André Delelis

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André Delelis est un homme politique français né le 23 mai 1924 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais).

Un journaliste d'extrême droite a prétendu ici résumer la personnalité de cet homme en montant en épingle des propos tenus lors d'un meeting à Montreux-Château en mars 1982 : « Pour satisfaire les aspirations au changement du peuple, il aurait fallu en révoquer quelques-uns, emprisonner les autres et même en fusiller quelques-uns[1] », propos sortis de leur contexte d'une réunion dans un village du Territoire de Belfort lors d'une campagne pour l'élection d'un conseiller général, et cités justement par André Delelis pour les récuser et dénoncer la falsification à laquelle se livrait une partie de la presse et des radios à l'égard des pratiques du gouvernement nommé par François Mitterrand et dirigé par Pierre Mauroy.

André Delelis a d'abord été un défenseur sans faille de la corporation minière, et des hommes et des femmes qui la composaient, comme ses prédécesseurs maires de Lens Basly, Maes et Schafner - à eux 4, hormis la guerre et l'intermède communiste de la Libération, ils furent maires de Lens de 1900 à 1998! Son obsession fut de déprendre sa ville de son sort charbonnier, et surtout de l'emprise des « seigneurs » des Houillères certes nationales puisque nationalisées mais dont l'esprit de caste et la volonté de domination n'avait rien à envier aux patrons des anciennes compagnies minières, et il sut pour cela exploiter l'une des réussites de son prédécesseur Ernest Schaffner, la promotion en 1962 de Lens du rang de succursale de Béthune et/ou de Douai au rang de sous-préfecture de plein exercice !

Au ministère du Commerce et de l'Artisanat, il fut le ministre qui créa le premier statut du conjoint de l'artisan et du commerçant reconnaissant leur rôle et leur droit à une protection sociale, qui réforma la Bourse du Commerce pour mettre fin aux spéculations crapuleuses qu'un film, Le Sucre avait si bien décrites, et établit avec l'Union professionnelle des artisans, l'UPA, un climat de confiance qui permit de très nombreuses avancées de l'artisanat aussi bien en matière de fiscalité que de formation et de protection sociale.

Au conseil régional Nord-Pas-de-Calais, il fut un membre redouté, écouté et apprécié car s'il ne lâchait rien sur le Bassin minier et plus largement le Pas-de-Calais, il savait le faire dans un esprit de cohésion régionale qui ne se démentait jamais. D'ailleurs, quand le premier conseil régional eut à délibérer du nom à donner à la région naissante,ne proposa-t-il pas de se souvenir des révolutionnaires de 1789 qui surent trouver pour les départements naissants, des noms comme Tarn-et-Garonne, Saône-et-Loire ou Loir-et-Cher. Alors, pourquoi ne pas donner au Nord-Pas-de-Calais le nom de Deûle-et-Lys !

[modifier] Notes et références

  1. Emmanuel Ratier, Encyclopédie politique française, page 195.