Amibe

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Nom vernaculaire ou
nom normalisé ambigu :
Le terme « Amibe  » désigne, en français,
plusieurs taxons distincts.
Amibe
Chaos diffluens
Chaos diffluens
Taxons concernés

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Les amibes (du grec amoibê transformation), sont des protozoaires simples de taille variant entre 20 µm et 1 mm de longueur (mais le plus souvent entre 200 µm et 500 µm), vivant en eaux douces ou salées, capables de se déplacer par de multiples déformations du cytosquelette appelées pseudopodes, elles peuvent plus rarement être équipées de flagelles pour assurer leur mobilité. De plus leur simplicité fonctionnelle et structurale a permis de nombreuses études, notamment par Balbiani sur la localisation de l'information génétique dans le noyau (section d'amibe).

Les amibes sont des protozoaires de l’environnement ; leur reproduction est asexuée par fission binaire. Elles se nourrissent principalement de microalgues ou d'autres protozoaires plus petits tels que des euglènes, diatomées, chorelles... par phénomène de phagocytose.

Ce sont des organismes non-photosynthétiques : la chlorophylle qui peut être observée dans leurs cytoplasmes est due à la présence de microalgues phagocytées et en cours d'assimilation par l'amibe.

[modifier] L’amibe dans l’environnement

L’amibe évolue en milieu fortement aqueux et riche en matières organiques. Certaines ne tolèrent pas les milieux hypersalins comme la mer et se développent dans les eaux sales : marais, eaux stagnantes voire dans les eaux de refroidissement de centrales thermiques et eaux de piscines (mal traitées).

On distingue les amibes libres des amibes parasitaires.

  • Les amibes libres sont capables d'évoluer de façon parfaitement autonome dans leur environnement. Cependant certaines d'entre elles sont capables d'investir le corps d'un hôte si l'occasion leur est offerte, et d'y déclencher potentiellement une pathologie.
  • Les amibes parasitaires sont en permanence à la recherche d'un hôte, elles survivent dans l'environnement mais s'y développent généralement peu. Il arrive que certaines ne déclenchent pas de syndrome pathologique chez l'hôte ; on parlera alors préférentiellement de commensalisme mais rarement de symbiose.(l'amibe est unicellulaire)

[modifier] Les amibes pathogènes

Certaines amibes sont capables d'un pouvoir pathogène.

C'est le cas de Entamoeba histolytica responsable de dysenterie amibienne ou amibiase dans les milieux tropicaux. La prévalence de ce protozoaire varie considérablement dans les différents groupes de population et est généralement étroitement liée aux conditions socioéconomiques. Les taux les plus élevés sont retrouvés dans des endroits dépourvus d'installations sanitaires comme les égouts et l'eau potable.

Une espèce particulièrement dangereuse : Naegleria fowleri est responsable d'une très rare (environ 200 cas dans le monde) mais gravissime pathologie : la méningo-encéphalite amibienne primitive (ou MEAP) quasiment mortelle à 100 % pour l'homme.

La famille Acanthamoeba comme l'espèce Acanthomoeba castellanii est responsable d'encéphalite amibienne granulomateuse (ou EAG) ou d'atteintes oculaires (kératite ou kérato-uvéite) chez les animaux et humains immunodéprimés.

De plus, on soupçonne une association entre des amibes pathogènes comme Acanthamoeba spp. avec des bactéries pathogènes comme le genre des Legionella plus particulièrement Legionella pneumophila responsable des légionelloses où l'amibe jouerait le rôle de vecteur et de catalyseur de surinfections en conservant, par exemple, des foyers infectieux de la bactérie dans ses kystes.

[modifier] Voir aussi