorrain qui "gémit sous le joug" de l'Intendant.
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