Discuter:Anarchisme de droite

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L'Anarchisme de droite, ce n'est pas parti d'une expression insultante d'un journaliste de gauche ? dire que c'est un courant philosophique et politique, ça me semble un peu énorme. l'insulte a servi à ranger les anticonformistes aristos dans une case, mais ça n'a rien à voir avec l'anarchisme. Mais bon, si ça plait... Libre 2 avr 2005 à 23:42 (CEST)


Tu as raison de le souligner. On peut sérieusement se demander si l'anarchisme de droite n'est pas une pure construction intellectuelle qui ne s'appuie pas sur grand chose de concret. En plus, on trouve à ma connaissance pas plus de 5 ou 6 ouvrages sur le sujet (du moins dont le titre contient anarchisme de droite). Cela dit, dans le que sais-je sur l'anarchisme de droite, on est surpris de voir des choses intéressantes, surtout des citations particulièrement percutantes qui dépasse les frontières de ce courant minoritaire et peu cohérent. De plus, la présentation de ce "courant" est intéressante pour rappeller l'aspect assez libertaire des libertins au XVIIIème siècle. En revanche, la filiation avec les antisémites du début du siècle : Daudet, Pauwels me semble plus hasardeuse. Ca pose quand même un problème : est-ce qu'on peut se dire anarchiste quand on est antisémite, aristocrate et qu'on vante les inégalités ? Personnellement, l'aspect anti-sémite me rebute directement. C'est de l'imbécilité pure et simple. Autre point, il me semble que le terme tend à se populariser, je l'ai entendu à plusieurs reprises dans des soirées. Il doit donc traduire une vraie sensibilité politique ou populaire : le personnage genre râleur, moraliste, anti-conformiste, de droite et qui n'aime pas l'autorité ! Cela dit, globalement, je ne crois pas qu'il s'agisse d'un vrai courant anarchiste puisqu'il me semble qu'ils sont anti-parlementaristes mais pas anti-nationalistes.

Ca serait intéressant de faire un paragraphe avec ce genre de critiques, quoique personnellement je ne connais pas de littérature critique envers l'anarchisme de droite.recyclage 3 mai 2005 à 15:09 (CEST)

oui, l'extreme droite est une position qui semble être apprécié pour certaines de ces personnes là. anti-parlementaires, certainement, mais anarchiste, non. Tes critiques ont en partie déjà été exposé dans l'article, mais effectivement ce serait peut-être bien de préciser avec références et tout, mais là je n'ai rien à proposer. Libre 3 mai 2005 à 16:44 (CEST)

l'anarchisme de droite n'est pas réellement une catégorie homogène. JF Richard qui a théorisé le concept met dans le même bac des nihilistes comme Céline, des chrétiens comme Bernanos ou Bloy, des antidémocrates antidémites comme Drumont, des fascistes comme Rebatet, des marginaux littéraires comme Léautaud, ou de simples anti-conformistes littéraires comme Nimier ou Aymé. La filiation baroque est complètement loufoque.

Après, si ça fait tendance de parler d'anarchisme de droite...

Le problème est que le Que-sais-je de François Richard, comme il a été dit plus haut, est un gros fourre-tout qui réunit dans le même sac des gens extrêmement dissemblables (avec à mon avis comme but principal de tous les faire converger vers le grand gourou Michel-Georges Micberth). La dénomination ãssez floue d'"anarchiste de droite" peut en effet concerner certaines personnes d'extrême-droite, mais elle ne se réduit pas à cela. Jean-Jacques Georges 25 octobre 2007 à 10:25 (CEST)


[modifier] Vieilles lunes

Le « que sais-je » de François Richard, paru aux PUF en 1991 et modifié en 1997 a été certes un beau succès de librairie mais malheureusement un simple abrégé de l’ouvrage paru en 1987, aussi aux PUF, dans la collection « littératures modernes » dirigée par Robert Mauzi, titré L’anarchisme de droite dans la littérature contemporaine. Dans les premières lignes de sa thèse, M. Richard écrit : « L'anarchisme est né au XIXe siècle. Trop souvent confondu par les politologues avec les théories révolutionnaires de Proudhon et de Bakounine, ou réduit à travers l'imagerie populaire à sa plus simple définition, à son folklore et à sa violence, ce refus de toute autorité instituée nous apparaît aujourd'hui beaucoup plus composite que ces deux archétypes et surtout plus proche de notre modernité. Il convient donc de préciser d'entrée, pour être clair, qu'il y a dans le mouvement anarchiste une triple variété - bien ou mal - recensée : un anarchisme de gauche, issu de la pensée progressiste du XIXe siècle, qui joua un rôle important dans tous les mouvements d'émancipation des peuples et qui survit actuellement dans des groupes libertaires et des communautés autogestionnaires ; un anarchisme brut, qui ne se réfère à aucune idéologie, prône la liberté absolue et le rejet de tout pouvoir quel qu'il soit - dont l'un des maîtres fut Max Stirner - et que l'on assimile, à tort ou à raison, à un individualisme excessif; enfin un anarchisme de droite - celui que nous avons choisi d'étudier - qui a des sources dans le courant baroque et dans la philosophie libertine et qui développe depuis plus d'un siècle, en littérature et ailleurs, des thèmes (ô paradoxe !) aristocratistes et libertaires. »

Voilà qui est clair. Maintenant, il faut laisser à F. Richard ce qui lui appartient et reconnaître que son travail a été repris dans le monde entier. Enfin, dans notre pays, depuis plus de vingt ans, qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse, quand on étudie à l’université l’histoire des idées, il est difficile d’échapper à Micberth. C’est ainsi.

Mais rassurons-nous, les modes passent...

--Corriol 16 novembre 2007 à 16:58 (CET)

[modifier] Brassens et Orwell, anarchistes de droite?

Dans l'article, il est écrit ceci: "C'est cette rébellion individuelle, toujours présente et profondément ancrée chez les anarchistes de droite, qui leur confère leur principale force. [...] C'est également elle qui les pousse à défendre avec fermeté - au moins moralement - l'individu contre le groupe et donc, la personne, unique et complète, contre l'oppression de la majorité et contre le déterminisme social. Brassens évoquera ce sujet dans plusieurs de ses textes, dont La mauvaise réputation, Chanson pour l'Auvergnat, La tondue, Les deux tontons, Mourir pour des idées, Don Juan".

Est-il opportun de citer Georges Brassens, sachant qu'il n'a jamais été catalogué (du moins, à ma connaissance) "anarchiste de droite", mais plutôt "anarchiste" tout court? La référence à 1984 de George Orwell me paraît elle aussi contestable, Orwell étant plutôt identifié comme un écrivain de gauche (même s'il a critiqué les dérives de l'extrême-gauche dans ses romans).

--Ramblas 9 décembre 2007 à 17:10 (CET)

Effectivement, Brassens a été, me semble-t-il, secrétaire d'un groupe de la Fédération Anarchiste, Orwell quant à lui est partit en Espagne avec le POUM pas très anarchiste de droite tout ça. De même Chomsky, même s'il peut être considéré par certain américain comme un libertarien de gauche n'a rien à voir avec l'anarchisme de droite. Je pense que la section incriminée devrait être revue en profondeur, je n'ai cependant pas le temps de le faire. Par contre la section "L'anarchisme de droite aujourd'hui" qui assimile anarchisme de droite et national-révolutionnaire/national-anarchisme est à mon avis totalement fausse et d'autant plus non sourcée. Je permet donc de la supprimer de ce pas.Dujo (d) 21 février 2008 à 17:57 (CET)

OK, alors je vais élaguer la "section incriminée", en enlevant les penseurs qui ne sont pas de droite. --Ramblas 21 février 2008 à 22:20 (CET)